Chanthaburi : Que visiter et voir dans la « ville de la lune » ?
Chanthaburi attire sa part de touristes thaïlandais, mais la plupart des étrangers l’ignorent – et c’est plutôt un tort. Le mélange culturel de la capitale provinciale est très éclectique, tantôt Thaïlandaise, Chinoise, Vietnamienne, Chong (Mon / Khmer), Shan, et même Française (j’y reviens après), les influences sont multiples et l’architecture de la vieille ville s’en ressent. Son atmosphère au bord de la rivière, nommée Chanthaboon waterfront, son délicieux mélange de plats locaux, agrémente une promenade dans la vieille ville, où vous profiterez au mieux de la richesse architecturale de Chanthaburi.
Chanthaburi peut se traduire par « la ville de la lune » (de deux mots sanskrits, chantha pour « lune » et buri pour « ville »), ce qui explique le titre.
La ville s’est faite une solide réputation dans le commerce des pierres précieuse grâce aux mines de la région (rubis et saphirs pour beaucoup) et c’est également une région productrice de fruits tropicaux dont le fameux durian, Chanthaburi regroupant à elle seule l’équivalent de près d’un tiers de la production mondiale.
Si on ajoute à ça le caractère de la province éponyme offrant des paysages variés, de la côte avec son lot de plages aux montagnes qui dépassent les 1 600 mètres, Chanthaburi est une étape à ne pas manquer si vous allez par exemple à Koh Chang, Ko Kood ou même si vous êtes du côté de Ko Samet.
Histoire de Chanthaburi
Si vous êtes un lecteur régulier, vous savez que j’attache toujours de l’importance à connaître l’histoire d’une ville/région. Du coup, pas de raisons que je ne vous fasse pas un résumé ici ! Et je peux commencer par l’une des influences nommée plus haut concernant la région, les Chong. Une ethnie apparentée aux Khmers du Cambodge et plus précisément faisant partie du groupe des peuples dit « poiriques« . Ce terme fait référence à des groupes autochtones, notamment les péars (francisation du mot poirier), les samre, les chong, les samray et les saoch, qui parlent l’une des langues des « poires ».
Une base militaire cruciale à la chute d’Ayutthaya
Si la présence d’une communauté Chong remonterai au XIIIe siècle, elle est avéré pendant la période du royaume d’Ayutthaya (1350-1767). C’est par ailleurs à la chute de l’empire suite au saccage de la capitale par les Birmans que Chanthaburi va jouer un rôle important. En effet, après la destruction d’Ayutthaya et la mort du dernier souverain (le roi Suriyamarin), le pays se trouva divisé en six, dont Taksin se retrouva à contrôler la partie Est.
Alors pour resituer, car vous n’êtes pas forcément familier avec ce nom, c’est ce dernier qui joua un rôle majeur dans la défense de la ville et réussit à quitter le siège d’Ayutthaya à la tête d’une petite armée peu avant sa chute, en sa qualité de général (au côté d’un certain Thong Duang, autre général plus connu sous le nom de Chao Phraya Chakri, futur fondateur de Bangkok et de la dynastie régnante toujours de nos jours).
Hors, il se trouve que parmi ses principaux rivaux se trouvait le prince de Chanthaburi. Taksin, alors toujours général, il s’empara de la ville par la force en juin 1767 et choisit Chanthaburi pour y établir sa base arrière et lever une armée (les effectifs à l’époque ne dépassant guère les 500 individus), afin de débouter les Birmans hors de Thaïlande. Dans la foulée, il obtenait la soumission de Trat, voisine du Cambodge (qui deviendra plus tard un État vassal du Siam). Bien décidé à ressouder le pays, il partit avec de nombreux navires le long du golfe de Thaïlande et remonta le Chao Phraya jusqu’au campement birman de Pho Sam Ton, situé non loin des restes d’Ayutthaya. Battu au bout de deux jours, on est alors le 7 novembre 1767 et cette action est considéré comme un symbole de la libération du pays. Taksin établit par la suite sa capitale à Thonburi (aujourd’hui un quartier de Bangkok face à Rattanakosin, la vieille ville de Bangkok) et pu alors s’atteler à la tâche de remettre de l’ordre dans le royaume. Le destin de Chanthaburi était scellé.
La ville honore du coup ce roi en dédiant un un parc à son nom et surtout un sactuaire, Somdej Phrachao Taksin Maharat Shrine, qui attire chaque jour de nombreux fidèles, déposant des offrandes et priant.
Chanthaburi et la France
Si on remonte plus récemment dans l’histoire, Chanthaburi s’est développé grâce aux commerces des pierres précieuse, suite à l’exploitation des mines qui attira des marchands Chinois (une autre influence architecturale de la ville) mes aussi, paradoxe, des Birmans (des Shan, on en revient aux noms cités dans l’intro). Vint ensuite l’épisode français. J’avais dit que j’allais y venir. Car oui, Chanthaburi a été « française », du moins, est restée occupé de 1893 à 1905.
Cet épisode faisait suite à un clash entre l’armée française et le Siam, la crise de Paknam, ainsi qu’elle est appelée. Si j’essaye de résumer l’affaire, en juillet 1893, trois navires français ont violé le territoire siamois et ont reçu des coups de semonce d’un fort siamois et d’une canonnières, auquel la marine française a répondu, bilan 3 morts côté Français, 16 côté Siamois. Leur intention était de rejoindre la canonnière française Lutin déjà ancrée au large de l’ambassade de France à Bangkok.
Mais les Siamois interdisaient aux canonnières françaises de franchir la barre, car cela représentait une violation du traité franco-siamois de 1856 qui autorisait le libre passage des Français jusqu’à l’île de Paknam (situé à l’embouchure du Chao Phraya) mais n’autorisait pas plus d’un navire de guerre présent à Bangkok. Le commandant français, le capitaine Borey, n’avait alors pas reçu de télégramme d’instructions actualisées de Paris pour maintenir sa position à l’embouchure du fleuve (car il n’a été reçu par le consul français Auguste Pavie que le lendemain). Pavie l’ayant pourtant informé de la position siamoise suggéra de jeter l’ancre au large de Koh Sichang et d’attendre d’autres instructions. Mais le capitaine Borey était sous pression car ses navires ne pouvaient franchir la barre qu’à marée haute et choisit alors de suivre les ordres du contre-amiral Edgar Humann basé à Saigon plutôt que des conseils de Pavie, forçant le passage à Paknam.
Dans la bataille qui a suivi, la France a bloqué le passage sur le Chao Phraya à Bangkok et pointé ses canons sur le Grand Palais afin de faire pression et clarifier la situation concernant d’autres prétentions coloniale dans la région, la France étant alors en pleine expansion dans ce qui allait devenir l’Indochine Française. Les conséquences de cet acte furent la signature d’un traité le 3 octobre 1893 aux termes duquel le Siam s’est purement et simplement incliné devant l’ultimatum français et renonça à toute prétention sur l’ensemble des territoires de la rive gauche du Mékong et sur les îles du fleuve. Traduction, on leur a piqué le futur Laos qu’on a intégré à la colonie et on ajouta aussi l’annexion de la province de Siem Reap, affaiblissant le contrôle des territoires Cambodgiens par le Siam.
Et par la même, je finis par revenir au sujet du jour, ils obtinrent le contrôle provisoire du port de Chanthaburi, pendant la période d’approbation des accords, jusqu’en 1905. La France occupe alors Chanthaburi pour assurer sa sûreté, et ne se retirèrent que lorsque l’annexion de Siem Reap fut scellée (avec le traité de 1907, les provinces de Sisophon et Battambang furent ajoutés, marquant les frontières toujours en vigueur entre la Thaïlande et le Cambodge de nos jours).
Et parce que la France occupait également le territoire du Vietnam, Chanthaburi reçu plusieurs « vagues » d’immigrés vietnamiens (des annamites plus précisément), dès la fin du XIXe siècle lors de l’établissement du Cochin Chine puis dans les années 20 à 40. Une dernière vague a fui la guerre du Vietnam jusqu’en 1975, expliquant donc l’influence vietnamienne que l’on peut retrouver à Chanthaburi, et expliquant toutes les origines évoquées en intro, ouf !
Heureusement que j’ai dit que j’allais écrire un « résumé » ! Je m’emballe vite, mais je tenais à bien expliquer le contexte historique détaillant les différentes influences caractérisant la ville. Et comme on dit, quand on aime, on ne compte pas, alors je n’allais pas compter les mots pour vous partager cette histoire atypique qui au final, nous concerne directement.
Beaucoup d’infos de cette rubrique proviennent d’un blog de passionné d’histoire et bien documenté, basé également en Thaïlande (voir la source).
La cathédrale Notre Dame de l’Immaculée Conception
Et toutes ces explications ci-dessous vous aide donc à comprendre l’origine de la cathédrale de Chanthaburi. Car oui, vous voyez venir le truc, c’est bien les Français qui en ont initié sa construction. Du moins, la version actuelle. Car on atteste la présence d’une église à Chanthaburi dès 1711, soit, il y a plus de 300 ans ! Construite alors par une communauté de Vietnamiens annamites.
Durant l’occupation française, elle fut reconstruite plus grande et dans un style gothique, mais resta inachevé après les 12 années de présence. Ce qui n’était toujours qu’une église fut alors complété à partir de 1906 et il fallu encore plusieurs années pour ajouter tous les éléments décoratifs tels que les vitraux qui présentent un certain nombre de saints chrétiens. L’inauguration de la nouvelle église se fit en 1909 et c’est en 1944 que le bâtiment a obtenu le statut de cathédrale, établissant le diocèse de Chanthaburi.
La cathédrale mesure 60 mètres de long, mais ce sont les tours de 20 mètres de haut qui contribuent à en faire l’un des monuments les plus importants et visible de Chantaburi, cela en fait aussi le plus grand édifice catholique de toute la Thaïlande. L’une des caractéristiques uniques de la cathédrale de Chanthaburi est la statue de la Vierge Marie située sur une estrade dorée devant l’autel. Chanthaburi est célèbre pour son commerce de pierres précieuses et la statue scintillante incrustée de bijoux met en valeur le travail de la population locale qui en fit don (on estime qu’elle est recouverte par plus de 200 000 pierres).
Située à deux pas de la rivière de Chanthaburi, une passerelle enjambe l’eau et permet un accès facile au quartier riverain historique de la ville.
Chanthaboon waterfront community
Chanthaboon était tout simplement le nom donné par les français à la ville du temps de l’occupation. Cette rue (Sukhaphiban road) étant parallèle à la rivière, c’est de là que vient le terme « waterfront », qui peut se traduire par rivage. Et la communauté riveraine de Chanthaburi dégage aujourd’hui un charme dû au mélange de bâtiments anciens préservés (tant bien que mal) et attire du monde les weekends avec ses commerces dynamisant la zone.
C’est précisément dans ce contexte qu’on se pointait dans cette rue, après être arrivé depuis la cathédrale située juste en face et accessible via une passerelle offrant une vue photogénique sur les environs. J’en profite pour signaler au passage que si nous étions déjà passé dans la région de Chanthaburi voilà 10 ans auparavant, nous n’avions pas eu le temps de mettre les pieds dans la ville, situé à environ 20 km du bord de mer (de base, on avait fait un détour car on se rendait sur l’île de Ko Samet). On profitait donc de ce retour dans la province pour explorer plus en profondeur cette région méconnue et ainsi, visiter la ville. On bénéficiait par ailleurs d’une meilleure météo que lors de notre précédente visite, rendant le tout plus agréable.
Ici se mélangent des maisons aux façades décrépis, construites par les Français, et des boutiques de marchands chinois et temples historiques sino-thaï. Le tout est niché dans d’étroites ruelles anciennes qui serpentent le long de la rivière de Chanthaburi. C’est une zone intéressante à parcourir. Certains des bâtiments plus anciens sont réaménagés, rénovés et transformés en petits cafés et restaurants ainsi que quelques maisons d’hôtes de caractère pour les personnes qui souhaitent rester dans la vieille ville.
On la traversait dans toute sa longueur jusqu’au pied du Wat Bot Muang, où se trouve un pont depuis lequel j’obtenais une photo iconique de Chanthaboon Waterfront (en tête de l’article). En plus de l’animation dans la rue, des marchands et façades des bâtiments, on croisait des peintures murales ajoutant à l’attrait des lieux.
Le sanctuaire de Taksin et autres temples de Chanthaburi
Je l’évoquais plus, haut, sur une colline dominant la vieille ville de Chanthaburi, se trouve un sanctuaire dédié au roi Taksin, marquant la reconnaissance des Thaïs envers celui qui est perçu comme un libérateur. Le sanctuaire est orné d’un toit symbolisant le casque royal de Taksin.
Son emplacement n’est pas anodin, il est situé à côté du camp Taksin, nom donné à l’emplacement de ce qui est aujourd’hui le 2e Bataillon du 1er Régiment d’Infanterie de la Division de Marines. Mais si vous avez lu la partie historique, vous pouvez en déduire que ce camp fût justement l’emplacement même où les Français s’installèrent durant l’occupation de Chanthaburi.
Les forces françaises établirent un camp dans ce qui n’était qu’un village (appelé Ban Lum), aujourd’hui « Camp Taksin ». Parmi les bâtiments qu’on construisit, il ne reste que quelques battements, faut d’entretien pendant des décennies. Seuls restent aujourd’hui debout l’ancien état-major, le dépôt d’artillerie, la section logistique, un entrepôt de matériel, l’arsenal no. 5 (autrefois la poudrerie), et l’arsenal no. 6 (similaire au Bâtiment Rouge de Laem Sing, où se trouvait un autre camp français).
De plus, c’est aussi ici, juste à côté du sanctuaire de Taksin que se trouve le bâtiment contenant le pilier de protection de la ville. Une constante dans toutes les villes de Thaïlande, c’est le cœur de la cité et considéré comme indispensable pour sa protection, un peu comme une « maison aux esprits » si vous êtes familier avec le concept, mais à l’échelle d’une ville.
Un temple important dans la ville, le Wat Phai Lom (วัดไผ่ล้อม), un monastère royal datant de la période d’Ayutthaya. Ce dernier est surtout visité pour son grand Bouddha couché recouvert de dorure. Le temple étant à 500 m de la cathédrale, les deux visites se combinent facilement. Autre temple notable, le Wat Khetnaboonyaram (วัดเขตร์นาบุญญาราม), à l’influence chinoise évidente, avec ses poteau décorés de dragons et ses couleurs jaunes et rouges dominantes.
« Capitale de la pierre précieuse »
Depuis déjà plusieurs siècles, Chanthaburi est devenue une ville riche en raison des mines de pierres précieuses dans les collines voisines. Des prospecteurs ayant donc afflué de toute l’Asie du Sud-est pour exploiter ces richesses, on retrouve aujourd’hui une rue entière dédié à la vente de ces bijoux ornés de pierres de la région. Principalement, on trouvait des veines de saphirs et de rubis, qui sont aujourd’hui presque épuisé, mais la réputation de Chanthaburi en tant que centre de gemmes continue de prospérer.
La rue des pierres précieuses de la ville (centrée autour de Si Chan Road) attire des commerçants de pierres précieuses du monde entier. Chanthaburi s’est spécialisé dans la « cuisson » des pierres, un processus consistant à chauffer habilement les pierres précieuses afin d’améliorer leur apparence et donc leur valeur (même si cette méthode n’est pas toujours recommandée).
C’est l’endroit idéal en Thaïlande pour acheter des saphirs bleus, des rubis, des émeraudes et d’autres pierres à des prix de gros. Toutes n’étant pas originaires des mines thaïlandaises mais importées de l’étranger, il donc préférable de laisser des experts acheter et vendre ses pierres précieuses.
Balade à pied à travers Chanthaburi
Si jusque-là je vous ai fait une présentation des lieux assez « formelle », voici quel fut notre parcours à travers la vieille ville de Chanthaburi, vous donnant une idée d’ensemble de ce qu’on peut y voir et résumant ainsi utilement cet article.
Et on commençait donc par la fameuse cathédrale. On y était non seulement un weekend, mais plus précisément la veille du nouvel an, il y avait donc pas mal de monde, et un sapin de noël trônant forcément à côté de l’édifice. L’occasion de signaler que si vous voulez fêter Noël en Thaïlande, Chanthaburi est une destination qui s’y prête très bien !
Dès les abords de la place de la cathédrale, on peut distinguer quelques belles demeures en bois et on sent que Chanthaburi a gardé une trace évidente de son histoire. La vue sur la rivière depuis la passerelle donne déjà une idée de l’ambiance se dégageant de cette ville de taille intermédiaire (un peu moins de 30 000 habitants), avec ces maisons sur pilotis et un mélange, typique, de récent et moins récent. Et dès les premiers pas dans la ruelle s’offrant à nous, je suis conquis par les lieux, malgré une foule gênant un tant soit peu la prise de photo.
Après une petite pause dans un café sympa du coin et quelques photos, on reprenait notre balade en poursuivant le long de la vieille rue. C’est à ce moment qu’on passait à côté du temple Wat Khetnaboonyaram, aux décorations très chinoises et à côté duquel se trouve un vieux marché, Phokhasiri Market, surtout animé en matinée (ouvert de 7h à 14h).
Avant de rejoindre le bout au Wat Bo Muang, on s’arrêtait jeter un oeil dans une vieille maison dont l’étage inférieur expose quelques objets d’époque en libre accès alors qu’il s’agit d’un petit hôtel au bord de la rivière (si ça vous intéresse, c’est le Luang Rajamaitri Historic Inn).
Cette zone est plus bordée par des maisons en bois, changeant des façades en « dures » au début de la rue. Mais c’est après l’hôtel qu’on verra ce qui est je pense la plus « belle » partie de la rue, peu avant le Wat Bot Muang. On croisait là sur un promontoire un autre sanctuaire chinois et surtout un bel alignement de façade de maisons dans le style français d’époque. J’aime beaucoup l’idée que ça soit encore préservée et vu le dynamisme qu’ils essayent d’apporter avec le tourisme local, devrait rester comme tel et c’est tant mieux pour l’héritage des générations futures. C’est peu après que je prenais la photo de l’autre côté du pont.
On montait ensuite la petite colline pour atteindre le Wat Bot Muang, et on rejoignait le sanctuaire dédié à Taksin juste devant le camp Taksin moins de 400 m après le temple. Se faisant, on passait devant quelques belles maisons anciennes (mais malheureusement mal entretenues), et devant la salle des archives de Chanthaburi, située dans un bâtiment centenaire construit peu après le départ des Français.
On se rendait d’abord au pilier de la ville, où se pressait du monde pour prier en cette fin d’année avant d’aller faire un tour dans le camp militaire voir les anciens baraquement. Le temps de faire le tour des lieux et que Jitima rende hommage au roi et 45 min s’étaient déjà écoulés. On faisait peu après un nouvel arrêt dans un café, histoire de grignoter un coup. Pour se faire, on passait devant le YOU and ME CAFÉ and BREW BAR situé le long de la rue Thetsaban, à 200 mètres du sanctuaire de Taksin.
Encore près d’un kilomètre et on arrivait au marché de Suan Mamuang (ce qui peut se traduire par le jardin aux mangues), situé à côté d’un temple du même nom et proche d’un autre marché, Nampu market. On repassait à côté du Wat Khetnaboonyaram avant de rejoindre de nouveau Chanthaboon Waterfront et revenir à la passerelle traversant la rivière jusqu’à la cathédrale.
La boucle est bouclé. Pour autant, on ne s’arrêtait pas encore là, car je tenais à jeter un œil au temple royal, le Wat Phai Lom. Pour cela, on se faisait un petit extra en marchant dans la communauté jouxtant ma cathédrale et la rivière, croisant encore quelques street arts et de beaux spécimens de maisons. En tout, ça nous a fait une balade d’environ 5 km, comme la chaleur n’était pas excessive, ça se fait tranquille.
Que faire et voir dans la province de Chanthaburi ?
Parce que je détaillerai tout ça dans un article dédié, je ne vais pas m’étaler ici, mais je tenais tout de même à évoquer les visites possibles dans les environs de la ville, histoire de vous donner encore plus envie de faire un tour dans cette belle région.
Les plages à Chanthaburi
Et parce que la province borde la mer, on commence avec le plus évident, les plages. Vous avez d’abord celle de Kung Wiman, situé non loin de la péninsule de Noen Nangphaya où nous avions par la suite logé (au Peggy’s cove resort). Il y a aussi Hat Chao Lao, la plage où nous nous étions rendu lors de notre premier séjour et enfin, celle qu’on pourrait qualifier de plage « principale », Laem Sing.
Laem Sing
Et justement près de cette plage vous avez plusieurs point d’intérêts. À commencer par la péninsule, où se trouve notamment un vieux phare d’où vous pourrez admirer la vue sur la province. À proximité de la plage, vous avez la « maison rouge », qui servait de baraquement lors de l’occupation française ainsi qu’une ancienne prison (il ne reste qu’une petite tour).
Noen Nangphaya
Une autre péninsule très photogénique grâce au point de vue au bout de la route scénique y menant et bordant la mer. En contrebas se trouve un village de pêcheur et une petite pagode sur l’eau (Hua Laem) d’où l’on peut admirer la baie.
Le parc national de Namtok Phlio
Je ne peux terminer cet aperçu de la province sans évoquer son principal parc national, dont le nom fait référence à la chute d’eau s’y trouvant (le site est aussi appelé parc national de Khao Sa Bap, en référence à la montagne où se trouve ce parc naturel). Pour l’anecdote, si vous tapez « Province de Chanthaburi » dans Google Maps, c’est la photo de cette chute qui apparaît en premier normalement (dans la zone à gauche de la carte). Si je le signale, c’est parce que d’une part, cela montre que c’est considéré comme l’un des points « phare » de la dite province (du moins pour Google), mais aussi parce qu’au moment de la rédaction de cet article, c’était ma propre photo qui s’affichait !
Je ne vous en dis pas plus ici par contre car j’ai rédigé un article détaillant les infos à connaître sur ce parc national (et les autres à voir dans la province de Chanthaburi).
Où dormir à Chanthaburi ?
D Varee Diva Rimnaam Chanthaburi
Budget : à partir de 54 €
Comme c’était notre séjour du nouvel an, on voulait quelque chose d’une gamme un peu plus supérieur, comme une sorte de récompense de fin d’année après avoir durement travaillé. Et en terme de rapport qualité/prix, on trouvait le D Varee comme étant la meilleure option. On avait une grande chambre bien confortable qui donnait sur la piscine et la rivière qui borde l’hôtel. Par contre, il reste préférable d’être véhiculé, car à pied, vous n’aurez pas grand chose autour (c’est à 2 km de Chanthaboon Waterfront).
Se rendre à Chanthaburi
Chanthaburi est à 250 km de Bangkok, sur la route menant aux île de Ko Chang, Ko Mak et Ko Kood, situés dans la province voisine de Trat.
- L’avion : il n’y a pas d’aéroport à Chanthaburi. Les plus proche étant celui de Trat, à 80 km et éventuellement celui de Pattaya (U-Tapao).
- Le bus et minivan: depuis la station de bus d’Ekkamai situé le long de l’avenue Sukhumvit à Bangkok, vous aurez des départs de bus régulier et minivans (Triple T) se rendant vers Chanthaburi. Comptez 4h de trajet avec des départ entre 6h et 18h pour environ 260 Bahts (8 €) si en minivan. Il y a moins de choix d’horaires, mais vous aurez aussi des minivans (de la même compagnie) partant également depuis la nouvelle station « Morchit New Van Terminal », située sous l’autoroute en face du terminal de bus de Mo Chit. Notez que si vous venez de Trat (et des îles), les bus reliant Bangkok passent et s’arrêtent à Chanthaburi. Réservez vos tickets pour Chanthaburi
- En voiture : si vous louez une voiture, comptez 3h30 de route mini pour rejoindre la ville de Chanthaburi depuis Bangkok. Rejoignez d’abord l’autoroute menant à l’aéroport international (Suvarnabhumi) puis sortez sur la route 344 arrivé à la sortie pour Chonburi, Ban Bung et restez à gauche (direction Ban Bung, pas Chonburi). Poursuivez sur la route 344 jusqu’à la localité de Thang Kwian où vous rejoindrez la grande route n°3 qui vous mènera jusqu’aux abords de Chanthaburi.
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