Le charme de Ko Samet : une île à moins de 3h de Bangkok
Ma dernière, et seule venue sur cette île, pourtant assez proche de Bangkok, remontait déjà à plus de 10 ans !
J’avais en tête de revenir à Ko Samet depuis longtemps, car c’est clairement une île qu’on avait plus que survolé lors de notre précédent passage. La faute à une organisation à la dernière minute, en décidant d’y faire un saut d’une nuit, alors qu’on revenait vers Bangkok après une petite visite aussi éclair à Chanthaburi.
Le pire dans tout ça, c’est qu’on était en juin, donc saison des pluies qui avait déjà démarrée. Autant dire que je n’ai pas vraiment pu apprécier la beauté de cette île puisqu’on avait eu droit à un ciel gris et une mer plutôt agitée.
À chaque fois que je m’occupais de la gestion de mes galeries photos, je me disais que celles de Ko Samet étaient bien tristounettes et peu nombreuses, puisqu’on n’avait vraiment rien vu finalement vu qu’on s’était cantonné à rester sur la plage principale de l’île.
Il était temps de remédier à ce manquement et faire une mise à jour avec des photos digne de ce nom, afin de mettre en valeur Ko Samet qui mérite toujours d’y faire un saut.
La farniente à moins de 3 h de Bangkok
Alors certes, ce n’est pas le plus proche, puisque pour ça, vous avez Ko Larn, au large de Pattaya, accessible via 2h de route puis 20 à 40 min de bateau, soit même pas 3h de trajet pour se dorer la pilule au soleil.
En étant même moins « regardant » sur les plages, l’île la plus proche de Bangkok est Ko Sichang, au large de Laem Chabang (un gros port industriel où arrivent également les bateaux de croisières).
Cette dernière est accessible après 1h30 à peine de route puis 45 min de bateau, soit à peine plus de 2h.
Dans le cas de Ko Larn, c’est une île qui peut facilement être bondée, de par la proximité avec la populaire Pattaya, où les gens vont s’y rendre à la journée.
Pour Ko Sichang, oubliez les plages paradisiaques, l’intérêt de l’île est plus historique (c’est là que se trouvait à l’origine le palais en bois de teck aujourd’hui à Bangkok, Vimanmek) et avec sa proximité du port, le paysage est constellé de pétroliers et autres gros navires marchands.
Du coup, Ko Samet peut s’avérer une excellente alternative sans avoir à trop s’éloigner de la capitale (sinon il y a le trio Ko Chang, Ko Mak et Ko Kood plus à l’est). Et surtout, je tiens à le souligner tellement, j’ai redécouvert cette île, j’ai été très agréablement surpris par la finesse de son sable.
Niveau plage de sable blanc, vous serez donc servis et grâce à son statut de parc national, Ko Samet reste préservée de toute construction haute.
Se rendre à Ko Samet
Les départs de ferries se font depuis la petite ville de Ban Phe, à 20 km au sud de Rayong. Il y a là tout en ensemble de quais pour se rendre sur Ko Samet, selon la compagnie choisie.
Dans notre cas, j’avais repéré une nouvelle compagnie offrant un bon compromis entre le tarif et la vitesse : Koh Kaew Phitsadan, qui utilise un ferry flambant neuf et relie le continent à l’île en seulement 10 minutes pour 150 bahts.
Il y a certes moins cher, puisque j’ai vu des tarifs à 60 bahts, mais bon au moins c’était rapide et efficace donc rien à redire. L’idée était de partir pour choper le ferry de 11h30 et être sur Ko Samet avant midi. On décollait donc de Bangkok vers 8h30 pour se laisser une petite marge (la route étant de 2h30). Après un break café, casse-croûte express, on arrivait finalement à 11h25…
Normalement, le site indique qu’il faut se trouver à bord 15 min avant, mais bon, heureusement, c’est la Thaïlande donc ils ne sont pas aussi rigoristes.
On a pu donc acheter les billets à temps, pour faire gagner du temps, une moto avec side-car nous déposait directement au bout du quai (et finalement, on ne sera pas les derniers donc on partait avec quelques minutes de retards).
Concernant le parking, si vous venez en voiture comme nous, il y en a un directement au bout du quai ici :
Par contre, il vaut mieux y aller en semaine, ou arriver très tôt en matinée. En arrivant vers 11h30, alors qu’on était un jeudi, c’était quasi vide donc facile de s’y garer. Par contre au retour, le dimanche suivant, c’était le bordel et archi plein.
Le tarif était de 60 bahts par jour, le gars qui prend les paiements demandent combien de temps vous restez sur l’île et vous fait payer en conséquence, nous concernant, c’était 3 jours donc 180 bahts.
Au retour, ils aident à bouger les voitures pour vous laisser partir (en Thaïlande pour rappel, on bourre les parkings en plaçant plus de véhicules que la capacité normale, la voiture étant alors parqué sans frein à main pour pouvoir être déplacé si elle est devant une autre située dans une place normale).
Louer un scooter sur Ko Samet
Je me permets de rappeler qu’il est normalement nécessaire d’avoir un permis international, mais également le permis moto A français (pour que la case 125cc soit tamponné, autrement, ce n’est pas le cas, pour voir les détails, voir mon article sur la conduite en Thaïlande).
Pour une fois, je vais me montrer plus souple et ne pas insister sur cette règle, pour une simple et bonne raison, je n’ai moi-même pas suivi une règle de base pour laquelle je ne déroge pas ailleurs en temps normal. Pas de casque…. Bon pour être franc, pas beaucoup de loueurs en proposent et 90% des gens sur l’île n’en ont pas, police comprise, qui laisse faire…
Si je me le suis permis, c’est aussi parce que je suis familier de la conduite en Thaïlande, y compris des deux-roues, et deuzio, le loueur n’en a tout simplement pas proposé (après, j’aurais pu demander dans l’absolu). Après la configuration de Samet rend la conduite proportionnellement moins dangereuse que d’autres îles ou destinations en Thaïlande.
En dehors des pick-ups verts, l’alternative en transport si le scooter n’est pas pour vous, il n’y a quasiment pas de circulation (à part quelques camionnettes pour les travaux sur l’île) et globalement, on roule doucement puisqu’il y a des dos d’âne littéralement tous les 200m-300m.
Loger à Ko Samet
La prochaine étape était évidemment de nous rendre à notre hôtel, et pour ce retour, c’est au Tok’s Little Hut que j’avais jeté notre dévolu. Le resort est situé sur la plage de Ao Hin Khok, voisine de la principale Had Sai Kaew, où nous étions la fois précédente. Si je dois résumer, il y a du bon et du moins.
++ Dans les bons, l’emplacement de l’hôtel, avec la plage juste de l’autre côté de la petite route, la proximité avec la plage principale où vous trouverez de nombreuses options pour vous restaurer le soir et l’allure globale de la chambre, au demeurant spacieuse.
— Dans les moins bons, la propreté qui n’était pas impeccable, notamment dans la salle de bain, avec des traces de mains (grasses ?) sur les murs. On entend trop la musique du bar voisin (le Naga Bar), qui heureusement, s’arrête à minuit. Y’a pas de petit-déjeuner inclut. Les chaises longues sont même pas à disposition mais à payer en supplément (comme n’importe quel autre personne en fait).
Ce qui nous a le plus exaspéré concrètement n’est pas en tant que tel le fait de l’hôtel en lui-même mais de son restaurant. Le comportement nonchalant d’un membre du personnel en particulier, qui par ailleurs passait plus de temps sur son téléphone posé sur une table dans un coin qu’à regarder autour d’elle si on avait besoin d’elle.
Cette dernière a eu l’audace d’estimer qu’on avait mal commandé/oublié et nous dénigrer (son regard en disait long) plutôt que reconnaître son tort et s’excuser (parce que c’est pas un drame non plus).
Pour comprendre un peu comment je sélectionne mes hôtels, il faut voir que je regarde d’abord les notes, et il est rare que je prenne un établissement avec une note en dessous de 8/10.
Je peux faire exception où je descends vers 7,4 (ce qui reste très correct en fait puisque c’est quand même du 15/20) si les options sont vraiment limités. L’autre critère étant que sur une île, j’ai évidemment une préférence pour avoir un hôtel en bord de mer.
C’est comme ça que je choisissais le Tok’s Little Hut. Si vous regardez ma note sur Agoda (où j’ai oublié d’écrire sur la musique du bar, que personne mentionne d’ailleurs), ça donne 7,2. Selon mon propre critère, je ne l’aurais donc pas choisit.
Mais en résumé, c’est pas catastrophique, ça reste correct. La note est surtout moyenne, car je prends en compte le coût de la chambre, environ 2 000 bahts (55€ quand même), sachant que globalement, l’île est assez chère proportionnellement à la qualité des établissements.
Parce qu’au moment de ma réservation, j’avais pas mal hésité, je vous propose deux alternatives :
- Samed Villa Resort, située sur la plage voisine d’Ao Phai, il était un peu plus cher mais je pense qu’il valait finalement la différence. Outre son prix un peu plus élevé, j’étais pas fan sur les photos du côté « amas » de chaises longues sur la plage.
- Diamond Beach Resort, un hôtel récemment rénové, pas trop de charme vu de l’extérieur mais en plein dans la zone principale de l’île et moins cher.
En bonus, je vous mets également une alternative un temps envisagée, pas en bord de plage, mais du coup nettement moins cher, avec un rapport qualité prix qui semble intéressant : le Blue Moon.
3 jours à Ko Samet
C’était la durée dédié à ce séjour. En tant que tel, plus qu’il n’en faut, car l’île restant petite, une seule journée voire deux, peuvent suffire. Mais dans mon cas, comme j’y allais spécifiquement pour la parcourir en long, en large et en travers (donc plutôt « bosser »), je tenais à me garder au moins une journée de détente.
Après, histoire de clarifier, je préfère préciser que le but premier de cet article est de faire un résumé et donner mes impressions plus que donner des détails sur ce qu’il y a à voir sur l’île : j’ai pour ça écrit un article dédié : Escapade à Ko Samet : explorer ses plus belles plages en 3 jours
Pour notre première journée, outre de prendre nos marques à l’hôtel et ses environs, on la consacrait à parcourir essentiellement la côte nord de Ko Samet, histoire de commencer les visites et s’imprégner doucement de l’île.
Une mise en jambes qui, alors que le soleil commençait déjà à décliner, annonçant bientôt la fin de la journée, me laissait avec deux pensées en tête.
La première, c’est que jusqu’à présent, j’avais quand même pas de bol, car le ciel était resté gris toute la journée, ce qui me donnait une impression de déjà vu…
La deuxième, c’est qu’avec cette première journée, j’en avais quand même vu plus que lors de notre précédent séjour à Ko Samet. En résumé, je reste plutôt satisfait, mais ce n’est rien à côté de ce qui m’attendait le lendemain !
Et en effet, j’allais être servi. Si on débutait tranquillement cette 2e journée par la seule plage de la côte ouest, Ao Prao, j’étais déjà ravi par la météo, pouvant enfin apprécier les couleurs de Ko Samet.
J’ai été par la suite conquis par la petite plage d’Ao Nuan, superbe crique au cadre et couleurs magnifiques. C’est la première plage où je croise les arbres pourtant typique de l’île, qui lui donne d’ailleurs son nom, des cajeputs (Samet en thaï donc), qu’on trouve à même le bord de mer.
On enchaînait ensuite avec Ao Chor, aussi une belle plage puis la grande baie de Wong Duean, où se trouve une concentration d’hôtels, en faisant la zone avec le plus de commerces après le village principal. On se posait ensuite sur un bout de la plage d’Ao Thian, le temps de siroter une boisson.
On zappait volontairement la partie où se trouvent le Tonhad Bungalow et le Horizon Resort, avant tout bordée de rochers plus que de la plage. Poursuivant notre route plus au sud, on passait au point de vue connue pour ses couchers de soleil sur le bord de la falaise. On est alors à peu près à mi-chemin sur la pointe de l’île.
On a dû faire l’impasse sur la plage d’Ao Kiew, car cette dernière a apparemment été privatisée depuis quelques années (tout l’espace est occupé par le Paradee Resort). On admirait plus loin une autre plage ravissante, Ao Wai, également bordée de cajeputs.
Arrivée sur la plage la plus méridionale de l’île, Ao Pakarang, il était enfin temps de faire un break pour manger. Après ce repas en bord de mer, on arrivait enfin au bout de l’île, ou vous avez le choix entre le spot à gauche, pour les levers de soleil, et à droite, pour admirer le soleil couchant.
Bon, vu l’heure, on verra finalement ni l’un ni l’autre mais on profitait bien de la soirée, entre Champagne et cocktail sur la plage, après un bon massage bien sûr.
Après cette bien belle journée, j’avais moins de pression sur les photos à faire le lendemain. De ce fait, pour cette dernière journée, c’était plus relax. Je refaisais quelques photos de la plage principale de Sai Kaew, profitant que le soleil était toujours au rendez-vous.
On avait aussi décidé de passer faire une donation sur le seul temple de l’île, situé au niveau du village principal. Toujours pour profiter du beau temps, je décidais de repasser faire quelques photos sur la côte nord.
On déjeunait par conséquent sur Ao Klang, avant d’enchaîner au petit café d’en face, décevant au demeurant (le Brown Cabin, joli cadre, mais pour la dose de caféine, c’est pas trop ça). Du coup, on décidait de revenir prendre un bon café à celui testé le premier jour (pour info, c’est le Lamoon café).
Jitima voulant se poser bosser un peu, je partais de mon côté avec le scoot refaire un tour sur l’île. C’était l’occasion surtout de faire des photos de la principale route parcourant l’île, et je revenais pour se faire jusqu’à la pointe sud après Ao Pakarang.
À l’origine, je me disais que je voulais au moins me faire un coucher de soleil, mais l’île est tellement petite que même en faisant plein d’arrêts photos, il n’est même pas 16h arrivé au bout…
Et le café où j’ai laissé Jitima ferme de toute façon à 17h… Du coup, je suis repassé la prendre et repartais de nouveau à la pointe de Laem Toei, où l’on a pu assister à un très beau coucher de soleil.
Cela concluait le séjour en beauté, non sans un repas sur la plage avec cocktail, tout en assistant à l’un des nombreux « fire show » de Sai Kaew.
Aussi court fut ce petit trip, c’était d’une part suffisant, vu la taille de l’île, mais ça a surtout été une expérience particulièrement appréciable. Je suis revenu absolument enchanté par Ko Samet, séduit par le sable incroyablement fin, ses plages aux charmes indéniables, avec des eaux turquoise qui n’ont rien à envier à ses plus célèbres îles du golfe de Thaïlande (Ko Samui, Phangan ou Ko Tao en tête).
Évidemment, le fait d’avoir pu profiter de cet endroit sans les touristes chinois et limité en russes, est certainement un plus, mais je reste persuadé qu’il est possible d’y trouver de la quiétude, même en temps normal, et cela n’enlève rien à l’attrait de l’île.
En somme, véritable coup de cœur, alors même que je partais avec un a priori plutôt négatif (proximité avec Bangkok, Pattaya, petite île où j’avais peur qu’on soit les uns sur les autres), bref, allez y jeter un œil, vous m’en direz des nouvelles !
Annie Donadio
Coucou Romain
Très sympa, comme toujours, ton article. Nous sommes en ce moment à Ban Phe, penses tu qu’une seule journée vaut la peine, et qu’elle plage choisir pour baignade et farniente. Nous serons 4 avec une personne légèrement handicape, donc pas de scooter.
Merci pour tes conseils.
Romain
Hello, c’est fou le timing ! Si vous êtes sur place, y’a moyen d’y aller à la journée oui. Y’a les pickup vert pour se déplacer sur l’île. Si c’est juste pour se prélasser un coup, la plage principale peut très bien faire l’affaire (saï kaew, à côté du village).
Pat
En Thaïlande actuellement, on se rend à ko samet puis ko kood prochainement
Romain
Et bien hasard du calendrier, je viens de publier à l’instant l’article complet de nos 3 jours récent à Ko Samet 😉 Bonne visite!