Avec un peu de regret, nous avions donc booké notre bus pour ce soir, regret car nous étions parfois à la limite de l’ennui.
Pourtant, Nha Trang réserve quelques coins intéressants. Comme sa baie avec le village des pêcheurs ainsi que les tours Cham de Po Nagar (du nom de la déesse pour lequel le temple est dédié), construites entre le 7e et 12e siècle. C’est là que nous nous rendions d’abord pour cette journée marquant le milieu de notre séjour.
Les Chams et le Vietnam
Les Chams étaient les habitants du Royaume de Champa, un état de culture hindouiste qui incluait en gros la partie sud du Viêtnam actuel, le nord étant resté le Royaume de Dai Viet jusqu’au début du XIXe où il devint le Viêtnam, qui en 1832 conquit le dernier bastion Cham qui restait justement à Nha Trang.
S’il reste quelques Chams aujourd’hui (500 000 reparties dans le monde, donc plus de la moitie au Cambodge et 99% sont en Asie, voir plus d’infos sur ce peuple ici), ceux-ci sont devenus musulmans, mais ont gardé certaines de leurs traditions.
Les tours de Po Nagar
Les lieux ont été sacrément rénovés (un petit musée comportant des photos d’avant permettent de mieux s’en rendre compte).
L’ambiance est assez calme. Les tours sont similaires mais reste différentes des ruines de temples d’origine Hindouiste que j’ai pu croiser en Thaïlande.
Ici, nous croisions une famille Viet , mère – grand-mère et petite fille dont nous jurerons qu’elles voulaient nous refiler leur petite, car malgré la possible mauvaise interprétation dû à la barrière de la langue, Jitima et moi avions compris la même chose…
A la rencontre des habitants de Nha Trang
Le site reste assez petit et on fait vite le tour de la petite colline, sur laquelle trône les tours. Nous marchions donc le long du port, où se trouvaient une petite plage.
Là, des pêcheurs étaient en train d’y étaler des algues pour les faire sécher. On y croise des gamins souriant en vélo, des gens qui nous semblaient être sans domicile, nous saluant aussi avec le sourire.
On croise des rues non goudronnées, parcourues essentiellement par des vélos, puis, de retour vers la plage principale, à 3 km de là, on se posait un peu. Je regardais ce photographe de plage, attendant des clients, en me disant que c’est le genre de métier qui va probablement disparaître, à l’heure où la photo numérique est en plein boum.
Un peu de gastronomie française au Vietnam !
N’ayant pas grand chose à faire après cette visite, on décidait, même s’il était encore un peu tôt, d’aller manger… Au moins ça nous occupera un peu…
Nous avions repéré un coin sympa pour la restauration (Tran Quang Khai) et décidons de tester un resto français qui propose des prix aussi intéressant que la carte.
Alléchant en effet, outre la petite terrasse agréable le menu est plaisant et j’optais pour un bœuf bourguignon accompagné d’un gratin dauphinois tandis que Jitima se prendra une ratatouille avec du poisson.
C’était honnêtement de bonne facture, bon goût, donc, valait largement le coup (80.000 Dong en moyenne pour un plat, c’est environ 160 bahts, soit 3.5 euros).
Prochaine étape – Hoi An
Repus et content (quoiqu’un peu déçu ne pas avoir trouvé ce resto avant !) nous rejoignons notre hôtel et plions bagage, il est temps de partir d’ici, direction une étape qui tenait Jitima à cœur et dont il me tardait de voir ce que cela donne.
Nous prenons un bus de nuit, qui est donc aménagé avec des sortes de couchettes semi allongées.
Ça sonne intéressant et potentiellement confortable, mais je me rends compte rapidement que pour quelqu’un de trop grand (pourtant avec mes 1m80, je ne suis pas un géant non plus), l’espace pour les pieds est beaucoup trop réduit, surtout qu’il faut bien mettre son sac à dos quelque part (celui contenant les affaires type appareil photo, documents etc, pas le gros sac de voyage quand même, y’a des soutes pour ça).