Baie de Phang Nga : guide complet des sites incontournables et conseils pratiques
Quand on parle de paysages emblématiques de la Thaïlande, la baie de Phang Nga peut aisément se placer en tête de liste. Située dans la mer d’Andaman entre Phuket et Krabi, la baie de Phang Nga est un incontournable pour quiconque visite ces régions.
Avec ses nombreuses îles et îlots bordés de falaises karstiques, ses grottes marines et ses mangroves, Phang Nga est souvent comparée à la baie d’Halong au Viêtnam. Elle offre un décor naturel surprenant, où se mêlent des lieux emblématiques comme le village flottant de Ko Panyi ou la célèbre « James Bond Island » et son piton rocheux en forme de clou.
Dans cet article, je partage mes conseils pour explorer cette baie unique et profiter pleinement de votre visite. Il s’agit concrètement d’une réécriture complète de l’article d’origine, car lors de ma première visite, ma découverte de la baie se résumait qu’à une toute fin d’après-midi, limitant considérablement les sites vus (j’avais par exemple fait l’impasse sur Ko Tapu, James Bond Island). Cette nouvelle exploration s’est déroulée sur une journée complète, me permettant de visiter Phang Nga plus en détail. Il m’apparaissait donc nécessaire de refléter ces nouvelles découvertes et d’enrichir mon récit pour mieux partager cette expérience complète.
J’espère que cette version plus détaillée vous aidera à mieux préparer votre propre exploration de la baie de Phang Nga.
Ao Phang Nga : un parc national marin unique
Ce vaste territoire s’étend sur 400 km², à cheval entre Phuket à l’ouest, et Krabi à l’est. Si la province de Phang Nga est surtout connue et fréquentée pour ses longues plages sauvages à Khao Lak, la baie gagne en notoriété après avoir servi de décor au film L’Homme au pistolet d’or, le James Bond iconique sorti en 1974.
Malgré cette mise en lumière, il faudra attendre 1981 pour qu’une grande partie de la baie soit intégrée au parc national d’Ao Phang Nga, afin de préserver ce patrimoine naturel unique.
En regardant la carte, on remarque que le parc marin englobe une bonne partie de la baie certes, mais inclut également des bouts de Ko Yao Noi et Ko Yao Yai, les deux îles principales à cheval entre Phuket et Krabi.
Pour l’anecdote, la baie de Phang Nga est aussi utilisée dans un autre James Bond, « Demain ne meurt jamais » (1997) avec Pierce Brosnan incarnant 007 et Michelle Yeoh en acolyte. Fait intéressant, l’action est censée se dérouler dans la baie d’Halong (dont je livre mes impressions ici), et beaucoup oublient que Michelle Yeoh est en réalité une actrice malaisienne !
Grâce à sa proximité avec l’île de Phuket et les plages de Khao Lak, la baie de Phang Nga est idéale pour une excursion d’une journée, offrant un agréable changement de décor loin des plages classiques.
En Thaïlande, découvrir le pays au fil de l’eau fait partie des expériences incontournables : Bangkok avec ses nombreux canaux et les marchés flottants parsemant la région en sont un parfait exemple, et la baie de Phang Nga ne fait pas exception. Ici, c’est à bord d’un bateau à longue queue, fidèle à la tradition locale, et en kayak, idéal pour s’immerger plus intimement dans les détails de ce paysage unique.
L’attraction principale reste le spectacle que peut nous offrir la nature. Le travail de l’érosion sur ces roches calcaires, d’où résultent ces structures karstiques, a commencé il y a des millions d’années. Difficile de s’imaginer que ces roches formaient autrefois le plancher marin et étaient recouverts de coraux.
Naviguer au milieu de ces îlots fantomatiques, c’est un peu comme plonger dans un tableau vivant, où chaque détour révèle une nouvelle scène à couper le souffle. C’est ça la magie de la baie de Phang Nga.
1. Le lagon caché de Ko Hong
Alors attention, il ne faut pas confondre cette île avec celle du même nom, située à seulement 25 km de là, plus proche de Krabi. Si cette dernière est plus connue, car elle fait partie du combo de la visite dite des 4 îles, qui se fait depuis Krabi, « cette » Ko Hong dont je parle ici, ne possède pas de plage. Mais l’origine du nom est la même.
En effet, en thaï, le mot « Hong » (ห้อง) signifie « chambre » ou « pièce ». Et dans le contexte de Ko Hong (เกาะห้อง), il fait référence à une lagune intérieure ou une caverne ouverte, cachée au cœur d’une île. Un phénomène dû à l’érosion qui créé des espaces semblables à des chambres accessibles uniquement par l’eau.
Sur cette Ko Hong, comme sur celle près de Krabi, l’attraction principale est justement une lagune intérieure, accessible en kayak ou en bateau à marée haute, qui donne une impression d’être dans une « chambre naturelle » isolée, entourée de falaises calcaires.
Depuis notre point de départ, notre première visite du jour devait être une grotte appelée Kaeo Cave, ou « grotte de cristal ». C’était donc vers cette cavité que notre batelier nous emmenait, l’occasion pour nous de redécouvrir les îles de cette baie, dont certaines forment d’imposants murs de roches. Nous étions alors aux alentours de 10h du matin, mais ce jour-là, la marée n’était pas encore propice pour faire entrer le bateau. Ce n’était que partie remise, et nous avons poursuivi notre balade.
On s’arrête un premier temps devant un piton rocheux, dont le batelier tiens à nous prendre en photo devant, on sait qu’il veut bien faire alors on se prend au jeu avant de continuer vers le prochain arrêt, Ko Hong.
Et en arrivant aux abords de l’île, on aperçoit une barge flottante, avec autour des kayaks qui s’activent. Notre batelier s’est approché et l’équipe présente sur la barge nous a proposé une excursion dans le lagon. Cette activité, indépendante de notre bateau, nous a été annoncée à 500 bahts par personne.
Sur le moment, j’avoue que ce tarif m’a un peu refroidi, car ce n’était pas particulièrement prévu dans le budget, mais dans un sens, j’étais aussi là pour ça, découvrir un max de choses dans la baie et je finissais donc par accepter.
Mon conseil : préparez un peu de marge dans votre budget si vous voulez profiter pleinement des activités proposées sur place.
Je tiens à préciser que si le batelier suit un circuit que vous avez défini à l’avance, rien ne vous oblige à effectuer ces extras. Si vous n’êtes pas intéressé, il suffit de décliner poliment et de continuer votre visite. J’en reviens à notre visite, après avoir transvasé de notre bateau à la plateforme, on effectue le paiement et on s’installe tous les deux sur un kayak, où un rameur souriant nous accueille.
C’est l’un des points agréables de cette excursion : bien que l’endroit puisse s’apparenter à une « usine à touristes », les rameurs se distinguent par leur bonne humeur et leur attention, loin de l’attitude blasée que l’on pourrait craindre dans ce genre de cadre. Dans un premier temps, nous rejoignons un lagon partiellement isolé. Il semble qu’un accès pour les long-tails soit possible de l’autre côté, mais celui-ci est fermé pour préserver la zone et éviter le mélange de kayaks et de bateaux à moteur.
Rien que cette zone est déjà magnifique, avec une impression d’être privilégiés d’admirer cette nature un peu « secrète », qui se dévoile sous nos yeux ébahis. Notre rameur, toujours souriant, ramasse une feuille et commence à découper un cœur au centre. Une petite attention qui nous vaut la photo souvenir du jour ! Puis, direction une première cavité, qui nous oblige à nous allonger pour éviter de nous cogner contre la roche.
Une fois de l’autre côté, nous pénétrons une première « chambre », relativement petite, mais probablement parce que c’est la première qu’on découvre, elle dégage vraiment une atmosphère hors du temps. Bien que nous ne soyons pas seuls, cela aurait pu être pire et l’endroit reste suffisamment calme pour être agréable.
Après quelques minutes, nous passons sous une autre arche, dévoilant une deuxième chambre, plus vaste, mais étonnamment déserte lors de notre passage. Notre rameur profite de ce moment pour confectionner une fleur à partir d’une feuille de palmier, un petit souvenir aussi charmant qu’éphémère.
Nous continuons ensuite à naviguer tranquillement, passant à travers un nouvel étroit passage où il faut une fois de plus s’allonger. Le ciel bleu reste visible au-dessus de nous, mais grâce à la configuration des lieux, nous profitons de l’ombre bienfaisante, loin des ardeurs du soleil. Cela dit, pensez à prévoir de la crème solaire : en Thaïlande, c’est toujours une bonne idée !
Certains passages sont si étroits que j’ai une pensée pour ceux parmi vous qui seraient sujet à la claustrophobie… C’est particulièrement vrai du suivant, qui nous ramène vers le lagon principal. Cependant, plutôt que de repasser par le chemin emprunté à l’aller, nous enchaînons rapidement avec une autre cavité. Là, une surprise nous attend : en levant les yeux, la végétation forme une ouverture en forme de cœur, un petit détail poétique offert par la nature.
Chaque cavité dévoile des stalagmites, et chaque lagon conserve cette quiétude immersive qui rend l’expérience si spéciale. Après un dernier passage étroit, presque semblable à un canyon, nous saluons un petit crabe accroché à une paroi rocheuse, avant de regagner la plateforme de départ, située au sud de l’île.
Cette petite balade, bien qu’assez courte – tout juste une demi-heure – s’est révélée un moment des plus agréables. Aucun regret sur cet investissement en extra : elle en valait la peine et je la recommande.
2. La grotte de Ko Sawang Yai
Restons dans le thème des cavités pour notre prochain arrêt : une grotte. Mais cette fois-ci, elle se distingue par sa position, légèrement en hauteur par rapport au niveau de l’eau.
Pas besoin de kayak cette fois-ci, nous accostons donc sur l’île de Ko Sawang Yai, située à environ 1,7 km de Ko Hong, notre précédente étape. Devant nous, une vieille échelle en bois attend d’être gravie pour accéder à l’entrée de la grotte. Deux autres bateaux sont déjà là, leurs passagers encore à l’intérieur, découvrant les lieux.
En thaï, la grotte est appelée Tham Nok Kra Rian (ถ้ำนกกระเรียน), la « grotte aux grues ». Tham signifie grotte ou caverne, et Nok Kra Rian désigne la grue (on parle bien ici de l’oiseau). Bien que cet animal soit souvent associé à la longévité et à la sagesse en Asie, nous n’avons pas obtenu d’explications sur l’attribution ou l’origine de ce nom.
Une fois à l’intérieur, nous découvrons une grande pièce unique, ornée de formations rocheuses variées : stalactites, stalagmites, colonnes, et même une structure semblable à une cascade pétrifiée. Les teintes de vert prononcées contrastent joliment avec les nuances de blanc, de gris et de marron des parois environnantes.
La grotte n’est pas entièrement plongée dans l’obscurité, la lumière naturelle se faufilant par des interstices, mais certaines zones plus reculées sont évidemment plus sombre et l’aide d’une lampe n’est dans ce cas pas de trop. Nos téléphones font l’affaire, d’autres visiteurs ont prévu des lampes torches quand c’est pas tout simplement leur accompagnant qui les éclaire.
Certains bateliers escortent en effet leurs clients et se prêtent au jeu du guide, tandis que le nôtre semble surtout profiter de l’occasion pour se dégourdir les jambes, et je dis ça sans animosité, on s’en sort très bien avec nos lumières et y’a pas grand chose d’autre à expliquer sur la grotte elle-même.
Suivant les conseils des locaux, nous nous dirigeons vers une ouverture située au fond de la grotte. Celle-ci offre « normalement » une vue sur la mer.. Le fait est qu’un arbre masque le panorama mais l’effet de cette petite fenêtre naturelle sur l’extérieur reste sympathique.
Après dix minutes sur place, il est temps de revenir. Au final l’ouverture qui sert d’entrée offre la plus belle vue sur la baie plutôt que celle discrète au fond de la grotte. Encore deux trois photos et on redescendait l’échelle pour retrouver notre long-tail, prêts à découvrir notre prochaine étape.
3. Khao Phing Kan et Ko Tapu (James Bond Island) : l’icône de la baie de Phang Nga
S’il y a bien une île qui incarne l’attractivité de la baie de Phang Nga, c’est Khao Phing Kan, plus connue sous le nom de « James Bond Island ». Rendue célèbre par le film « L’Homme au pistolet d’or » (1974), l’île sert de décor à l’affrontement entre James Bond, incarné par Roger Moore, et son ennemi Francisco Scaramanga, joué par le regretté Christopher Lee. Dans l’intrigue, Khao Phing Kan est la base secrète de Scaramanga, un lieu isolé et mystérieux, idéal pour ses plans machiavéliques.
Khao Phing Kan, plus connue sous le nom de « l’île de James Bond », se compose de deux petites îles séparées par un banc de sable… à l’origine. Aujourd’hui, pour mieux gérer les foules parfois nombreuses en journée, une plateforme recouverte de terre et de graviers a été aménagée. L’île compte deux plages principales : une petite plage sur le côté, qui sert de point d’accès, et la plage principale, d’où l’on peut admirer Ko Tapu, ce fameux rocher en forme de clou.
Et justement, Ko Tapu se traduit littéralement par « l’île clou ». Cet îlot, qui émerge fièrement de l’eau avec ses 20 mètres de haut, est devenu une véritable icône. Sa popularité en fait un spot touristique incontournable, où l’on trouve des boutiques de souvenirs, mais aussi un droit d’entrée de 300 Bahts pour accéder à Khao Phing Kan.
Pour rappel, la baie de Phang Nga fait partie du parc national d’Ao Phang Nga National Park. L’État thaïlandais considère que tout visiteur de la baie passera forcément par cette île, ce qui explique l’installation d’un check-point pour s’acquitter de ce droit d’entrée. Cependant, c’est un pari à double tranchant : si, comme moi lors de ma première visite, vous vous contentez d’admirer Ko Tapu depuis la mer, sans poser un pied sur l’île, vous n’aurez pas besoin de payer de ticket, car c’est la seule île de la baie avec un droit d’accès.
Préparez quand même du cash, au cas où vous souhaiteriez explorer Khao Phing Kan !
Depuis 1998, les bateaux ne débarquent plus sur la plage principale. Ils accostent désormais sur la petite plage au sud de l’île, devenue l’accès principal. Cette mesure a été mise en place pour protéger Ko Tapu, les embarcations ayant désormais interdiction de s’en approcher de trop près, afin de préserver cette merveille naturelle.
Une visite bien aménagée
Après avoir débarqué sur la petite plage, vous pouvez directement régler le ticket d’accès au parc national (ils ont aménagés un kiosque qui se fond dans le décor). Sur votre gauches, vous verrez quelques marches en béton, discrètement intégrées au cadre local, permettent de rejoindre la zone principale. En chemin, on peut déjà profiter d’un joli point de vue sur Ko Tapu : l’occasion parfaite pour quelques photos incontournables. Avec un peu de chance, vous croiserez un varan déambulant tranquillement dans les environs !
Un peu plus loin, vous atteignez une sorte de quai, situé au pied des marches, offrant une vue imprenable sur Ko Tapu. Peu après vous avez un autre kiosque pour acheter le ticket d’entrée. Si vous en avez déjà un, vous pouvez l’ignorer. Juste à côté, la plage principale s’offre à vous : et bonne nouvelle, il est possible de s’y baigner. Faire quelques brasses avec cette vue iconique, avouez que c’est une expérience unique !
À l’arrière de l’île, vous trouverez les boutiques de souvenirs. Et si une envie pressante vous prend, vous pourrez tester leurs toilettes, avec cette particularité assez originale : elles sont à ciel ouvert !
Au-delà de faire des photos de Ko Tapu et un éventuel plouf pour se rafraîchir, l’exploration de Khao Phing Kan, dont l’espace reste très limité, se résume à quelques curiosités naturelles qui témoignent du travail de l’érosion au fil des millénaires. Parmi elles, une petite cavité dans laquelle on peut marcher quelques pas à l’ombre et surtout, impossible de manquer cette immense paroi inclinée, vestige d’une fracture ayant détaché tout un pan de la colline. En s’y tenant en dessous, on se sent vraiment tout petit face à cette œuvre de la nature.
4. Ko Thalu et Lod Cave
Lod Cave est le nom de la cavité principale associée à l’île de Ko Thalu. En réalité, il s’agit, là aussi, d’un réseau de galeries marines, séparant des chambres avec lagon, sur le même principe qu’à Ko Hong, où nous étions précédemment.
Ce réseau peut également se visiter en kayak, toujours accompagné d’un rameur. Le tarif annoncé est identique à celui de Ko Hong. Si, sur le moment, je me dis que ça commence à faire exploser le budget, je décide tout de même de me laisser tenter, histoire de vivre l’expérience jusqu’au bout.
Nous voilà donc repartis sur un kayak, avec, comme à l’accoutumée, un rameur enjoué – au moins, cela ne change pas. Notre premier passage se fait donc sous Tham Lod, la grotte marine principale de Ko Thalu, qui traverse l’île de part en part. On longe ensuite la paroi au sud avant de rejoindre la mangrove. C’est toute la particularité de Ko Thalu : une vaste surface, coincée entre deux amas de rochers, est couverte de mangrove.
On observe le même phénomène, mais à une échelle bien plus grande, sur l’île voisine de Ko Raya Ring, où la mangrove s’étire sur plus de deux kilomètres entre deux formations rocheuses.
Très vite, on passe sous un tunnel étroit pour rejoindre une première chambre. Si je suis honnête, c »est certes beau de nouveau, mais cela donne une impression de déjà-vu après Ko Hong. L’avantage ici, c’est qu’il y a nettement moins de monde. On repart ensuite dans la mangrove. J’en ai déjà exploré plusieurs, mais, en général, à pied, en suivant des chemins surélevés.
Naviguer au cœur de cette faune en bateau procure une toute autre expérience, entre la sensation dû au flottement mais aussi en particulier grâce à l’ambiance sonore environnante.
Le rameur, fidèle à la tradition, s’exécute en nous découpant un cœur dans une feuille pour immortaliser l’instant. Encore une impression de déjà-vu… Nous arrivons dans une seconde mini-chambre, si petite que, en levant les yeux, on a l’impression de se trouver au cœur d’une cheminée naturelle. Peu après, la boucle se termine et nous revenons à notre point de départ.
Cette balade, d’environ 30 minutes, est agréable, mais, même si l’expérience diffère légèrement grâce à la présence de la mangrove, je conseillerais de choisir entre le kayak à Ko Hong et celui-ci pour éviter d’alourdir votre budget. Après, si votre budget est plus large, rien ne vous empêche de faire les deux, comme moi.
5. Le village flottant de Ko Panyi
Qui dit mer, dit communautés de pêcheurs. Aux abords de la baie de Phang Nga, vous trouverez plusieurs village traditionnels, tous musulmans, avec des maisons sur pilotis. Je peux citer Ban Ko Mai Phai (sur l’île de Ko Mai Phai) ou encore Ban Bang Phat (sur l’île de Ko Bang Ling), mais le plus connu est sans nul doute Ko Panyi (aussi orthographié Koh Panyee), de part son emplacement particulier.
C’est un village de pêcheurs musulmans, originaire de l’île de Java, en Indonésie. Ils se sont installés autour de ce bout de roche, à la fin du 18e siècle, quand la loi sur le droit du sol, réservé aux seuls citoyens Thaïlandais, était déjà en vigueur.
Pour contourner cette contrainte, les maisons furent construites sur pilotis, évitant ainsi d’occuper le sol de manière officielle. Ces habitants s’enrichissant grâce à la pêche fructueuse dans la baie et finissent par acquérir la nationalité thaïlandaise.
Grâce à cette régularisation, des constructions permanentes furent ajoutées, notamment la mosquée, qui jouxte le seul bout de terrain disponible, utilisé en cimetière pour honorer les traditions musulmanes.
La naissance du Panyee Football Club
Personnellement, c’est une célèbre photo de Yann Arthus-Bertrand qui m’a fait connaître ce village, dont la vue du ciel le rendait fascinant et particulièrement unique. Un flot de maisons sur pilotis entourés d’eau et de cet îlot en pain de sucre facilement reconnaissable, cet ensemble forme un décor paradisiaque caractéristique de la baie de Phang Nga, si bien qu’ils ont commencé à attirer du monde avec l’arrivée progressive du tourisme dans la région.
Mais ce village est également célèbre pour une autre raison, plus insolite : son incroyable histoire liée au football. En 1986, inspirés par la Coupe du Monde, les enfants de l’île décidèrent de se lancer dans ce sport, mais un obstacle se dressait devant eux : le manque d’espace. Ingénieux, ils construisirent un terrain flottant à partir de matériaux de récupération, leur permettant de s’entraîner.
Peu après, ayant eu vent d’un championnat inter-écoles du sud de la Thaïlande (le Southern Thai School Championships), ils décide d’y participer et, avec le soutient de quelques habitants, obtiennent des équipements adéquat (chaussures, t-shirts, shorts).
Contre toute attente, ils terminent finalement 3e du championnat, finissant la demi-finale pieds nus, une pluie battante s’invitant dans la partie, et ses derniers, par habitude à force de ramasser la balle dans l’eau, s’avèrent plus à l’aise de cette manière sur un terrain mouillé. Cette performance donna naissance au Panyee Football Club, une véritable fierté locale. Une histoire vraie qui fut l’objet d’une excellente publicité thaï (ces derniers étant d’excellent story teller) que je vous invite à regarder ici :
Le football est depuis resté dans les veines et le village compte pas moins de trois terrains ! Il y a d’abord l’original, le terrain flottant dont toute cette histoire découle, il a bien évidemment été préservé et existe toujours. Les deux autres sont côte à côte avec le plus grand, servant de terrain municipal, qui est entouré de barrières pour empêcher la balle de trop souvent tomber à l’eau. Enfin, le dernier plus petit terrain fait office de cour de récré pour l’école situé dans le village.
Un village entre traditions et modernité
Avec le temps, Ko Panyi a su évoluer. Si la pêche reste une activité partielle, le tourisme occupe désormais une place prépondérante. Les maisons traditionnelles sur pilotis ont, pour certaines, été transformées en boutiques de souvenirs ou en restaurants spécialisés dans les fruits de mer. Les tours opérateurs y font régulièrement halte pour permettre aux visiteurs de déjeuner et se balader un peu dans le village.
C’était également notre cas puisque nous n’avions pas déjeuné jusqu’alors. Mais avant ça, on partait justement explorer le village, même si on est déjà familier des lieux suite à notre visite précédente.
Lors de notre visite, notre bateau nous déposa directement sur le célèbre terrain flottant, un changement par rapport à notre précédente arrivée par le quai principal. Si l’on croise très vite un étal avec des souvenirs, ce n’est pas une zone très commerciale du village. On rejoint très vite le pied de la mosquée, adjacente au seul terrain disponible de l’île, utilisé comme cimetière.
À côté, se trouve une cour de ce qui s’apparente à une ferme, deux gamins sont en train de porter des poules. Je me fait la réflexion que c’est la seule maison du village construite sur la terre ferme. Je me demande quelle est l’histoire de son propriétaire.
On poursuit la balade sur les allées en bétons qui serpentent et font office de « rues ». On croise des maisons à l’aspect très hétéroclite mais dans l’ensemble, coloré. La plupart reposent sur des pilotis encore en bois quand leurs murs alternent entre bois, tôle et bardage PVC pour les plus modernes.
Et en parlant de modernité, ça nous fait tout drôle quand on croise une maison en dur, avec terrasse carrelé et murs en béton avec clim, je dois dire que ça dénote et surprends, mais c’est une évolution de confort presque inévitable, comment les blâmer.
À cet instant de l’après-midi, passé 14h, le flot des touristes s’était dissipé, laissant place à une ambiance paisible et à des scènes de vie quotidienne. Ici une dame qui fait sa vaisselle, là deux villageoises en train de discuter, et plus loin, un homme qui prépare des boulettes pour faire des « roti » cette fameuse spécialité du sud, sorte de crêpe surtout connu des touristes pour sa version en dessert, avec banane et lait concentré par-dessus.
La tentation est trop grande, n’étant pas particulièrement amateur de fruits de mer, je craquais pour un roti bien garni dans cette boutique, ça fera l’affaire pour mon déjeuner. Jitima elle, se prenait un petit bol de nouille juste à côté. On est alors en plein de la rue qu’on pourrait qualifier de principale, avec un alignement de boutiques où pendent par centaines des vêtements aux motifs flashy (hello elephant pant).
Avant de repartir, Jitima prend le temps de goûter quelques spécialités locales comme du crabe frit et crevettes séchées et repartait avec quelques emplettes. Après une heure de déambulation, nous sommes retournés au terrain flottant, prêts à poursuivre et terminer notre exploration de la baie.
6. La grotte de cristal (Kaeo Cave)
Vous vous rappelez la tentative infructueuse d’accostage dans la grotte au tout début ? Notre batelier n’a pas oublié. Après notre visite de Ko Panyi, on repartait donc en direction de notre quai de départ, puisque cette grotte se trouvait non loin de là.
Sur le trajet, on a fait une courte pause pour immortaliser une autre cavité creusée par les vagues et traversant une île de part en part. Puis, après une vingtaine de minutes de navigation sans autre arrêt, on arrivait enfin à proximité de la grotte de cristal, Kaeo Cave. Cette fois-ci, la marée est suffisamment basse pour nous permettre d’y rentrer.
Mais juste avant de s’y rendre, notre batelier nous propose de fouler le sol d’une plage sur l’île voisine (son nom en thaï est écrit « เกาะชาวทะเลใต้« , ce qui se traduit par « L’île des gens de la mer du Sud« , Chaw Thale Tai en lettre latin). En tant que tel, une photo depuis le bateau me suffisait, même si cela faisait partie de notre excursion, je déclinais l’invitation et privilégiais la grotte, l’heure tournait et de retour sur la terre ferme, il nous fallait encore conduire 1h de route pour rejoindre Khao Lak, ce que je voulais faire de préférence avant la tombée de la nuit.
Puis vient le moment de fouler le sol de la grotte. Enfin, avant ça, il faut laisser le batelier s’atteler à la manœuvre, qui est particulièrement délicate quand on constate la concentration et la délicatesse pour rentrer dans cet espace restreint, alors que le clapotis des vagues dévie facilement le long tail. Avec prudence, il arrive à ses fins et nous pouvons emprunter l’échelle du bateau pour toucher terre… enfin sable plutôt.
En soi c’est pas la grotte qui est vraiment intéressante mais l’expérience. Il faut avouer que se retrouver dans cette grotte avec sa petite plage, ça donne clairement un petit côté pirate/aventure ! À l’intérieur, quelques stalactites embellissent les parois, mais son véritable atout reste la vue dégagée sur la mer depuis une ouverture légèrement en hauteur.
Cette fois-ci, aucun arbre ne vient obstruer le panorama. Notre batelier s’improvise photographe pour la pause souvenir, et après seulement 5 min sur place, on remontait à bord.
La navigation reprend, et en une dizaine de minutes, on atteignait le quai de départ, concluant ainsi une journée bien remplie dans la baie de Phang Nga.
Autres sites notables
Si, dans le temps imparti, on a pu explorer de nombreux sites (bien plus que lors de ma première visite), il nous a tout de même manqué un peu de temps pour tout voir. Une ou deux heures supplémentaires auraient suffi à compléter ce tour déjà bien rempli, sachant que nous sommes partis du quai en milieu de matinée, vers 10h. On a fait le choix d’aller aux plus importants, en laissant de côté quelques sites plus secondaires (sauf un, Ko Phanak).
Voici quelques suggestions d’autres sites à découvrir dans la baie de Phang Nga :
Suan Hoi (สุสานหอย)
Cela signifie « Cimetière de coquillages ». En faisant notre selection de visites pour la journée, on comprenait qu’il s’agit d’un petit site géologique où des couches de coquillages fossilisés, vieilles de millions d’années, se sont formées. À noter qu’il existe un site similaire, plus connu, à proximité de Krabi.
Talay Waek (ทะเลแหวก)
Ce terme, qui signifie « mer divisée » ou « mer séparée », désigne un phénomène naturel où, à marée basse, un banc de sable émerge, reliant plusieurs zones habituellement submergées. Le cas le plus célèbre étant Tub Island (ou Ko Thap), là encore, à Krabi. Ici, point de sable blanc mais avec un bon timing de la marée, c’est tout de même une attraction visible dans la baie.
Les peintures de Khao Khian
Khao Khian, qui se traduit par « la montagne aux dessins », est située sur une falaise à environ 1 km au nord de Ko Panyi. Si j’avais su avant d’écrire cet article à quel point ce lieu était proche, j’aurais sans doute demandé à faire un petit détour.
Ce site se présente sous la forme d’une cavité creusée par les vagues, où l’on peut observer des peintures rupestres représentant des scènes animales (poissons, lézards) mais aussi des figures humaines, dont l’une semble pratiquer la pêche. Ces dessins, réalisés il y a environ 3 000 ans par des marins ayant jeté l’ancre ici pour s’abriter durant la mousson, offrent une fenêtre dans l’histoire maritime de la région.
Ko Phanak
Enfin, impossible de ne pas mentionner Ko Phanak, une des îles majeures de la baie que nous avons dû délaisser faute de temps (et pour préserver le budget !). Longue de près de 4 km, cette île regorge de trésors cachés, accessibles principalement en kayak, ou à pied si la marée est basse.
Comme à Ko Hong ou Ko Thalu, Ko Phanak dévoile un réseau de tunnels naturels permettant de s’aventurer à travers l’île. Les visiteurs peuvent explorer des grottes comme la Bat Cave (Gotham n’a qu’à bien se tenir) ou accéder à des espaces ouverts encerclés par des falaises chaotiques. Ces zones, parfois entourées de lagons cachés, offrent une expérience immersive au cœur de l’île.
Points de vue sur la baie de Phang Nga
Cet article ne serait pas complet sans mentionner les vues imprenables sur la baie de Phang Nga. Depuis quelques années, une petite montagne appelée Samet Nangshe, encore majoritairement recouverte de plantations de palmiers, est devenue un véritable lieu de pèlerinage pour les amateurs de panoramas.
Des propriétaires locaux ont su exploiter le potentiel de ces emplacements à flanc de colline, offrant des points de vue à couper le souffle, particulièrement au lever du soleil.
Ao Tho Li Viewpoint
C’est le premier à s’être implanté dans la zone, et il a su conserver une certaine simplicité. À l’origine, on y trouvait quelques bungalows en bambou, aujourd’hui plus exploités de ce que j’en ai vu, mais remplacés par des tentes à louer. Le site est bien équipé, avec des toilettes, un petit restaurant, une terrasse, et même une balançoire pour ceux qui veulent se détendre face à la baie.
La vue depuis Ao Tho Li est superbe : dégagée et immersive, elle offre une alternative plus intimiste que Samet Nangshe. Si vous êtes véhiculé, une route bétonnée vous permet d’y accéder facilement. À noter, non loin, se trouve un autre spot plus récent, le LeoBro View Point, dont la vue est légèrement obstruée par la végétation.
Samet Nangshe Viewpoint
Le point de vue le plus célèbre, en grande partie grâce au Boutique Hotel qui s’est développé à proximité. Pourtant, ma première expérience ici fut plutôt frustrante. Lors de ma toute première visite de la baie, j’avais prévu de m’y rendre avant notre excursion en bateau.
Le problème, c’est que j’étais pas mal à la bourre par rapport à mon timing prévu (on arrivait de Ko Phi Phi le matin même et j’en avais profité pour visiter quelques sites à Krabi), ce qui me laissait peu de marge… En arrivant au parking, je découvre que le chemin menant au point de vue est bien défoncé et nécessite une navette pour monter. Entre le temps d’attente, la montée, et l’excursion qui m’attendait, j’ai dû me résoudre à repartir aussitôt, sans même profiter de la vue…
J’étais d’autant déçu que j’avais peur que le site soit complètement défiguré. Finalement, j’ai été rassuré car rien n’a changé, vous ne pourrez toujours pas y aller par vous-même, le chemin y menant restant non goudronné. Il faut laisser son véhicule sur le parking en bas et de là vous aurez deux chois :
- Soit attendre la navette (pick-up local). Il faut pour cela payer 90 bahts par personne pour l’aller-retour.
- Soit vous y rendre à pied et le tarif (pour la maintenance du site) est à ce moment-là de 30 bahts par personne.
Lors de cette seconde tentative, je décide d’y aller au lever du soleil pour une ambiance différente, ayant déjà contemplé une vue de jour depuis Ao Tho Li la veille. Malgré l’aspect commercial du site, difficile de ne pas succomber à la magie du panorama qui s’offre à nous. Les aménagements restent sobres, avec quelques emplacements pour tentes, une terrasse et des décors, notamment plusieurs sièges en osier en forme de cœur, idéalement placés pour capturer des clichés mémorables.
Khao Pra-art View Point
Si Samet Nangshe attire la foule par sa renommée, un autre point de vue, beaucoup plus discret, offre une alternative paisible… C’est le plus méconnu, et pour cause : il n’est que modestement indiqué sur Google Maps et aucun panneau ne signale sa présence depuis la route. Il faut emprunter un chemin de terre qui traverse une plantation de palmiers pour y accéder. Bien que la vue soit plus partielle que sur les autres points, elle reste agréable et mérite une mention pour les amateurs de tranquillité.
Comment se rendre dans la baie de Phang Nga
De base, le plus simple est de vous rendre soit à Phuket, soit à Khao Lak (voir la rubrique « Où loger » ci-après). Ce sont les deux points de départ les plus courants et les plus pratiques pour organiser une excursion dans la baie. L’alternative reste la ville de Phang Nga, qui est plus proche de la baie mais moins utilisée comme base par les visiteurs.
1. Se rendre à Phuket
Phuket est facilement accessible depuis Bangkok, Chiang Mai ou d’autres grandes villes thaïlandaises grâce à un aéroport international bien desservi. Depuis l’étranger, de nombreux vols directs y atterrissent également, notamment depuis l’Europe via la compagnie nationale Thai Airways.
- En avion : Depuis Bangkok, comptez environ 1h30 de vol. Des compagnies comme Thai Smile, AirAsia ou Nok Air proposent des tarifs très abordables.
- En bus ou voiture : Depuis Bangkok, le trajet en bus prend environ 12 heures. Si vous louez une voiture, le temps de route est similaire.
2. Se rendre à Khao Lak
Khao Lak, bien que moins accessible directement depuis l’étranger, est une destination prisée des visiteurs déjà en Thaïlande, notamment ceux arrivant par Phuket.
- Depuis Phuket : La route en voiture ou en minivan prend environ 1h30 (70 km). C’est l’option la plus pratique si vous êtes déjà à Phuket.
- Depuis Bangkok : Vous pouvez prendre un vol pour Phuket, puis rejoindre Khao Lak par la route.
Vous pouvez réserver votre transport depuis Phuket via l’outil de recherche :
Une fois sur place
Après avoir rejoint l’un des points de départ mentionnés ci-dessus, plusieurs options s’offrent à vous pour explorer la baie de Phang Nga.
En tour organisé
La solution la plus simple est de faire appel à une agence locale. Depuis Phuket, Khao Lak ou Phang Nga, les agences proposent des tours sous l’intitulé classique James Bond Island Tour, couvrant généralement les incontournables de la baie.
Il existe des variantes, notamment incluant une sortie en soirée, car la baie de Phang Nga est aussi connue pour son phénomène de plancton bioluminescent. Il est important de noter que la visibilité du plancton bioluminescent dépend de plusieurs facteurs, notamment les conditions météorologiques, et même la phase de la Lune, renseignez vous avant pour éviter la déception.
- Prix : De 1 200 à 3 900 Bahts, selon le niveau de confort et la taille du groupe.
- Programme habituel :
- Passage au Wat Suwan Khuha et sa grotte au bouddha couché (proche de la ville).
- Navigation en bateau à longue queue vers des cavités comme Tham Lot ou Khao Khian.
- Déjeuner à Ko Panyi.
- Visite de James Bond Island
- Selon les options choisies, un arrêt pour du kayak à Ko Phanak.
- Exemples de tours :
Comment s’y rendre par soi même ?
Si vous préférez organiser votre propre journée, il est tout à fait possible de louer une embarcation depuis l’un des quais locaux.
Voici les deux que j’ai testés jusqu’à présent :
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- Pa Yang Boat Service
Découvert un peu par hasard, ce quai se trouvait à seulement 16 km de Samet Nangshe, après une visite avortée au point de vue. L’accueil y est chaleureux, les tarifs raisonnables, et le coin est calme, ce qui en fait une excellente option pour débuter votre excursion.
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- Hin Rom Pier
Ce quai coche trois cases importantes : il est situé à proximité immédiate de Samet Nangshe (où nous avions dormi la veille), bénéficie de très bons avis, et se trouve à seulement 1 km de la route principale, un peu à l’écart du village de Baan Him Rom. Un cadre pittoresque parfait pour démarrer cette journée.
Ensuite on distingue deux principaux quais, où vous devriez trouver un large choix de bateaux et d’options pour vos visites :
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- Phang Nga Bay with a longtail boat
- Situé au nord de la baie, à côté de la ville de Phang Nga, ce quai est l’un des plus populaires pour organiser une journée dans la baie.
- Ban Klong Khian Pier
- Cet important quai est situé dans le village de Khlong Khian, face à Ko Phanak. Il n’est qu’à 45 minutes de l’aéroport de Phuket, ce qui le rend particulièrement pratique si vous arrivez de l’île.
- Phang Nga Bay with a longtail boat
Tarifs et options
- Tarif de base : Comptez un minimum de 2 500 Bahts pour louer un bateau à longue queue pour une demi-journée.
- Cela correspond à une visite privée, mais vous pourriez trouver d’autres personnes pour partager l’embarcation en vous rendant vers les principaux quais. Les longues queues peuvent transporter jusqu’à 20 personnes (voire plus selon leur taille), ce qui peut réduire les coûts par personne.
- Visites express : Si vous optez pour un itinéraire plus court (1 à 3 îles), vous pourriez négocier un tarif réduit, entre 1 500 et 2 000 Bahts.
- Journée complète : Pour une visite complète, telle que décrite dans cet article, notre bateau a été négocié à 4 500 Bahts.
Petit rappel :
Notez que les long-tails sont toujours onéreux, car ils utilisent des gros moteurs bien gourmands en essence… Ce coût est à garder en tête lors de vos négociations.
Où loger à Phang Nga
Si Phuket a tendance a remporter la palme du lieu d’hébergement par défaut dans la région, on peut y distinguer trois spots d’où il est facile de se rendre à la baie de Phang Nga.
- Phang Nga, la ville. La baie tire son nom de cette province, qui elle-même porte le nom de sa ville principale. Située au nord de la baie, à moins de 10 km du quai principal (simplement référencé comme Phang Nga Bay with a longtail boat sur Google Maps), c’est une option idéale pour minimiser les temps de trajet. Pourtant, peu de visiteurs la choisissent comme base, préférant des spots en bord de mer.
- Khao Lak. Les plages de Khao Lak sont situées à environ 70 km de la baie et sont donc un point de chute idéal. De nombreuses agences locales proposent des excursions vers la baie de Phang Nga. Si vous préférez y aller en indépendant, cela vous fait une bonne heure de route avant d’accéder à l’un des quais permettant de se rendre dans la baie par bateau à longue queue.
- Phuket. Option par défaut pour beaucoup. Là aussi , vous trouverez pléthore d’agences locales proposant une visite de la baie à la journée. En terme de transport, c’est similaire à Khao Lak puisqu’ils faut compter 70 km en gros, si l’on tient compte que vous restez plutôt sur la partie sud de l’île, généralement plus populaire (que ce soit Patong, Kamala, Rawaï ou même à Phuket Town).
Sametnangshe Boutique : l’hôtel avec une vue imprenable
Pour illustrer mon expérience relative à cette visite, parlons de l’hôtel où j’ai séjourné la veille de notre excursion : le Sametnangshe Boutique. Initialement, il s’agissait d’un simple café avec terrasse, tirant parti de son emplacement exceptionnel pour offrir une vue panoramique sur la baie. Son succès fulgurant a conduit à son agrandissement : bungalows, emplacements pour tentes, et, en peu de temps, une transformation en Boutique Hotel haut de gamme, avec les tarifs qui vont avec…
Au moment de notre séjour, ils avaient des petites chambres de style « capsule » à environ 70 € la nuit, mais ils ont tellement monté en gamme récemment que ces dernières ont apparemment disparus. Pour une chamber de base, il faut maintenant compter en moyenne 100€ hors saison, et 170 € en plein saison.
Réservez votre séjour au Sametnangshe Boutique
Depuis mon passage, l’établissement n’a cessé de s’agrandir. Ce que je décrivais il y a quelques années comme « un développement encore tout récent, parti de rien » est désormais devenu un ensemble complet, avec des chambres confortables, un grand restaurant avec terrasse, un nouveau café également avec sa terrasse, et même une piscine.
Le revers de la médaille
Si le succès du Sametnangshe Boutique est compréhensible, il est malheureusement accompagné d’un développement rapide qui modifie profondément le paysage et l’écosystème local.
C’est tout le problème avec la Thaïlande, lorsqu’un lieu devient célèbre (souvent grâce à sa popularité sur Instagram), les expansions se multiplient, parfois au détriment de l’environnement et de l’esthétique naturelle.
Difficile de ne pas ressentir une certaine tristesse face à ce phénomène : l’équilibre fragile entre préservation et exploitation semble toujours pencher du mauvais côté. Sur cette colline, les arbres cèdent peu à peu la place à de nouveaux bungalows et terrasses, en rasant des pans entiers de montagne.
Ce succès a également attiré des concurrents, comme le récent Beyond Skywalk Nangshi. Ce dernier s’avère encore plus ambitieux en terme de luxe, puisqu’ils ont construit un skywalk (plateforme avec sol en verre), monté sur des pylônes en béton énormes qui s’intègre difficilement dans le paysage naturel. Les tarifs y sont tout aussi élevés, et malgré l’attrait de cette vue spectaculaire, l’impact visuel et environnemental de ce développement reste très critiquable.
Trouver un hôtel proche de la baie de Phang Nga
Carte des attractions dans la Baie de Phang Nga
Pour vous aider à mieux vous repérer, voici une carte détaillée de la baie regroupant presque toutes les attractions mentionnées dans cet article ainsi que la visualisation du parcours effectué pour comprendre la zone couverte.
En affichant la liste via l’icône en haut à gauche, vous verrez en tête de liste les icônes plus clairs correspondant aux sites que je n’ai pas visités. J’ai également distingué les quais avec un code couleur : les quais en bleu indiquent ceux que j’ai déjà utilisés lors de mes visites.
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Séverine
Bonjour,
Merci pour ces informations très intéressantes, pourriez vous me dire comment je peux rejoindre Koh yao noi ou koh yao yai puis ko phi phi depuis koh panyee, james bond island en bateau svp?
Merci
Séverine
Romain
Bonjour,
Il y aurait un ferry partant du quai de Tha Dan Pier, à Phang Nga, partant à 13h (plus tôt si c’est marée basse et si la mer est mauvaise pas dispo). Autrement pas d’autre choix que de repasser par Bangkok, vu la distance, je doute qu’un long tail (bateau à longue queue) fasse un aussi long trajet, et si ce serait le cas, ce serait probablement hors de prix.
Moissonnier
Bonjour Romain,
Tout d’abord merci pour toutes les infos que nous trouvons grace à vous !
Nous prévoyons un voyage en Thailande pour lequel nous souhaitons bien sûr faire le baie de Phang Nga en longtail Boat en partant tôt pour éviter la foule.
La veille, nous coucherons donc dans la ville de Phang Nga :merci de nous dire si vous nous conseillez de réserver le tour avec notre hotel ou guesthouse où si nous devons nous rendre directement à un embarcadère assez tôt : mais du coup, j’ai du mal à repérer sur Google Map où il faut se rendre exactement (nous aurons une voiture de location)
Quand vous parlez d’un prix d’environ 2500 baths, est-ce pour le bateau ou par personne ? Nous sommes 2 et souhaiterions faire cette excursion en privatif… Et j’ai du mal à me dire que cela ne couterait que 2500 baths pour 2… Car je suppose qu’il ya bien un arrêt à l’ile de James Bond, au village de Ko Panyi, en plus de la navigation dans les mangrove et autour des ilots…Combien de temps d’excursion au total si on se rend directement à l’embarcadère et non depuis Phuket ou autre lieu avec des transfers)
Merci de vos conseils et informations
Laurence
Romain
Bonjour,
Désolé pour le temps de réponse, je n’étais pas chez moi et j’ai cumulé du retard dans les mails et commentaires… Si le tour proposé par votre hôtel est dans les tarifs que j’évoque, alors oui, pourquoi pas, à voir le détail de ce qui propose et si leurs horaires de départ sont souple (ça peut faire la différence pour éviter le gros de la foule).
Il s’agit là d’un tarif pour le bateau entier oui oui, car c’est pris en direct sans intermédiaire. À noter que l’entrée sur l’île de James Bond, qui est payante, n’est pas incluse dans les 2500 Bahts (et dans mon cas comme dit dans l’article, je n’y étais pas allé car je n’avais plus de batterie sur mon appareil photo…). En tout, sans l’île de James Bond (on y est passé mais sans s’arrêter donc), ça nous a pris seulement deux bonnes heures, officiellement, le batelier nous avais dit qu’on avait tout le temps et on aurait pu trainer un peu plus si encore une fois j’avais eu assez de batterie pour faire plus de photos…
Stephanie
bonjour,
nous allons séjourner au mois d’avril sur l’île de ko yao noi.
est-il facile de trouver un bateau privatif pour visiter la baie de phang nga depuis cette île?
Quel(s) circuit(s) en bateau nous recommanderiez-vous au départ de cette ile et à quels horaires pour espérer un peu de tranquilité?
nous sommes 4 jours pleins sur place, nous pouvons donc faire plusieurs excursions.
merci d’avance pour votre réponse
Romain
Bonjour,
Normalement oui, vous devriez trouver facilement. En général il faut soit partir très tôt pour éviter les tours provenant de Phuket, soit faire comme j’ai fait, partir plus tard, quand la plupart des gens sont déjà partis.
elie
une info récente qui peut intéresser de futurs visiteurs : j’y suis allé en janvier 2020 et j’ai choisi de partir de la ville de phang nga : un petit hotel sympa prés de la gare routiére et la rencontre d’un responsable d’une agence locale ‘MT tours’, un prix trés honnéte : 1200 B la journée , avec 2 avantages : départ avant la horde de touristes qui viennent de krabi et de phuket , et visite plus approfondie .
je publierai bientot une vidéo sur youtube et vous pourrez comparer avec les autres visites
Romain
Bonjour,
Merci pour l’info, j’enlève toutefois le contact car les avis concernant cette agence sont mitigés, donc je ne préfère pas promouvoir indirectement une compagnie n’étant pas parfaitement exemplaire. Quand vous dites 1200 B c’est par personne ?
DIEVAL
Je vais a phang nga début novembre, je couche sur place.
Je souhaite visiter la baie tôt le matin.
Quelle agence me recommendez vous ?
Merci
Romain
Quand vous dites sur place, c’est à dire dans la ville ? Vous aurez un moyen de transport ? Parce que dans mon cas, les deux visites effectués, je me suis juste rendu directement à l’un des nombreux quais permettant de prendre des bateaux à longue queue pour la baie. La première fois est indiqué dans cet article, et la 2e fois, c’était ici : Andaman Heaven
courteille
Bonjour,
Merci de tous ces conseils très utiles. Nous envisageons de partir en Thailande début février prochain et souhaiterions savoir combien de temps il faut compter pour la balade en bateau pour visiter la baie? Faut il prévoir une journée pour en profiter au maximum ou les bateaux en général ne proposent qu’une demi journée? Nous prévoyons de loger dans le village de Phang Nga pour partir tôt et éviter la foule venant de Phuket (2 adultes et une enfant de 6 ans et demi). Un immense merci de vos conseils.
Romain
Bonjour,
À vrai dire, cela dépend de si vous comptez explorer la baie à fond mais aussi du budget. Lors de ma première venue, relaté dans cet article, c’était une visite express qui a durée tout juste 2h en fin d’après-midi. Vous pouvez dans ce cas vous en sortir pour 40-50 € (hors île James Bond, où j’avais pas été la première fois). J’ai pas encore mis à jour (mais ça va venir), j’ai depuis exploré la baie plus en profondeur, en faisant les activités possibles sur place (kayak à deux endroits) et le budget a alors grimpé à plus de 120 € (pour deux), mais ça a duré toute la journée (6h en l’occurence).