Le Wat Phanan Choeng est surtout connu pour son énorme Bouddha assis, considéré comme l’un des plus beaux du pays. La légende locale raconte qu’une larme aurait coulé depuis l’un de ses yeux juste avant la destruction d’Ayutthaya par l’armée birmane en 1767.
Son histoire reste sinon assez méconnue. Il aurait été fondé dès 1324, soit 26 avant que le roi U-Thong (Ramathibodi I de son nom dynastique) fasse d’Ayutthaya la capitale de son nouveau royaume.
Le temple est situé sur la rive de la rivière Pa Sak, qui coule à l’Est de la ville. Il est possible de l’atteindre via un bac qui fait la traversée depuis « l’île » composant la partie historique d’Ayutthaya jusqu’au quai attenant au temple. À noter enfin que le nom complet du temple est le « Wat Phanan Choeng Worawihan ».
Une Bouddha de 19 m
Je l’évoque en intro, la principale attraction de ce temple est son imposante statue de Bouddha. Composé de brique et de mortier, cette représentation de Bouddha, appelée Phra Chao Phanan Choeng (qui donne son nom au temple, comme souvent) est dans la position assise classique dite de la soumission de Mâra (dieu de la mort et de l’illusion), ou plus communément connue sous le terme « d’appeler la Terre à témoin ». Siégeant à ses côtés, on trouve deux statues de deux de ses plus proches disciples, Sariputta et Moggallana.
Cette statue daterait de la fondation du temple et va donc bientôt fêter ses 700 ans ! Elle passa ses premières années à l’air libre à son achèvement, car le viharn n’avait pas encore été construit.
Aujourd’hui, le Phra Chao Phanan Choeng se trouve bien protégé dans une grande salle de réunion, sobrement appelé Viharn Phra Phanan Choeng. Une petite particularité, toutefois, concerne l’intérieur de ce bâtiment, généralement couvert de peintures murales, quand ici, on y trouve des centaines de petites niches abritant chacune une statuette de Bouddha.
L’origine du temple
D’après la légende, un roi nommé Phra Chao Sai Nam Phung, qui régnait dans la région avant la fondation d’Ayutthaya, voulait se marier à la fille d’un empereur chinois.
Quand la princesse, nommée Soi Dok Mak, arriva en bateau pour rencontrer le roi, ce dernier n’était pas présent pour l’accueillir. Après avoir longuement attendu en vain le retour du roi, la princesse se tuait par désespoir en arrêtant simplement sa respiration (je ne suis pas là pour juger de la logique de cette légende…). Lorsque le roi est finalement revenu, il a été frappé de chagrin et a construit le Wat Phanan Choeng à l’endroit où elle a été incinérée.
Bâtiment chinois et sanctuaire de Lady Soi Dok Mak
En prenant connaissance de cette histoire, on comprend mieux la logique de pourquoi on trouve dans l’enceinte du complexe, , un petit temple chinois coloré et orné de dragons, qui fait face à la rivière Pa Sak.
Deux bâtiments composent ce petit ensemble, dont des guerriers chinois gardent son entrée (en peinture, j’entends). Le premier bâtiment est dédié à Guanyin, la déesse de la miséricorde, souvent représentée avec de nombreux bras. On dit qu’elle a mille bras lui permettant d’aider un grand nombre de personnes en même temps.
L’autre bâtiment contient le sanctuaire dédié à Lady Soi Dok Mak, avec une statue de la princesse chinoise pour laquelle le temple a été construit.
L’ubosot
Parmi les nombreux autres bâtiments composant le temple, on notera l’ubosot, la salle d’ordination, qui contient trois très anciennes statues de Bouddha, toutes dans la position assise. L’image principale au centre mesurant 2.5 m et complètement dorée.
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Wat Phanan Choeng