On arrive à la fin de notre séjour au Japon, et on repart par là où l’on était arrivé, Osaka, capitale du Kansai. Osaka est connue pour son château iconique et son vibrant quartier commerçant de Dotonbori. Voici le récit de nos deux demi-journées passé dans la 3e plus grande ville du Japon (derrière Tokyo et Yokohama).
Se rendre à Osaka depuis Nara
Il n’y a qu’une montagne séparant la cité historique de Nara d’où nous arrivions pour nous rendre à Osaka. 30 km à parcourir en train. Malgré une distance assez courte, comptez de l’ordre d’une heure pour faire le trajet.
Si à l’aller depuis Kyoto on arrivait à la JR Nara Station, on repartait depuis l’autre station de train de Nara, Kintetsu-Nara Station. Du coup, si à l’aller, on avait peut à parcourir entre la station et notre hôtel, il nous fallait là parcourir un bon kilomètre pour rejoindre la station.
Je tiens à préciser que c’était du coup pour emprunter la ligne Kintetsu-Nara, la meilleure option pour se rendre à Osaka depuis Nara, dans notre cas. Car on avait pas de JR Pass (qui n’était pas indispensable vu nos trajets) et notre point d’arrivée sur cette ligne était la station Ōsaka-Uehommachi, juste à côté de notre hôtel. Si vous avez un JR Pass et selon l’emplacement de votre hôtel, vous pourrez emprunter la ligne JR Yamatoji, dont l’arrivée se fait à JR Namba (proche du quartier de Dotonbori).
Premiers pas à Osaka
C’est en début d’après-midi qu’on débarquait à Osaka. Nos premiers pas dans la ville se résument à nous rendre à notre hôtel, histoire de poser les valises. Comme évoqué plus, haut, ce fut une tâche super facile dans la mesure où ce dernier (voir ci-dessous) était à peine à 200 m de la station Ōsaka-Uehommachi, par laquelle on arrivait.
Le souci, c’est qu’il n’est pas encore 14h, donc check-in pas possible… En tant que tel, on pouvait se contenter de laisser les bagages et partir explorer direct. Mais comme il était l’heure temps de manger, on se disait autant trouver quelque chose à côté, histoire de goûter à la gastronomie locale, plutôt réputée, et faire le check-in dans la foulée.
Comme on était dans un quartier plus « économique », avec bureaux et tralala, le choix en restaurant et somme toute limité. Après quelques hésitations, on se posait dans un petit restaurant local, juste après un magasin (Joy Fit 24) et jouxtant une boutique (Yahoo mobile). La plupart des plats étaient dans les 6-7 €, y’avait personne quand on y était, mais ça faisait très bien l’affaire.
Où loger à Osaka ?
Pour les infos concernant notre hôtel à Osaka, c’est par ici que ça se passe !
Château d’Osaka
Il est alors 15h déjà lorsque nous quittons l’hôtel pour nous rendre vers notre première visite du jour, le Château d’Osaka. Le temps passe vite, autant aller à l’essentiel. On embarque vers le métro à la station Tanimachi 9-chome, à 600 m de notre hôtel. On avait que deux stations pour rejoindre la plus proche du château, la station Tanimachiyonchome, le tout en empruntant la ligne Tanimachi (vous pouvez aussi descendre à la station suivante, Temmabashi, pour atteindre l’entrée nord du parc entourant le château). Simple efficace. Encore 800 m à pied et nous étions au niveau de la porte Otemon, l’entrée Sud-ouest du parc entourant le château d’Osaka.
Histoire du château d’Osaka
Nous sommes à hauteur d’une tour de garde, spot photogénique puisqu’on peut admirer l’imposant rempart et la douve entourant le donjon. Ce sont d’ailleurs là les seuls éléments (presque) d’origine, à savoir du début du XVIIe siècle. En effet, la construction du château et son célèbre donjon (appelé tenshu en japonais) est entamé en 1583 par Toyotomi Hideyoshi, sur le site d’un ancien temple, par ailleurs détruit par son rival d’alors, Oda Nobunaga. Pour l’anecdote, c’est justement sur le modèle du château d’Oda (le château d’Azuchi), construit juste quelques années avant, que se base celui d’Osaka.
La construction s’achève en 1598, juste l’année de la mort de l’instigateur, le château revenant alors à son fils. Il est alors le plus grand château japonais de l’époque, constitué de huit étages en tout (cinq basées sur un socle de pierre, hors-sol, mais cachant trois étages souterrains). Le château est construit pour être le centre du pouvoir du shōgunat de la famille Toyotomi. Et vous vous en doutez, l’histoire tumultueuse du Japon n’a pas épargné le site. Détruit par un incendie suite au siège d’Osaka dès 1615, où la puissante famille Tokugawa s’empare du pouvoir (démarrant le shōgunat des Tokugawa qui va durer plus de 200 ans), le château et son donjon sont reconstruit à partir de 1620.
Tokugawa Hidetada, 2e shogun du clan Tokugawa, reconstruit le tenshsu, et ordonne la reconstruction des murs. On en revient à ma remarque des éléments « presque » d’origine, puisque ce sont ces remparts qui existent encore aujourd’hui, composés de gros blocs de pierre juxtaposés, sans mortier. Malheureusement, le « pauvre » tenshu ne durera que 45 années supplémentaires, car il partit en fumée après avoir été frappée par la foudre en 1665. La capitale des Tokugawa étant à Edo (Tokyo), le site ne sera par la suite pas reconstruit.
Au XIXe siècle, alors que le château est déjà mal en point après des années de négligence et faute d’entretien, une grande partie des bâtiments est détruite au cours des combats lors de la période dite de la restauration de Meiji (mettant fin au shogunat des Tokugawa pour restaurer le pouvoir des Empereurs, le shogunat étant considéré comme une sorte de dictature militaire féodale).
Il faut alors attendre 1928 pour que la mairie d’Osaka lance une reconstruction, mais avec des techniques modernes, privilégiant le béton armé au granit qui composait le donjon à l’origine. Comme le Japon fut durement touché par les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale (à cette époque, le site du château est occupé par les militaires, en faisant une cible de choix), le château d’Osaka en a repris pour son grade… Sa dernière rénovation majeure s’étalant entre 1995 et 1997, c’est donc un donjon finalement récent, mais à l’histoire intéressante qu’on visite aujourd’hui.
Admirer la vue sur Osaka depuis le donjon
Revenons à nos moutons, nous voilà donc dans le parc entourant le célèbre donjon. On arrive au niveau de la porte intérieure dite « sakura », alors qu’on passe une deuxième douve entourant le donjon. On croise alors l’un des mégalithes du château, les remparts se composant de gros blocs de roches, certains atteignent des dimensions se faisant poser la question simple « comment est-ce arrivé là !!?? »
Ici, nous sommes face à Taiko-ishi ou « octopus stone« , la pierre poulpe, oui, parce qu’on leur donne même des petits noms (son nom est dérivé de la forme de poulpe visible dans son coin inférieur gauche). Celle-ci compte parmi l’un des plus grands mégalithes du château avec une face de 5,5 par 11,7 mètres pour un poids de 130 tonnes ! On venait d’en passer une autre au niveau de la porte Otemon et il y en a une autre à l’entré Kyobashi-guchi (coin Nord-ouest du parc entourant le château).
En nous approchant du château, on passe devant un grand magasin, Miraiza, qui inclut des boutiques souvenirs et restaurants, lui-même en forme de château, mais qui dénote dans le style de celui nous faisant face… C’était apparemment des locaux utilisé par les militaires dans les années 30-40. Comme on n’avait pas beaucoup de temps, on s’est pas trop attardé dans les environs du parc, je loupais donc un joli spot photo au niveau du petit jardin japonais situé sur la gauche. C’est une belle journée de printemps, quoique couvert. Il y a du monde, mais c’est pas non plus la grosse foule (on est venu exprès après la floraison des sakuras) et certains se contentant du parc (qui couvre six hectares), la queue est inexistante pour rentrer dans le donjon ce jour là.
Les étages forment chacun une exposition détaillant l’histoire d’Osaka et surtout concernant l’époque du constructeur du château, Toyotomi Hideyoshi. En somme, l’intérieur du donjon compose le Musée de l’Osaka-jô (gratuit pour les moins de 15 ans, 600 yens par adulte) et possède une importante collection de plus de 10 000 objets (armes, armures et objets du quotidien du château). Le clou de la visite, c’est le panorama sur la ville qu’on peut avoir au huitième étage.
Le temps de faire quelques emplettes dans la partie boutique souvenirs, habilement aménagée quand on redescend le donjon, et il était temps de poursuivre nos visites. L’air de rien, on avait passé deux heures en tout dans le château d’Osaka, le temps de ressortir au niveau de coin Nord-ouest, pour ensuite rejoindre le métro à la station Temmabashi, direction Dotonbori.
Dōtonbori
À l’origine, on avait prévu un arrêt au niveau du parc Nakanoshima (premier parc public ouvert par Osaka, en tant que ville, dès 1891), situé entre les rivières Dōjima et Tosabori. Il est connu pour son jardin de roses et son bâtiment construit dans un style neo classique, l’Osaka City Central Public Hall. Vu qu’on arrivait en fin d’après-midi, avec le soleil ne tardant pas à se coucher, on prenait direct le métro de la ligne Keihan puis Midosuji pour arriver à la station Osaka-Namba, à deux pas de Dotonbori. Ce passage dans le métro, plutôt bondé à cette heure, me fait sourire à me dire que les gens vivent sous terre tant la rue paraissait calme en haut.
D’ailleurs, un des restaurant de la station Samba, en arrivant, était plein et typique, puisqu’il n’y a pas de sièges mais juste un comptoir où les gens prennent un petit repas, tout juste caché par une sorte de rideau, un fast food à la japonaise en somme.
Avant de nous y plonger, on profitait de la proximité d’un Don Quijote, cette chaîne de magasins fourre tout bien connu du Japon (sorte de « foir’fouille » locale, si on peut faire la comparaison…) et on en ressortait avec quelques bricoles. D’ailleurs, en parlant de ça, le long de Dotonbori, vous avez une autre branche de ce magasin que vous ne pourrez pas louper puisque s’y trouve carrément en guide de façade une grande roue (l’Ebisu Tower ferris wheel).
Ce quartier, qui s’étale autour d’un canal du même nom, Dōtonbori, entre le pont Dōtonbori et le pont Nipponbashi, est devenu un incontournable touristique à Osaka. Son nom est par ailleurs tiré d’un entrepreneur local, Dōton Yasui, qui a débuté l’agrandissement de la petite rivière passant d’est en ouest, qui allait d’est en ouest, espérant ainsi stimuler le commerce de la région, et ce au XVIIe siècle. Interrompu par le siège d’Osaka, le caractère de ses berges viendra sous le shogunat des Tokugawa transformant Dōtonbori en rue de divertissement d’Osaka, alors en pleine planification urbaine.
Ce fût pendant longtemps un quartier rouge d’Osaka et un lieu de sortie avec ses nombreux théâtres traditionnels (tous disparus). C’est aujourd’hui sa profusion de restaurants, magasins, et ses nombreuses enseignes lumineuses qui attirent tels des papillons.
La plus connue de ses enseignes et certainement celle du confiseur Ezaki Glico, qui représente un coureur passant la ligne d’arrivée. Elle est présente sous une forme ou une autre à Dotonbori depuis 1935. La marque est aussi bien connue en Thaïlande, notamment pour ses biscuits en bâton ressemblant à des mikados, appelé ici Pocky. C’est évidemment un excellent spot pour goûter à la gastronomie locale réputée. La cuisine régionale d’Osaka comprenant l’okonomiyaki, qu’on avait testé à Nara, le takoyaki, qui sont des boulettes de poulpe, l’udon (un plat de nouilles) ou encore une ribambelle de sushis régionaux.
Parmi les restaurants reconnaissables, on peut citer le Kinryu Rāmen, avec son dragon doré en façade (il y a 3 branches différentes), Kani Doraku et son crabe mécanique géant (6,5 m) dont je vous laisse deviner la spécialité ou encore le Zubora-ya, un restaurant de fugu (poisson au poison mortel si mal préparé) avec une énorme lanterne en forme de…. Ben de fugu forcément. L’un des plus ancien restaurant encore présent étant le Hariju, spécialisé dans le bœuf (uniquement japonais of course).
En déambulant dans les parages, on passait dans la rue commerçante Shinsaibashi-Suji Shopping Street, qui est couverte. C’est là qu’on se posait pour dîner, faisant un écart avec la nourriture japonaise (comme on arrivait en fin de séjour) et on testait une chaîne américaine Shakey’s pizza (Oui je sais, bouh les vilains… Pour l’anecdote, cette branche a depuis fermé ses portes définitivement donc la cherchez pas si jamais). Après l’allée, on se retrouvait dans des petites rues arrière où l’on voit beaucoup de petits restaurants et lieux pour passer une bonne soirée entre amis (comprendre, alcoolisée).
Il commence d’ailleurs à y avoir du monde de retour le long du canal et ça contraste pas mal avec l’ambiance encore très calme de notre arrivée. La rue s’anime et s’illumine et les bateaux défilent sur le canal pour offrir aux visiteurs une vue différente du quartier vibrant d’Osaka. On faisait pour notre part un tour admirer les façades des restaurants et surtout quelques stop dans des boutiques pour acheter des stocks de friandises locales et il était temps pour nous de clôturer cette journée en rentrant vers notre hôtel.
Osaka Charity Flea Market (marché à Shin-Osaka)
Jitima tenait lors de ce passage à Osaka à se rendre dans un marché aux puces. Et s’il y en a plusieurs dans la ville, donc certains parmi les plus grands du Japon (comme le Nanko DIY Market), on se dirigeait ce matin-là vers le petit marché à côté de la station Shin-Osaka. La raison étant d’abord que nous étions un samedi, jour de présence de ce marché, mais aussi parce que les bénéfices vont à une association caritative pour les handicapés.
Et bien qu’un petit marché aux puces, cet endroit regorge de bonnes affaires. Des vieux disques, aux sacs, vêtements (y compris des kimonos) et autres trouvailles possibles, il y a peut-être quelques pépites pour vous. Dans notre cas, on craquait sur un vieil appareil argentique Canon (un Canonet première version de 1961 si je me trompe pas, compte tenu du look, ce n’est pas un QL17 ni QL19) qu’on nous vendait pour l’équivalent de 500 Bahts (15 € environ). Ce dernier est a priori toujours en état de marche bien que je n’ai toujours pas eu l’occasion de le tester.
Umeda Sky Building : sacré vu sur Osaka
Notre prochaine et dernière visite était le gratte-ciel iconique Umeda Sky Building, une structure toute de verre et d’acier dominant le nord d’Osaka. Elle possède un look particulier, un peu rétro futuriste. Un projet ambitieux pour ce qui devait être au cœur de la Shin Umeda City, un nouveau centre urbain au nord-ouest de la gare d’Osaka. À l’époque de sa construction, achevé en 1993, c’était clairement un bâtiment avant-gardiste, avec son assemblage atypique de deux tours distinctes, par la suite jointe en leur sommet par une plateforme surélevé à plus de 170 m de hauteur, bâtie séparément au sol. Imaginé par Hiroshi Hara, l’architecte japonais qui a également conçu la gare de Kyoto, l’Umeda Sky Buidling continue, plus de 20 ans après son ouverture, de séduire des touristes.
Son attraction résidant, outre dans son architecture restant unique, par la vue à 360° offerte au niveau de son observatoire « flottant », en forme d’anneau, à 173 mètres de haut. Pour nous y rendre depuis Shin-Osaka, c’était direct via un train arrivant à la gare d’Osaka, situé non loin de la tour. Se faisant, on passait dans un des grands magasins « mythique » de ce quartier, le Hankyu Department Store.
Ouvert en 1929, c’était le premier a proposer un concept de grand magasin (comportant 8 étages à l’origine) associé à une gare, en l’occurrence ici, celle d’Hankyu Umeda, par-dessus laquelle le bâtiment était construit. Si la gare a depuis été déplacé juste un peu plus haut, le magasin a subsisté, se transformant beaucoup des années 30 aux années 80 avant de subir une importante rénovation en 2012.
C’est au pied du Hankyu Department Store, alors qu’on faisant face à la grande roue rouge se trouvant dans ce quartier, qu’on assistait à une scène plutôt drôle, des visiteurs habillés en personnage de l’univers Mario Bros, effectuant une visite de la ville en karting !
En voyant ça, je me dis « merde, c’est ça que j’aurais dû faire !« . Bon après avec Jitima ça n’aurait pas été possible, car elle a certes son permis, mais bon, conduire c’est pas trop sa tasse de thé… Toujours est-il que si ça vous intéresse, vous pouvez réserver ici : Visiter Osaka en kart*
Pour atteindre le pied du Umeda Sky Building, on a un peu galéré vu que la zone est en travaux de réaménagement (ça servait jusque 2014 de zone de dépôt / entretien des trains, ou quelque chose dans le genre). On trouvait finalement le chemin aménagé entre la tour Grand Front Osaka, à côté de la gare jusqu’à la Umeda Sky Building, évitant de faire le tour des travaux. Mais ça nous a prit 20 bonnes minutes au final pour nous y rendre depuis la gare d’Osaka.
Et là, Jitima appréciant les marchés, elle était servie vu qu’il y en avait un en cours, accouplé à un événement auquel on ne s’attendait pas forcément ici, l’Aloha Summer Festival. On s’attardait du coup à regarder une danse tahitienne avant de prendre l’ascenseur et grimper au 35e étage. C’est là qu’il faut prendre les tickets pour monter plus haut, jusqu’aux « jardins flottants », nom qui reste surprenant puisqu’il n’y a point de plantes…
Et pour atteindre la plateforme, mieux vaut ne pas avoir le vertige, vu qu’il faut emprunter un escalator, au-dessus du vide ! Ce dernier étant suspendu entre les deux tours, l’expérience est assez étonnante, même si l’espace est fermé, les vitres nous entourant permettent de bien apprécier la montée jusqu’au sommet.
Pour l’anecdote, il existe une autre tour bien plus grande à Osaka, offrant aussi un panorama sur la ville : Abeno Harukas. Située à côté de la gare Tennoji, à seulement 2 km de notre hôtel, elle est à l’heure actuelle, la plus haute tour du Japon (300 m).
Pour en revenir à notre vue du moment, on se retrouve donc sur cet anneau suspendu à 173 m. On domine alors toute la ville, dans un quartier situé au nord d’Osaka. Malgré le ciel un peu chargé, cela n’enlève rien au charme de la vue à 360 degrés que nous offre ces « jardins flottants ».
Avec d’un côté, un groupe de grandes tours qui s’agglutinent autour de la gare d’Osaka. L’une d’elle est par ailleurs célèbre, pas pour sa grandeur pour le coup (16 étages seulement), ni même pour son héliport au sommet (assez banale dirons nous). Non, la raison ? Oh, juste une bretelle d’autoroute qui passe en plein milieu.
La tour TKP (propriétaire actuel, car elle est toujours connue sous son ancien nom, la Gate Tower) est, en effet, traversée par une route aménagée entre les cinquième et septième étages. Cette situation assez ubuesque est due à l’acharnement des propriétaires ne voulant pas « abandonner » leur parcelle de terre, voulant la réaménager dans les années 80, alors que le projet de route venait d’être approuvée (en 1983). Il aura fallu cinq longues années de négociations avec la société des autoroutes Hanshin, pour se mettre d’accord.
Et la tour fut achevée en 1992, avec ce compromis… Pour permettre cet exploit architectural, tout d’abord, l’accord stipule que la compagnie autoroutière est locataire des étages occupés par l’infrastructure. Enfin, l’autoroute n’est évidemment pas en contact direct avec le bâtiment (il y aurait trop de vibrations autrement). Elle le traverse du coup par un pont, maintenu en place par des soutiens de chaque côté de la tour. La route est également entourée par une structure qui sert à la fois à protéger le bâtiment, mais aussi contre le bruit et les vibrations.
Un autre bâtiment en contrebas dénote dans cet ensemble de tours, avec un design un peu « à l’ancienne », à mi-chemin entre un château et une sorte de cathédrale. Comme je suis curieux, j’ai regardé ce que c’était, il s’agit d’un hôtel si ça vous intéresse, c’est le Monterey Osaka (les chambres doubles sont environ à 80-130 € selon promo, ce qui est plutôt intéressant pour ce quartier, vous pouvez réserver ici sur Booking*).
De l’autre côté, on voit toute la série de ponts traversant le fleuve Yodo (Yodo-gawa), et l’urbanisation d’Osaka et environs, semblant sans fin. Si ce n’est la série de montagnes qu’on aperçoit au loin, zone connue pour ces nombreux parcours de golf. C’est là derrière ces montagnes que se couche le soleil, rendant le gratte-ciel particulièrement populaire pour admirer cet instant privilégié.
Le fleuve se jette par ailleurs dans la baie d’Osaka, qu’on aperçoit bien depuis cette hauteur, on devine même le pont Akashi, reliant l’île Awaji à l’île Honshū (celle où se situe Osaka). Après une bonne série de photo, à zoomer, dé-zoomer, observer les alentours en faisant deux fois le tour, cela faisait 20 minutes qu’on était sur la plateforme du Umeda Sky Building, et il était temps de redescendre, car on avait un avion à prendre…
Au passage au 39e étage, vous aurez des cafés et restaurants avec une vue tout aussi sympa et si jamais, il y a bien évidemment des boutiques de souvenirs. De retour en bas, le reste de la journée fut assez banale, car on repartait en avion ce jour-là.
Fin du voyage au Japon
Il nous allait donc encore repasser à notre hôtel récupérer nos bagages et faire le trajet jusqu’à l’aéroport Kansai d’Osaka. Avant ça, on revenait au niveau du grand magasin se trouvant à la gare d’Osaka se perdre dans les méandres de ce grand complexe, histoire d’aller manger un bout.
Après avoir cherché un moment sans inspiration ce qu’on voulait, malgré un large choix de restaurants, on avait du mal à se décider. Et si la veille, on craquait pour une pizza, cette fois, c’était une crêperie… Non là, on est irrécupérable… On se rattrapait vite fait une fois à l’aéroport en déguster un bon petit ramen, alors que c’était déjà l’heure de dîner quand on attendait notre avion. Et c’est sur cette note gastronomique qu’on terminait ce premier séjour au Japon.
Au revoir Osaka et à une prochaine ? Probablement…
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