5 jours pour découvrir l’île de Penang : de Georgetown à Penang Hill
C’est notre premier séjour en dehors de la Thaïlande, si on fait exception de la mini excursion à Yangon au Myanmar.
Et c’est du coup la toute première que je foule le sol de la Malaisie voisine, au sud de la Thaïlande. À la base parti pour renouveler mon visa tourisme expiré (et en faire un visa non-immigrant O au passage), j’avais choisi l’île de Penang comme commodité. Le visa y étant délivré facilement là-bas d’après les témoignages, et au passage, je tenais à faire un tour en Malaisie. Comme en dehors « d’une obligation », je savais que Jitima ne voudrait pas particulièrement y venir pour des vacances… (disons que ce n’est pas dans le haut de sa liste)
Sinon ça aurait été au Laos, mais pour ça, je sais qu’on pourra y aller plus tard sans forcément de visa à renouveler comme excuse…
5 jours pour parcourir l’île de Penang
Nous partions donc pour 5 jours (sur place, je ne compte pas celle où nous arrivions et n’avons rien vu), histoire de nous donner de la marge (normalement, c’est juste 48h pour le visa) et comme suggéré plus haut, me donner le temps de pouvoir visiter un peu (c’est déjà trop aux yeux de Jitima qui n’était décidément pas emballé bien que décidé à m’accompagner)
Bienvenue à Penang : pied-à-terre à Georgetown
Dès que nous sommes arrivés à l’aéroport, j’ai senti une ambiance totalement différente de la Thaïlande. Cette impression s’est vite confirmée lorsque nous étions à la recherche du bus pour nous rendre depuis l’aéroport, situé tout au sud de l’île, vers le centre-ville à Georgetown, dans le Nord (il y a environ 16 km).
Pour cela, après avoir demandé à 2 reprises (ce n’est pas vraiment indiqué…), nous arrivons vers la sortie pour les bus où quelqu’un nous dira gentiment d’attendre le suivant dans tant de minutes, avant de nous annoncer tout sourire (quelques minutes plus tard donc) que le bus arrivait.
On paye en cash (billet, pas de pièces ici…) dans une boîte à côté du chauffeur, le bus est moderne, mais j’ai l’impression de payer dans un style « à l’ancienne », mieux vaut avoir la monnaie exacte, car vu le système pas possible de rendre la monnaie…
Arrivé à Komtar, la tour servant d’arrêt de terminal de bus, il nous restait alors à rejoindre notre hôtel, le Continental (on voulait une chambre correcte et une piscine pour madame).
L’hôtel paraissant assez loin sur notre carte, nous décidions de faire plaisir à un conducteur de trishaw (ou un pédaleur devrais-je dire) qui attendait dans le coin. Le trishaw est un peu l’ancêtre du tuk tuk, c’est le transport local, qui se présente sous la forme d’un vélo avec devant un espace pour transporter 2 personnes grand max. Outre le fait que ça peut être épuisant, et le peu de client apparent, cela en fait un métier plutôt difficile…
Au final, on avait à peine 1 km pour arriver à l’hôtel, mais qu’importe, on fait marcher le commerce local ! On prenait nos quartiers dans notre chambre histoire de souffler un coup et le temps de bien compter nos Ringgits changés plus tôt à l’aéroport.
Puis on repartait dans la rue, histoire de se trouver un petit quelque chose à manger. On jettera notre dévolu sur un restaurant indien non loin de notre hôtel. Il faut savoir qu’à Penang, la population est un melting pot entre des Malais, des Indiens et des Chinois, en tout cas d’origines, car ils sont Malaisiens avant tout.
Mais la conséquence de ça est qu’on trouve ce mélange de culture à Penang, à commencer par la nourriture. On avait droit à des plats à seulement 3-7 RM en moyenne (de l’ordre de 25 à 55 Bahts).
On se contentait d’abord d’une petite balade digestive dans les parages, tellement efficace qu’une heure plus tard, on avait encore une petite faim… Ça tombe bien, juste devant notre hôtel se trouvait un resto de rue faisant des « roti », ces sortes de crêpes que j’adore en dessert en Thaïlande. Ici, c’est plutôt en repas avec un peu de viande dedans. On grignotait donc un coup avant de rentrer au bercail.
1er jour : Aperçu de la côte est et balade à Georgetown
Le lendemain, je commençais la journée par l’obligation m’ayant amené ici, faire les démarches pour obtenir mon nouveau visa au service du Consulat Thai de Penang. Une fois cela fait, le temps de faire un peu la queue et déposer mes documents et le passeport, nous pouvions visiter tranquillement.
Pour faire simple, comme à notre habitude, on décidait de louer un scooter afin de se déplacer librement. Nous voilà partis visiter cette île au fort caractère.
Si la Malaisie est majoritairement constituée de Malais, et une population à 60 % musulman, Penang est le seul état de Malaisie sans majorité malaise. Cela est dû à une immigration continue de Chinois, surtout au XIXe siècle et jusque dans les années 30, ce qui a rendu l’île et la ville à part du reste de la Malaisie. Si on ajoute qu’il y a aussi eu le passé colonial Britannique (qui a durée 200 ans quand même), ça fait un sacré mélange et Penang est plutôt colorée, avec une architecture coloniale riche, ça donne envie.
Leong San Tong Khoo Kongsi
Dans les dédales de rues, se cachent de véritables trésors architecturaux. Outre la quantité de shop houses (petites maisons dont le bas est aménagé en magasin) rénovées et adjacentes à d’autres très délabrées, se trouvent des “Kongsis”.
Un Kongsi est un lieu particulier, propre aux Chinois. Ce n’est ni tout à fait une maison, ni complètement un temple, car cela servait aussi de lieu de réunion. Penang était autrefois le pivot du commerce de l’opium chinois au XIXe siècle. L’île est restée aux mains de sociétés secrètes chinoises jusqu’au début du XXe siècle.
Beaucoup des nouveaux arrivants cherchant des repères, les Kongsi servait alors à abriter les Chinois du même clan ou de la même famille. Il pouvait alors avoir un pied-à-terre et être briefé sur la vie locale, avoir une aide pour démarrer un business.
Celui du clan Khoo est considéré comme richement décoré et le plus important (et accessoirement le plus grand), ce qui fait qu’il est aussi devenu un musée. On s’y rendait via la rue Cannon (Lebuh Cannon), où se trouve en passage sous la rangée de shop houses alignés devant.
On se retrouve alors devant une sorte de « rue cachée » avec de chaque côté une belle rangée de maisons typique sur 2 étages. Quelques mètres plus loin, nous étions dans une cour et se tenait en face le bâtiment principal du Kongsi. Comme j’aime bien les anecdotes historiques, ce bâtiment actuel date de 1906. La version d’origine datait de 1851, le temple était bien plus grand et sa ressemblance avec le palais impérial a laisser penser selon la croyance que les dieux voyait cette construction comme une provocation… Résultat, il a brûlé, frappé par la foudre…
Très stylée, c’est un endroit qui vaut le coup d’œil, par chance comme c’était de bonne heure y’avait personne (mais je soupçonne vu la tranquillité de l’île que même en pleine journée ça reste calme comme ça…).
Passé notre première visite, un retour à l’hôtel s’imposait car déjà à plat de batterie… Zut moi qui pensais être fin prêt… Mais bon, après cela, nous pouvions enfin nous lancer dans Georgetown, nom donné à la ville en l’honneur du roi d’Angleterre de l’époque, George (IIIe du nom).
Comme vous allez vous apercevoir, il y règne un mélange entre Europe d’antan et Asie. Georgetown a évidemment son chinatown, mais aussi son quartier indien plus tous les quartiers dont les restes coloniaux sont une évidence. Tels autour de la rue des églises (une catholique et une anglicane), où se situe pas loin la mairie dans un style début du 20e typique Européen.
On arrivait alors vers la pointe la plus à l’est de l’île. À un rond-point se trouvait une tour avec une horloge dédiée à la reine Victoria.
Autre bâtiment notoire, le Fort Cornwallis, vers lequel nous nous dirigions en premier (en l’honneur de Charles Cornwallis qui fut un général britannique, puis gouverneur-général de l’Inde (1786-1793) et enfin vice-roi d’Irlande. Il joua un rôle majeur lors de la guerre d’Indépendance américaine en combattant les insurgés, voilà pour la petite histoire).
C’est très cosmopolite et les fans d’architectures devraient trouver leur bonheur.
Après ce plein d’air marin pour nos narines, on décidait de continuer à longer la côté en descendant vers le sud et longer les quais Weld. Cette partie de la côte n’a que peu d’intérêt en apparence, les Anglais avec leur compagnie des Indes Orientales avaient fait de la ville un port franc (et le resta jusqu’en 1969), aujourd’hui il s’agit d’un port industriel toujours fréquenté.
Weld Quay
Encouragé par des indications sur la carte (qui nous servit de guide touristique accessoirement), je tenais à y faire un tour, car on y trouve des jetées, bordées d’habitations sur pilotis. Sur le front de mer, le quai Weld regroupe 6 jetées qui ensemble constituent un véritable village sur pilotis. Chaque jetée est habitée par les membres d’un même clan chinois. Il y a la jetée Chew, Yeoh, Lim, Lee, Tan et Ong.
On s’est retrouvé à marcher pendant un temps semblant bien long aux yeux de Jitima (1,5 km pour être exact), à sa décharge, c’est vrai qu’il n’y avait pas un touriste à l’horizon, pas beaucoup de bâtiment intéressant le long et en effet pas grand chose à voir au final (NDLR 2018 : on avait clairement mal cerné le périmètre, voir l’article sur les street art de Georgetown pour comprendre que les jetées valent le coup d’oeil !).
Faut dire aussi qu’on crevait la dalle (enfin sans grande surprise, plus elle que moi) et qu’il n’y avait pas grand chose dans le coin niveau restaurant.
Pour la suite, on revenait dans la partie vieille ville de George Town. L’idée étant à la base de revenir à l’hôtel se poser un peu et surtout profiter de la piscine. Pour se faire, on passait devant une mosquée.
La mosquée de Kapitan Kling est l’une des plus vieille de Penang. En 1801, Sir George Leith, gouverneur de Penang, a accordé aux musulmans un terrain de 7 hectares pour y installer un édifice religieux. C’est Cauder Mohhidden, le kapitan des colons musulmans indiens (Kapitan étant un mot russe désignant le grade de capitaine), qui est à l’origine de cette mosquée qui sera plus tard baptisée à son nom.
Ensuite, nous allions passer par la rue des routards, sorte d’alter égo à Khao San Road à Bangkok, Chulia Street. Assez calme à cette heure-ci. Mais on sent qu’il y a plus de bars, restaurants et de boutiques proposent des services comme les visas, location de scooters et des excursions dans les environs.
C’est aussi considéré comme la zone de Chinatown. La population de Georgetown est majoritairement chinoise et leur culture s’est développé librement et indépendamment de la révolution culturelle maoïste. Le quartier chinois s’est donc beaucoup développé et regorge de curiosités.
C’est alors qu’on remontait Chulia, en bifurquant sur une rue perpendiculaire qu’on avait eu droit à croiser un sacré personnage. En fait, nous avions déjà croisé cette personne avec ces airs de petit pervers, oui, je dis bien pervers, à regarder Jitima d’un œil de travers et surtout à lui jeter des petits coups de langue furtifs ! Pas méchant pour un sou, cela nous a fait plutôt sourire malgré l’apparente genance de la scène.
Voilà t’y pas que plus tard dans la journée, sur le chemin du retour vers notre hôtel, je revois notre bonhomme, assis calmement, je fais signe à Jitima en lui disant qu’il y a son nouvel amour/ami là. Aussitôt, il nous repéra de nouveau, et re-coup de langue, Jitima lui rendra son coup de langue (j’aurais pas osé, on sait jamais ce que ça pourrait vouloir dire…) ça ne le perturba pas plus que ça, vu l’histoire en question, je tenais à le prendre en photo, dès lors que j’ai sorti l’appareil photo, il s’est roulé par terre et est resté allongé comme ça jusqu’à ce que je prenne ma photo, comme si de rien était !
M’est avis qu’il ne devait pas avoir toute sa tête… Si vous le croisez, n’ayez pas peur, il ne mord pas !
Nous avions déjà marché toute la matinée, nous sommes encore qu’en début d’aprèm, nous finissons juste de trainer dans les environs quelques rues derrière notre hôtel Continental, avant de rentrer nous reposer un peu, avec cette chaleur ces 4/5 km de marches épuisent vite.
Retour à l’hôtel, un petit coup d’œil en bas depuis notre chambre, personne à la piscine, ça tombe bien ! Nous voilà sur la terrasse avec la piscine pour se reposer, nager et profiter de la vue. Ici on distingue le point de repère de Georgetown à savoir la tour Komtar, c’est le dépôt de bus. En arrivant de l’aéroport, c’est ici que vous arriverez, pour en repartir, de même.
Le pont est l’air de rien l’un des plus longs au monde (le 3ème) et le plus long d’Asie avec ces 13.5 km. Bien que nous n’étions pas à nous plaindre dans cet hôtel (avec notre piscine), Jitima voulait tester un autre, celui-là en particulier, le Cathay, présentant un charme rustique pour le même prix que celui où nous étions actuellement. Elle regrettera quand même sa décision, surtout pour le manque de la piscine…
On y glandouillera une bonne partie de l’après-midi ce qui fait qu’on ne sortira plus de la journée, à part pour manger… C’est donc notre deuxième soirée ici. Ayant entendu parlé d’un marché de nuit assez réputé, nous décidions d’aller y faire un tour, d’autant que c’est à peine à 5 min de notre hôtel. Nous y sommes allés, peut être un peut trop tôt, car encore désert, donc peu animé, tout n’était pas ouvert et peu attrayant. Nous avons quand même mangé là ce soir-là, mais n’y sommes plus revenus par la suite…
Il s’agissait du Red Garden Food Paradise. Cela ressemble fortement au fameux système des « food-court » en Thaïlande sur l’organisation des lieux, à part qu’il n’y pas de tickets, on paye directement (un repas pour info coûte en moyenne 3-4 RM).
2e jour : Centre commercial et balade à Georgetown
Et voilà une journée de plus qui commence (qui a dit que passer 25 ans, les jours passent plus vite !!??). Rien de bien clair quant à notre programme, on part avec le scooter non sans avoir récupéré le précieux sésame d’abord (le visa).
Nous voilà donc errant sans but précis, quelque part, c’est dans ce genre de circonstance que l’on est mieux disposé à visiter un endroit, car sans programme, on est plus ouvert et à même de découvrir des coins.
A la recherche de Nagore place
Notre leimotiv, après réflexion, était de se rendre dans un quartier plus au nord de Georgetown, appelé Nagore Place (ou Nagore square). Indiqué comme point intéressant sur notre guide Lonely, on se disait qu’on avait qu’à y jeter un oeil.
Au moins ça nous fait un point de départ à visiter. On passait pour se faire dans des petites rues on l’on croisait des maisons un peu à l’abandon dont un grand manoir qui a perdu de sa superbe. On croisait également (encore une fois) un temple chinois, mais on avait la flemme d’aller voir à l’intérieur (y’a un moment ou tu satures…).
Arrivé au quartier en question, on a vite vu que ce n’était pas plus intéressant que ça donc on ne s’y est pas attardé… On revenait du coup vers Chulia Street car nous avions repéré un petit restaurant Mexicain.
Décidés à faire un tour dans un centre commercial, nous voyons de suite que ce n’est pas le même prestige qu’un Siam Paragon ou autre… Mais celui-ci était un vieux centre, un peu comme le Pantip à Bangkok qui n’a pas non plus une si bonne mine que ça… Et la photo en question (ci-dessous) a été prise dans le couloir reliant ce vieux centre vers un autre, un peu mieux mais fatigué aussi. Je n’ai pas pris de photo mais tout de même des centres modernes il y en a, près du marché de nuit de Gurney Drive par exemple, ça avait plus de gueule.
Nous avons profité d’être là pour faire notre pause déjeuné. Déambulant dans les allées, nous finissons par faire notre choix. J’ai pris un plat Indonésien (il me semble) sorte de gratin de riz très bon, cet endroit me faisant donc bonne impression, je me lance pour un petit dessert… Je déteste gâcher la nourriture, mais là, force est de constater que c’était le pire gâteau au chocolat qu’il m’ait été donné de manger… Impossible de prendre plus d’une bouchée…
Retour dans la vieille ville, Chulia Street ou le quartier des routards
Nous voilà repartis après ce repas loupé à moitié (le gâteau m’est resté en travers de la gorge…), toujours à Georgetown, il nous restait toujours Little India entre autre à aller voirmais ce sera pas encore pour cette fois.
À cette heure, Chulia s’animait un peu et on voyait les restaurants de rue commencer à s’aligner, l’impression d’être de retour à la « maison ». Pour autant, niveau nourriture, on est loin de l’excellence Thaï, mais il y a quand même de quoi faire. En fait le plus frustrant, c’est qu’à certains endroits, un tel menu ne sera valable qu’entre telle heure et telle heure…
De retour à l’hôtel Continental, il n’y avait pas à aller loin pour manger. Juste traverser la rue en face… Nous avons mangé à cet endroit presque tous les soirs. Le fameux roti canai est une spécialité malaisienne très prisée tant le matin qu’au dîner. Il ressemble à une crêpe. Il est servi accompagné d’une coupelle avec de la sauce généralement au curry. Tel est la définition du wikipédia…
De mon point de vue, ben oui c’est une genre de pâte à crêpe, mais pas liquide, déjà préparé, ils l’agrandissent suivant une technique bien particulière puis la remplisse avec les ingrédients de notre choix et font chauffer le tout en enfermant les ingrédients au milieu (en chausson).
Il existe une version en Thaïlande plutôt mangé (en tout cas par moi) comme un dessert ou un simple en-cas, avec souvent juste des œufs et de la banane pour la plupart (j’en raffole). Ici, en Malaisie, c’est un repas à lui tout seul et c’était bien bon à cet endroit.
Après cela, on partait pour une balade digestive comme souvent. Nous nous sommes trouvés un coin tranquille à proximité de l’hôtel, en bord de mer, histoire de profiter de l’air marin. L’hôtel était vraiment bien situé y’a pas à dire, juste encore à côté, en traversant la rue sur le côté nous étions sur la rue avec tout les bars (dans le prolongement de Jalan Penang), la rue animée principale de l’île avec ces bars alignés.
3e jour : Déménagement et Balade au Penang National Park
Au programme ce jour, le parc national de Penang (Penang National Park), sur la carte, c’est marqué situé à côté de Teluk Bahang, un village de pêcheurs au nord-ouest de l’île. Mais avant cela, nous voulions tester l’hôtel repéré derrière le notre, dans un vieux bâtiment de style colonial.
Et un changement d’hôtel, un !
Pour cette avant dernière journée, nous avions donc décidé de changer d’hôtel. Trouvant celui juste derrière notre précédent hôtel charmant d’extérieur, nous décidions de tenter le changement. Il s’agit d’une famille chinoise qui est propriétaire et qui manifestement fait tourner l’hôtel en famille uniquement, ce sont donc eux également et non des bonnes ou quoi qui changent les draps, etc… Du moins, c’est ce que je pense, car je n’ai croisé que des « vieux » en guise de personnel… et c’est une petite bonne dame qui nous a accueilli (un peu froidement mais bon…)
C’est un lieu rustique, ne vous attendez pas à du luxe. Comme l’autre hôtel, puisque situé dans la rue derrière, l’emplacement reste très bien. Les chambres sont très grandes, dans un style des années 50, si vous voulez voyager dans le temps, sur une ou plusieurs nuits cet endroit est fait pour vous. Pas de mini bar, de tv et tutti quanti, non, juste de l’espace, 2 grands lits, une armoire, une commode, et une salle de bain, rustique aussi, il faut bien le dire.
Lisez les avis sur Trip Advisor, vous verrez que les avis sont partagés. Pour notre part, s’il est vrai que la salle de bain aurait besoin de quelques retouches, ça reste tolérable pour passer 2-3 nuits comme nous l’avons fait, surtout pour ce prix. Car sinon la pièce était propre, l’endroit est calme. L’ambiance à l’intérieur était particulière. On sentait que l’endroit avait vécu.
Même les portes à battant présentent devant les portes des chambres ajoutait à l’aspect un peu spécial de l’endroit. par contre, ne vous attendez pas à un accueil super chaleureux, j’ai l’impression qu’ils dépriment à la réception (quand ils ne sont tout simplement pas endormi…).
En résumé, tout dépend de vos envies et budget, le Cathay Hotel était à 70 RM, soit pour comparer avec la Thaïlande (qui est sur mon blog la référence monétaire, à savoir le baht), 690 Bahts. Le précédent hôtel, le Continental, est à partir de 101 RM soit environ 1000 bahts, mais incluant un confort un peu plus important et surtout la piscine… Et éventuellement la vue, le petit-déjeuner aussi (compris au Continental).
NDLR 2018: Ne cherchez plus cet hôtel, il a depuis été complètement rénové pour devenir un hôtel de luxe, The Edison George Town (100€ la nuit)
Une fois à nos aises, on était paré pour nos visites du jour. On enfourchait donc notre 2 roues pour nous rendre vers le nord-ouest de l’île, direction le parc national de Penang.
Parc national de Penang
Chose rare auquel je ne suis pas habitué en Thaïlande, ou tout est payant (enfin surtout pour l’étranger que je suis…), l’entrée est gratuite. Il faut juste s’inscrire sur un registre (ils contrôlent les entrées/sorties), et il faut signaler jusqu’où l’on compte aller, il y a 3 sortes de « circuits » / balades à faire, en fait pas des circuits, car cela ne fait pas une boucle, mais il y a 3 points différents à atteindre selon la durée auquel on veut y consacrer.
La route (enfin le chemin plutôt) pour s’y rendre est plutôt sinueuse et longe la côte, on peut normalement atteindre par là une plage, Monkey beach, en marchant 3 bon kilomètres, et même encore plus loin, il est possible d’aller jusqu’au phare. Mais ça, on ne le savait pas car on y allait un peu à l’arrache sans trop savoir ce qu’il y avait…
Pour notre part, on se contentait d’une petite promenade nature pendant 1,5 km seulement, le temps d’atteindre une plage où se trouve un centre de recherche sur les écosystèmes marins. Je sentais pas Jitima emballé par le lieu et en même temps, aller jusque Monkey Beach et revenir, cela fait 7 km, on n’avait pas envie d’y passer la journée…
Revenu à notre véhicule, direction le barrage et son lac artificiel (toujours vers Teluk Bahang, le lac étant sobrement appelé sur la carte comme le Taluk Bahan Reservoir…). Ce jour-là avait lieu un festival, dont à part les affiches, on ne sait pas plus ce qu’il en est, si ce n’est qu’il est question de course de bateaux (NDLR : j’ai su qu’il s’agissait de Penang Dragon Boat Festival, une course réputée qui dure depuis 30 ans).
Là encore, on n’a pas trop traîné, faut dire qu’on avait la bougeotte ce jour et on est parti tard du fait du changement d’hôtel… Au retour vers Georgetown, nous décidions de nous arrêter sur une des plages du coin (nord de l’île donc) histoire cette fois, de se poser un peu.
Tout comme en Thaïlande, diverses activités sont possibles, de la balade à cheval, parachute ascensionnel ou scooter des mers y’a l’embarras du choix. Malgré la chaleur, nous avons préféré simplement nous poser à l’ombre d’un arbre et faire une petite sieste (vu le peu de monde, pas besoin de se battre pour trouver un coin tranquille).
On trempera tout juste le petit orteil dans l’eau avant de repartir vers Gurney Drive.
On trouvait là près d’un rond point donnant sur le bord de mer un coin bouffe (le Gurney Drive Hawker Centre), pour y déguster notamment des plats à base de crustacés et fruits de mer (Seafood in English) dont raffole Jitima (mais pas moi, bon il n’y a pas que ça comme bouffe non plus à cet endroit).
Nous profiterons d’être dans le coin pour faire un tour dans le shopping mall du coin, le Gurney plaza, moderne celui-là. Nous achèterons quelques boites de conserves de petits plats que l’on ne trouve pas en Thaïlande.