
Ko Kood : entre plages de rêve et nature préservée
Imaginez une île préservée, loin des foules et des clichés touristiques. Une image que beaucoup encore pensent devenue impossible en Thaïlande. Et pourtant, voici Ko Kood, nichée au sein de l’archipel de Trat, cette perle méconnue a su conserver son charme authentique.
Bien qu’elle soit la quatrième plus grande île de Thaïlande, elle reste très peu connue, malgré sa proximité avec Ko Chang, île la plus populaire dans la région. La faute probablement à un manque de développement, du fait notamment de son isolement relatif. L’île de Ko Kood (plus souvent orthographié Koh Kood voire Ko Kut) est, en effet, la plus méridionale de ce groupe d’îles et se trouve juste à la frontière maritime séparant la Thaïlande et le Cambodge, à 40 km du quai d’embarquement de Laem Sok.
J’avais d’abord découvert Ko Mak, la plus petite des 3 principales îles de l’archipel, qui m’avait bien plus. J’ai par la suite visité Ko Chang, plus développée, il ne me restait plus que Ko Kood pour compléter le trio, la plus belle selon moi.
Les plages de Ko Kood
Ko Kood est une île préservée où les plages conservent leur caractère sauvage et immaculé. Seules certaines plages sont aménagées avec des hôtels, tandis que d’autres restent totalement vierges, accessibles uniquement en bateau. Une grande partie de ces plages inexplorées se trouve le long de la pointe nord de l’île, au-delà du quai d’arrivée d’Ao Salad. Toutes les plages exploitées se trouvent sur la moitié occidentale de l’île, tandis que la côte Est est dépourvue de plages et d’accès routier, la rendant tout simplement inaccessible.
Les plages privées
Dans la liste des plages de Ko Kood, il convient de mentionner en premier lieu celles dont l’accès est exclusivement réservé (ou presque) aux clients des principaux hôtels qui les bordent. En théorie, la privatisation des plages en Thaïlande est illégale, car la loi stipule que toutes les plages sont publiques. Cependant, dans la pratique, certains établissements occupent des terrains si vastes qu’il est impossible d’y accéder sans consommer au restaurant ou y séjourner.
Soneva Kiri
Parmi ces zones sauvages se trouve une enclave privée, réservée au très luxueux Soneva Kiri, l’un des hôtels les plus prestigieux du pays (à partir de 850 € la nuit !). C’est pourquoi vous pouvez apercevoir une piste sur la petite île de Ko Mai Si, car il est possible d’y accéder en utilisant leur navette privée en avion.
Bien que les villas soient réparties sur une colline et une zone qui ne dispose pas vraiment d’une plage (un comble à ce prix), les clients ont à leur disposition un bateau qui peut les emmener sur une plage située juste au nord du complexe.
Ao Noi Beach
La plage où nous avons séjourné est en effet une plage privée. Bien qu’il fut un temps possible d’y accéder en tant que visiteur à la journée moyennant un paiement de 100 bahts, cette option n’est plus disponible actuellement. Il n’y a qu’un seul hôtel qui domine cette magnifique baie, sobrement appelé Ao Noi Resort. Vu l’écrin de verdure, il est compréhensible que l’accès à cette plage soit exclusivement réservé à ses clients (à l’origine ciblant essentiellement les familles thaïlandaises en weekend). Il serait toutefois possible de l’atteindre en kayak depuis la plage voisine de Khlong Chao, comptez pour ça 20 minutes d’effort.
Cet endroit est vraiment magnifique, l’image presque caricaturale de la carte postale, petit paradis perdu, avec une eau translucide incroyable, bordée de cocotiers. La jetée avec son abri offre en plus une vue privilégiée sur la plage et constitue un endroit parfait pour admirer le coucher de soleil.
Cependant, mon reproche principal, en plus de son côté reclus, est que le rapport qualité-prix ne soit pas excellent, malgré un accueil chaleureux et un restaurant convenable. Mais je regrette pas mon choix, la plage valait le coup !
Ngam Kho Beach et Haad Na Lay
Ngam Kho est en réalité composé de deux plages distinctes, séparées par un canal. Bien que la plupart des sources répertoriant les plages de Ko Kood les regroupent sous un seul nom, je les considère comme deux entités distinctes en raison de cette séparation.
Au nord, vous trouverez une première plage, occupée par le S-beach Resort. Selon certaines indications, il serait possible d’y accéder en longeant le canal près du café Nomkhon Station. On a d’ailleurs testé ce café qui, en jetant un œil aux photos, me donnait envie d’y faire un break. Situé en bordure du canal qui sépare les deux parties de Ngam Kho, le café offre une terrasse en bois propice à la détente.
S’il est vrai que le spot est pas mal, malheureusement, les boissons proposées étaient bof en termes de qualité. De plus, comme on n’y était pas dans cette optique, j’ai pas vérifié du coup si on pouvait effectivement accéder à la plage depuis cet endroit. J’ai un doute, car a priori le terrain derrière est occupé par un autre resort, le Huggy beach resort.
Au sud, la plage est plus étendue et principalement occupée par le Kohkood Dusita Resort. Pour une raison que j’ignore, peut-être est-il plus ancien, le nom de cette plage est dérivé du nom du plus petit hôtel situé à l’extrémité sud, le Ngam Kho Resort. J’ai voulu passer pour grignoter et prendre un petit café, juste pour avoir accès à la plage et voir à quoi elle ressemble.
Et le résultat, ben, c’est qu’à marée haute, les cocotiers bordent tellement le rivage qu’il n’y a pas vraiment de plage disponible pour s’y étendre sur une serviette. Donc faut pas trop compter sur l’endroit pour se dorer la pilule. Cependant, cet endroit offre un environnement sauvage et préservé. De là, on peut voir deux petits chedis posés sur un rocher, appelé « Koh Jai Dee », c’est un spot de snorkeling connu de l’île.
Pour compléter cette zone, vous trouverez la dernière plage de ce trio central, Haad Na Lay. Son accès est privilégié aux clients du A-Na-Lay Resort. Juste avant d’atteindre le Ngam Kho Resort, on s’était arrêté là pour faire une pause, prendre un snack et une bière au restau, afin précisément que je puisse prendre des photos de la plage.
Le restaurant est sur une partie rocheuse et plusieurs bungalows sont dispatchés le long. Une passerelle en bois mène sur la plage à proprement parler, avec même un toboggan placé là pour se lancer dans l’eau.
Khlong Han Beach et Khlong Yai Ki Beach
Au nord de l’île, vous trouverez deux plages qui se trouvent à proximité l’une de l’autre, chacune bordant un canal. Je fais au passage la parenthèse qu’à Ko Kood, beaucoup des plages jouxtent justement des canaux se jetant dans la mer, ainsi, le terme « Khlong » est souvent utilisé pour désigner ces plages, bien que le mot « Khlong » signifie « canal » (alors que « Haad » est utilisé pour « plage » et « Ao » pour désigner une « baie »).
La route pour accéder à Khlong Han est celle menant à l’hôtel de luxe Soneva Kiri, et passe pas loin de la cascade de Khlong Yai Kee. Elle n’est pas large mais bétonnée, avec un petit pont en bois enjambant le canal, donnant un petit côté aventure à se perdre dans cette zone très peu visité.
La plage la plus au nord est Khlong Han, qui est en réalité divisée en deux parties car elle forme un L. Il n’y a pas de démarcation visible mais la partie occidentale est connue sous le nom de Secret Sunset Beach, et si elle n’a rien de vraiment « secrète, elle est en tout cas réservée aux clients du Soneva Kiri. Le reste, face au sud, étant Khlong Han à proprement parler.

Secret Sunset Beach, ou la partie nord de Khlong Han.
Cet isolement fait que jusqu’à récemment (juste avant la pandémie de Covid-19), Khlong Han était restée complètement vierge, sans aucune infrastructure. Lors de notre visite, un café-restaurant, le Moana Resort & MuEi Bar, s’était déjà installé le long du canal. Une partie de la plage est désormais occupée par un ensemble de bungalows, qui étaient alors en construction, et devenu le Seacret Kohkood Resort.
Bien que la plage ne soit pas exceptionnelle comparée à d’autres, elle offre une vue sur la petite île de Ko Raet, accessible en kayak. Cette île, de forme allongée, abrite une seule maison qui sert de restaurant spécialisé dans les poissons et les fruits de mer.
L’île sert aussi de spot de snorkeling en journée, les bateaux partant normalement de Khlong Mad (voir plus bas), situé en face de l’extrémité sud de Ko Raet. Si j’avais eu un peu plus de temps, ça m’aurait bien tenté, mais pour cette fois, je laissais tomber.
Lors de notre visite, l’intention initiale était de faire une pause déjeuner au Moana Resort & MuEi Bar, manque de bol, il était fermé en raison du Covid. Ça m’arrangeait pas parce que je savais qu’il n’y avait pas grand chose autour… Mais heureusement, mon ami Google est là, et je vois le nom de Bann Makok, qui apparemment est en plus une référence sur l’île pour ce qui est de déjeuner. Reste plus qu’à espérer que ce soit ouvert…

Le Moana Resort & MuEi Bar, posé sur l’eau.
Nous nous sommes donc rendus au Bann Makok, qui est posé le long d’un autre canal, qui débouche sur la plage déserte de Khlong Yai Ki (également orthographiée Khlong Yai Kee). En plus d’un bon restaurant, avec son joli cadre, entouré par la mangrove, c’est également une maison d’hôtes, bien qu’un peu isolée.
Cette halte s’est finalement révélé être une bonne décision, car nous avons pu découvrir la plage de Khlong Yai Ki. Comme elle est inaccessible par la route, le seul moyen, c’est le kayak. Hors, vous en avez à louer depuis le Bann Makok. Le seul autre hôtel du coin étant le Captain Hook Resort, qui est par ailleurs accessible uniquement par bateau, la plage de Khlong Yai Ki est du coup très peu visitée, mais du coup, quasi pas entretenue.
Pour la prendre en photo, il y a un spot sympa puisque juste à proximité du Captain Hook Resort, il y a un banc de sable permettant de mettre pied à terre et d’observer les environs depuis le milieu de ’embouchure, expérience atypique.
Concrètement j’avais loué le kayak pour une heure (je sais plus si c’était 200 ou 300 bahts, mais dans ces eaux-là), ce qui était largement assez pour aller au bout du canal, faire quelques photos et revenir. On s’est pas trop aventuré côté mer parce que je sentais qu’il y avait du courant au-delà de notre petit banc de sable.
Klong Mad Beach
C’est une toute petite plage située à côté de la jetée du village du même nom (aussi orthographié Klong Mard). Elle semble privatisée, car le Suanya Koh Kood Resort & Spa occupe pratiquement tout l’espace, mais a priori elle reste accessible via le côté, jouxtant le ponton. Comme c’est là que se trouve aussi un village, j’en reparle dans la section correspondante.
Ao Tapao Beach
La configuration d’Ao Tapao est un peu particulière. C’est la plus longue plage de l’île mais seule la moitié nord est à ce jour exploitée. L’extrémité nord est occupé par l’excellent Boutique Hotel, le Shantaa, l’un des deux complexes hôteliers originaux de la plage, les autres étants arrivés bien plus récemment.
Des nouveaux arrivants, vous avez le trio, Koh Kood Paradise Beach, ainsi que les plus petits Medee Resort et Sea Far Resort, tous étant plutôt de bons hébergements de niveau 3 -4 étoiles. C’est d’ailleurs en me rendant entre ces deux derniers que j’accédais la première fois à la plage d’Ao Tapao afin de voir le dernier coucher de soleil de l’année.
Malheureusement, le temps était couvert ce soir-là donc je décidais d’y repasser le lendemain histoire d’avoir de plus belle couleurs. Je me contentais de quelques photos depuis la jetée Nam Leuk Pier, qui permet d’avoir une belle vue d’ensemble sur la plage.
Cette jetée est par ailleurs restée longtemps inutilisée et était encore à l’abandon au moment de notre passage, mais a apparemment depuis été rénovée et des bateaux peuvent donc de nouveau accoster ici en plus du quai principal d’Ao Salad.
S’il se trouve là, c’est parce qu’à côté se trouve ce qu’on pourrait qualifier de village principal, Khlong Hin Dam, qui abrite un temple, le Wat Rat Bamrung, ainsi que l’hôpital, le poste de police et la seule banque de l’île, une révolution quand on pense qu’il y a peu, on ne trouvait aucuns ATM (distributeur de billets) sur l’île.
La plage d’Ao Tapao est propice pour la baignade puisque c’est là qu’on se posait lors du 3e soir de notre séjour, pour changer de Bang Bao qu’on avait privilégié jusqu’alors.
Klong Chao Beach
Klong Chao est aujourd’hui considéré comme le centre touristique de l’île. C’est là où vous trouverez le plus d’options d’hébergements, des restaurants, des spas, salon de massage, un ATM ou encore un centre de plongée (Koh Kood Divers). Si vous aimez avoir un minimum d’animations autour de vous, alors c’est à Klong Chao qu’il vous faudra séjourner. Vous aurez également le choix entre plusieurs bars, dont certains sont situés dans les hôtels en bord de plage, tandis que d’autres se trouvent plus à l’intérieur des terres.
Après ça reste Ko Kood, donc malgré cette popularité relative, Klong Chao conserve une certaine sobriété qui la distingue des plages de Koh Chang, et c’est ce qui me plait justement. Ici, vous ne serez pas submergé par les boutiques de souvenirs, les agents touristiques, les salons de tatouage ou les salons de massage à profusion.
Klong Chao peut être divisée en deux zones distinctes. D’un côté, vous avez la zone en front de mer où se trouvent les hôtels les plus luxueux. Ces hôtels font partie des plus réputés de l’île et forment un quatuor le long de la plage. À l’extrémité nord, entre la rivière et la mer, vous trouverez le Peter Pan Resort, surtout réputé pour son bar. C’est aussi le moins cher du lot, la faute au manque de piscine (sauf à prendre villa avec son propre bassin.
Juste à côté, on a ensuite le Wendy The Pool Resort, dont le concept est un ensemble de villas ayant toutes accès à la piscine centrale, c’est, de ce fait, le plus cher du lot. Après vous trouverez le High Season Pool Villa & Spa, réputé pour son spa et offrant d’excellents services. Enfin, à l’extrémité sud de la plage, vous trouverez le Tinkerbell Resort, qui complète le quatuor.
En vous aventurant plus à l’intérieur des terres, vous trouverez diverses options de maisons d’hôtes. Certaines sont situées le long de la rivière, alimentée par l’eau des cascades de Khlong Chao et, plus en amont, par celle de la cascade de Huang Nam Khiao. Parmi les options, il y a le Baan Klong Jao Homestay, dont le restaurant, Ra Beang Mai, jouit d’une bonne réputation et offre une vue sur les mangroves.
À peine plus loin, vous trouverez Mangrove bungalow & restaurant, qui, comme son nom l’indique, est à la fois un hôtel, moins cher que son voisin, et offre également une option intéressante pour dîner au bord de l’eau. En continuant sur la route menant à la cascade de Khlong Chao, vous trouverez l’excellent bar « Bartist Koh Kood », et niveau logement, au pied de la montagne, le forestel homestay, aménagé dans une belle maison en bois, entouré par la jungle.
Pour en revenir à la plage en elle-même, il s’agit d’une belle étendue de sable, un sable blanc et fin super agréable au pied (elle est d’ailleurs référencé sous le nom de White Beach sur Google Maps ou même Tinkerbell Beach et non Khlong Chao). Après, on y retrouve le même problème que beaucoup de plages en Thaïlande, à savoir qu’à marée haute, il n’y a pas de place pour se poser autre qu’en débordant dans la zone réservée aux hôtels… Y’a que la partie sud, là où se fait justement l’accès publique, que vous trouverez un peu de largeur.
Pour profiter d’une belle vue sur cette plage, dirigez-vous vers le sud, en haut de la colline, vous verrez le Good View bungalows, qui dispose d’un petit café-restaurant avec une vue panoramique sur la longueur de la plage.
Bang Bao Beach
Bang Bao forme une magnifique baie en forme de fer à cheval. C’est l’une des plages les plus populaires de l’île après Khlong Chao. Vous y trouverez un large choix d’hébergements, un excellent bar (le Hidden Gem by Monkey Bar), un centre de plongée (BB Divers) et au moins un salon de massage. Les restaurants et cafés, en dehors des hôtels qui en possèdent, se situent principalement le long de la route principale, qui passe à environ 500 mètres de la plage. Vous y trouverez quelques bons restaurants, notamment les excellents « Chiang Mai » et « Fisherman’s Hut », ainsi que quelques supérettes.
C’est un endroit idyllique, également connu comme un spot de snorkeling en raison des parois rocheuses présentes sur les côtés. Nous sommes d’ailleurs revenus ici à deux reprises pour nous baigner en fin de journée. Cependant, ici encore, l’inconvénient est qu’à marée haute, la majeure partie de la plage disparaît sous l’eau.
Un autre problème est que le sud de la plage est bordée par plusieurs petits hôtels avec des bungalows alignés, donnant directement sur la plage. Ces derniers, malgré un manque d’efforts pour rénover les chambres ou former leur personnel, n’hésitent pas à s’aligner sur les prix des autres hôtels, donc pas le meilleur endroit pour un bon rapport qualité-prix.
Les autres hébergements, au nord de la baie, sont plus luxueux, et possèdent tous leurs propres pontons, ce qui, à mes yeux, dénature un peu la baie. Par exemple, le To The Sea Resort, situé certes sur une zone rocheuse et non sableuse, mais qui offre toutefois un bon rapport qualité prix, une superbe vue sur la baie et des bungalows élégants.
Pour un budget plus élevé, vous pouvez opter pour l’excellent The Beach Natural Resort Koh Kood. À l’inverse, pour un budget plus raisonnable, le Koh Kood Resort est l’une des meilleures options dans cette gamme de prix.
Si être en bord de plage n’est pas une priorité, une nouvelle maison d’hôtes, Koh Kood BEDs, a récemment ouvert ses portes légèrement en retrait de la route principale. En séjournant à seulement 5 minutes à pied de la plage, vous pourrez profiter de chambres flambant neuves, d’un personnel attentionné et de prix très raisonnables.
Takhian Beach
À partir du sud de Bang Bao, le littoral commence à s’orienter vers le sud-ouest, ce qui les rend plus exposées au vent. La mer y est souvent plus agitée et il est plus fréquent d’y trouver des débris échoués, car la plage est très peu développée et bénéficie de moins de nettoyage.
L’accès à la plage se fait par un chemin de terre indiquant le Cham’s House, un agréable complexe 4 étoiles, qui est actuellement le seul opérant à Takhian. L’autre complexe hôtelier présent sur Takhian a été fortement affecté par la pandémie et était à l’abandon lors de notre passage.
Malgré ces défauts, la plage de Takhian demeure une baie pittoresque, avec quelques affleurements rocheux qui agrémente la plage, qui là encore, disparaît à marée haute. Clairement Takhian est un endroit moins fréquenté par les touristes en raison de son accessibilité limitée et de son manque de développement touristique. Pour autant, elle offre un cadre tranquille et préservé, idéal pour ceux qui cherchent à s’éloigner de l’agitation et à profiter d’un environnement naturel.
En gros, à part se promener le long du rivage, se baigner dans les eaux claires, éventuellement du kayak ou tout simplement se détendre, il n’y a rien d’autre à faire à Takhian.
Khlong Hin
Khlong Hin est un endroit idéal pour ceux qui recherchent la tranquillité et l’intimité, car c’est aussi peu fréquenté par les touristes. La plage y est sereine et tranquille. Pour s’y rendre, il faut emprunter un chemin non goudronné après un embranchement menant à Takhian d’un côté et à Khlong Hin de l’autre. Le trajet longe des plantations d’hévéas et de cocotiers, offrant une ambiance sauvage et préservée.
La plage se découpe concrètement en deux zones. D’une part, il y a une extrémité bordée d’une cocoteraie et derrière, vous avez en fait une autre plage, indiqué par un panneau comme étant « The Secret Beach », c’était encore désert jusqu’à récemment. C’est aujourd’hui le repère du Hideout Koh Kood, un hôtel qui s’est taillé en peu de temps une sérieuse réputation pour un tarif très intéressant.
Le sud de cette plage est rocailleuse, la mer a l’air peu profonde. J’étais amusé par les deux chaises longues qui ont l’air d’avoir été oubliée là mais qui ferait certainement un chouette spot bronzette du bout du monde.
Sur la baie principale, pratiquement la moitié est occupé par le jardin et les bungalows du Khlong Hin Beach Resort, et au bout, une petite pépite entouré par la mangrove, le À La Koh Kood Resort. En revanche, c’est tellement calme que je n’ai pas croisé de restaurants donc mieux vaut avoir de quoi être autonome si vous voulez manger ailleurs.
Lors de ma visite à Khlong Hin, la météo maussade a un peu terni mon expérience sur le moment. C’est jamais plaisant un ciel gris, encore moins à la plage. Cependant, des photos prises par beau temps que j’ai pu voir, la plage ne déroge pas au charme de l’île.
Ao Jak Beach
Ao Jak offre une ambiance assez similaire à Khlong Hin, avec un côté plus naturel. L’accès se fait aussi par une piste en terre, sur environ 1 km, en traversant une belle forêt de cocotiers. Apparemment, la plage gagne en popularité ces derniers temps car il y a encore à peine 2/3 ans, on y trouvait guère qu’un seul hôtel, le Koh Kood Neverland Beach Resort. Depuis, plusieurs autres guesthouses ce sont greffés dans le coin, comme Koh Kood Club, niché au bord du canal (là encore) se trouvant juste à côté de la plage.
Il y a aussi le Rim Lay. C’était d’ailleurs mon plan en venant là, déjeuner au Rimlay cafe’, mais, je vous donne dans le mille, pas de quoi manger à cause du Covid… Je me suis contenté d’une boisson et on est resté un peu à profiter des balançoires les pieds dans l’eau, histoire de pas repartir non plus aussi vite qu’on est arrivé.
J’ai trouvé Ao Jak Beach plus jolie que Khlong Hin, et avec l’ajout de plusieurs hébergements, il y a également davantage d’options pour se restaurer, ainsi qu’un bar proche de la route principale appelé Plearn by Taan. Just en face, vous trouverez The Kood Cafe (ils se foulent pas sur les noms).
Dans notre cas, j’avais repéré un restaurant sur le chemin menant à la plage, qui a l’air récent aussi, c’est donc finalement au Walk In Thai Restaurant qu’on prenait notre déjeuner ce jour-là (restaurant de l’homestay Walk In que je suggère dans les options d’hébergements).
Ao Phrao Beach
Ao Phrao Beach, la plage la plus méridionale de Ko Kood, est considérée comme l’une des trois meilleures plages de l’île. Un kilomètre de sable blanc brillant orienté vers le sud. Idéale pour les amateurs de soleil. Et je dois dire qu’elle m’a fait assurément forte impression. Malgré moins d’arbres sur son rivage lui donnant un côté plus « dénudé, c’est une superbe plage.
La plupart des maisons d’hôtes sont regroupées dans la partie sud de la plage, à l’exception de quelques options bon marché, que vous trouverez le long du canal situé au nord. C’est d’ailleurs par là que j’arrivais, et on y croisait une petite communauté de pêcheurs qui vit dans la zone de l’estuaire.
C’est là que s’est installé récemment le Rest Sea Resort, qui s’avère la meilleure option pour séjourner sur Ao Phrao et même une des meilleures sur l’île, si tant est que l’isolement vous dérange pas. Je tiens cependant à rappeler que, comme mentionné précédemment, en raison de son exposition, lorsque le vent souffle, la mer peut devenir agitée, avec une mer moins limpide proportionnellement aux autres plages.
Ça reste un défaut relatif, que d’une part, je n’ai pas constaté lors de mon passage, mais aussi parce que contrairement à d’autres îles où c’est moins dérangeant, je ne recommande pas particulièrement de se rendre à Ko Kood pendant la saison des pluies, où les vents seront plus présents.
Ao Phrao possède un semblant de vie, entre le mini village de pêcheurs, sa petite supérette, et même un temple, le Wat Ao Phrao, qu’on visitait au passage, c’est un bel endroit qui permet de ne pas se sentir complètement isolé. De plus, il n’est pas loin du village de pêcheurs d’Ao Yai. Cependant, étant donné que c’est à l’autre bout de l’île, il faut être patient pour l’atteindre car il se trouve à 20 km du quai d’arrivée, et la route traversant l’île se fait pas en traçant à fond évidemment.
Pour en revenir au temple, le Wat Phrao est divisé en deux parties. L’une borde le canal, avec une grande cour et l’école à côté (c’est courant d’avoir une école jouxtant comme ça un temple en Thaïlande). L’autre partie est constitué par un bâtiment de l’autre côté de la route, en hauteur. C’est justement ce qui m’amenait à visiter ce temple en particulier, car en faisant mes repérages, j’avais remarqué qu’on peut avoir un point de vue sur la plage d’Ao Phrao.
Exploration des terres : entre cascades et forêt centenaire
Parcourir l’île de Ko Kood en scooter (soyez en règle par contre) est certainement la meilleure chose à faire en dehors de se prélasser sur les plages. Et comme la farniente n’est pas mon truc, j’ai pris plaisir à découvrir tous les sites naturels qu’on peut trouver sur l’île. Ko Kood compte notamment trois petites cascades qui offrent un agréable moment de fraîcheur, surtout comparées aux plages où l’eau peut être chaude en raison de sa faible profondeur.
Khlong Chao Waterfall
La principale cascade de Ko Kood, notamment parce que c’est la plus facile d’accès. Elle est particulièrement connue, car elle se trouve dans la zone montagneuse près de la plage de Klong Chao, considérée comme la principale plage de l’île mais aussi parce qu’elle revêt une certaine importance historique.
En effet, le roi Mongkut (Rama VI) a visité la cascade en 1911 et lui a donné le nom royal de « Namtok Anam Kok » , en référence à Ong Chiang Sue, le nom thaï donné au roi d’Annam (ancien nom du Vietnam) qui était venu demander l’asile au Siam pendant le règne du roi Rama I.

La gravure marquant le passage du souverain.
C’est du coup cette cascade qu’on visitait en premier lors de notre séjour à Ko Kood puisque c’est la plus proche d’Ao Noi (la plage où on dormait). En provenance de la route principale, vous traversez le pont puis le village et arriverez à un carrefour un T. À droite, cela continue vers le sud de l’île tandis qu’à gauche, cela s’enfonce vers la montagne, au pied duquel vous croiserez quelques guesthouses et restaurants.
Vous aurez un autre petit carrefour où il faut tourner de nouveau à gauche. De toute façon, c’est indiqué, difficile de se perdre. La route est goudronnée jusqu’à un certain point après quoi vous aurez un chemin de terre, passant à côté d’une plantation d’hévéas. La piste se poursuit jusqu’à un parking, après quoi il faut marcher sur 400 m environ pour arriver au pied de la cascade.
Le sentier est bien balisé au début, avec une allée pavée, puis il devient un peu rocailleux mais facile à traverser. La dernière partie du trajet se fait en marchant sur le lit du ruisseau, qui est composé de dalles de roche plates. En seulement 10 minutes environ, vous arriverez à la chute d’eau depuis le parking. Khlong Chao est similaire à Khlong Yai Kee, avec un mur de pierre raide, mais dans une version bien plus grande.
Khlong Chao offre également un terrain de jeu plus vaste, avec une piscine naturelle plus large où l’on trouve des cordes suspendues aux branches des arbres pour s’amuser à jouer les Tarzan dans l’eau. C’est un endroit idéal pour s’amuser et se détendre. Prévoyez toutefois de quoi manger et boire, car il n’y a rien autour.
Si l’accès est gratuit, il y a normalement une boîte pour faire une donation si jamais vous êtes d’humeur généreuse.
Khlong Yai Kee Waterfall
La deuxième cascade de Koh Kood se trouve au nord-ouest de l’île, proche de Khlong Yai Kee. C’est la cascade la plus au nord de l’île et l’on s’y rendait en allant voir la plage de Khlong Han, cette dernière se trouvant sur la route menant au Soneva Kiri. Si vous arrivez comme nous d’Ao Noi (ou depuis plus bas comme Khlong Chao), le plus court est d’aller tout droit à l’intersection que vous croiserez après avoir passé le petit hôpital et le poste de police. Ça permet aussi au passage de visiter le village de Khlong Mard.
Si vous passez par la droite, à la base ça rejoint Ao Salad mais pouvez à un moment bifurquer aussi vers la route de la cascade. Ou dit autrement, vous pouvez aussi visiter la cascade après un tour au village d’Ao Salad, sans redescendre jusqu’à Klong Mad.
Quand vous serez sur la bonne route, la cascade sera bien indiquée par un panneau sur la droite, peu après une petite épicerie perdue là au milieu de nulle part. Si vous arrivez au niveau d’un petit pont en bois enjambant le canal, c’est que vous avez loupé le panneau. C’est une évidence, mais c’est du coup l’eau en provenance de cette chute qui alimente ce même canal au bord duquel on prenait notre déjeuner ce jour-là (au Bann Makok) qui débouche sur la plage du même nom (Khlong Yai Kee donc).
Au niveau de l’embranchement, vous aurez des toilettes, et juste après, vous tomberez sur un petit parking, où se trouve potentiellement une vendeuse de boissons et snacks. Le chemin vers la cascade est en descente, aménagé avec des escaliers et une corde de chaque côté. C’est vraiment pas loin donc facile d’accès.
La cascade elle-même forme un mur de pierre abrupte. Bien qu’elle ne soit pas très grande, elle comporte une belle piscine naturelle à son pied, parfaite pour se rafraîchir au cœur de la nature. La zone devant la piscine est composée d’une belle pierre plate, idéale pour s’y installer avec une serviette. Comme j’ai la bougeotte, après quelques photos je repartais explorer.
Huang Nam Keaw Waterfall
Caché dans les profondeurs de l’île, au-delà des arbres centenaires (voir ci-dessous), c’est la troisième cascade de Koh Kood. Pendant longtemps, c’était un peu une légende tant son accès était difficile, il fallait compter une bonne heure de trek et encore, faute d’indication, encore fallait-il la trouver… Cela a valu pendant longtemps à Huang Nam Keaw (orthographié Huang Nam Khiao sur Google Maps), le surnom de « cascade secrète ».
Cependant, depuis quelques années maintenant, l’ancien sentier étroit a été bétonné sur plus d’un kilomètre sur les 4 km séparant le parking de la route principale. La partie non goudronnée est large et facile jusqu’à hauteur des arbres centenaires et amène à un poil plus de prudence sur la partie d’après, car c’est plus en ligne droite et ça descend un peu.
Vous verrez en arrivant un parking, situé à côté d’un joli petit restaurant tenu par des locaux ayant toujours vécu là, qui fait également homestay avec juste 2 chambres à 500 bahts la nuit. J’avais prévu de manger là parce que parfait dans notre timing et il a très bonne réputation. Mais bon, j’étais trop optimiste, c’était, covid oblige, pas encore ouvert…
Les chutes elles-mêmes se trouvent sur la droite et sont désormais accessibles par des marches à flanc de colline rocheuse pour atteindre le fond. Selon la période de l’année, il peut être possible de grimper sur les énormes rochers pour atteindre le sommet, où se trouve une petite piscine.
Perso, j’ai bien aimé l’endroit, très photogénique, en plein milieu de la jungle, avec la possibilité de passer derrière la chute principale qui dévale sur une bonne dizaine de mètre.
Les grands arbres Sai Yai et Makayuk
En vous rendant vers la chute de Huang Nam Keaw, vous pourrez voir deux arbres géants et multi centaines qui ont été découverts par les habitants de Ko Kood. Leur âge n’est pas connu précisément, mais j’ai vu l’info qu’un aurait dans les 200 ans et l’autre atteindrait les vénérables 500 ans. En premier, vous croiserez le Banyan Tree ou banian, appelé Sai Yai (avec l’annotation Big Chai Tree sur Google Maps). C’est techniquement un ficus, et par extension, un genre de figuier bien connu des paysages d’Asie du Sud-est.
Alors que vous êtes sur la petite route menant à la cascade, vous devriez voir un premier panneau discret à un moment donné sur votre droite, puisqu’il faut emprunter un petit chemin en terre perpendiculaire à la route et le suivre sur tout juste 200 m. L’arbre est littéralement à côté du bout de ce chemin sur la gauche. Les banians sont souvent des arbres majestueux, mais il faut admettre que celui-ci possède de sacrées racines.
Parce que c’est un arbre sacré, en plus des traditionnelles guirlandes de fleurs, statuettes et bouts de tissus colorés enroulés autour du tronc, on pouvait même y voir des billets de banque entre les racines tentaculaires. Ce qui le rend aussi atypique, ce qu’il semble en fait être composé de deux arbres distincts ayant fusionné ensemble. On peut donc y voir deux grands troncs avec un interstice entre les deux.
De retour sur la route « principale », poursuivez vers la droite, toujours en direction de la cascade et vous verrez environ 300 m plus un autre panneau, cette fois-ci, sur la gauche, indiquant l’autre arbre remarquable de cette forêt, un Makha géant (Afzelia xylocarpa de son nom scientifique). Cet arbre imposant, nommé Makayuk (accolé du terme The Old Tree, sur Google Maps), est situé à tout juste 100 m en contrebas de la route.
Cette espèce peut mesurer jusqu’à 30 m, mais ici, ce n’est pas tant la hauteur qui impressionne, mais le diamètre de son tronc, qui demande plus de 5 personnes pour l’entourer. Là encore, l’aspect sacré est marqué par des guirlandes et fleurs.
Khao Ruearab et Sabai Dog
Aussi orthographié Khao Rea Rob, ou surnommé « Battleship Mountain », c’est une formation rocheuse un peu caché dans la forêt derrière la plage de Ngamkho. En fait, j’avais pas prévu spécialement de m’y rendre, car je voyais que l’intérêt était assez limité.
Toutefois, il se trouve que c’était juste à côté du refuge pour chiens « Sabai Dog« , tenu par un couple de Lituaniens et que Jitima tenait évidemment à visiter. Soit dit en passant, si vous êtes un amoureux des chiens, n’hésitez pas à passer les voir.
Ils se démerdent pour accueillir un max de chiens errants, les soignants, remettant sur pied, gèrent des adoptions (ils en gardent eux même beaucoup !) afin de leur donner une vie plus décente et aussi contrôler la population sur l’île.
On y était allé dès le premier jour, alors qu’on se concentrait sur la zone centrale de l’île, commençant par la principale cascade puis la plage de Khlong Chao avant de descendre vers Ngamkho qu’on ne visitait pas ce jour, pour nous rendre directement à Sabai Dog. On y restait une bonne heure à discuter avant de réaliser qu’il était déjà 14h. Ces derniers nous ont alors proposé de nous emmener dans un restaurant qu’ils recommandent pour manger ensemble.
Je pensais qu’on allait bouger vite fait dans le coin et finalement on s’est retrouvé à remonter l’île 6 km plus haut, jusqu’à hauteur d’Ao Tapao. C’était un bon petit restaurant thaï pas cher, dont j’ai malheureusement pas retenu le nom, mais il était en face de l’hôpital. De retour à Sabai Dog, c’est là qu’ils nous proposaient de faire une balade avec les chiens jusqu’à cette fameuse formation rocheuse de Khao Ruearab.
C’était à 600 m de Sabai Dog, et du parking, il restait une centaine de mètres à marcher pour atteindre la curiosité locale, car, en tant que tel, il s’agit d’un mémorial naval. Curiosité, car certes, on est sur une île, mais trouver un tel monument quelques kilomètres enfoncés à l’intérieur des terres, c’est pas commun.
La raison étant qu’avec l’imagination des locaux, les rochers sur lesquels est placé la statue du prince de Chumphon, ressemble à la proue d’un cuirassé. Parfois appelé « Prince Chumphon Veterans Memorial Shrine », il est donc dédié à celui qui est considéré comme le fondateur et « père » de la marine thaïlandaise, l’amiral Prince Abhakara Kiartivongse, prince de Chumphon, qui était le 28e enfant du roi Chulalongkorn (Rama V).
Pendant longtemps, il n’y avait là encore qu’un simple chemin de terre pour y accéder. Vu maintenant la facilité, rien ne vous empêche comme nous d’y jeter un œil, en faisant un coucou au passage aux chiens de Sabai Dog.
Notez que si si vous vous sentez l’âme d’un aventurier, vous pouvez faire une promenade de 1,5 km à travers la jungle sur un sentier balisé autour du sanctuaire.
Découverte des villages de pêcheurs et des communautés locales
Il y a deux principales communautés de pêcheurs, une au village d’arrivée au nord, Ao Salad, et l’autre, Ao Yai, isolé sur la côte Est au sud de l’île. Khlong Mad étant un village plus au nord également, mais qui s’est converti dans le tourisme.
Ao Salad
Quand vous arriverez sur l’île, vous ne pourrez le louper, le « Big Buddha » veille. La grande statue dorée, posée sur une structure en béton qui semble n’avoir jamais été terminée, est la pièce maîtresse du temple d’Ao Salad (au nom ultra recherché, le Wat Ao Salat). Évidemment ce n’est pas un temple à l’architecture folle, mais l’ambiance de campagne est là et surtout, l’intérêt réside dans son clocher. Il est en effet possible d’accéder en haut de la hauteur, pour bénéficier d’une vue imprenable sur le temple et le front de mer.
Le temple qui s’avère en gros être la seule structure du village construite sur terre. Le reste du village étant composé essentiellement d’un alignement de maisons sur pilotis, qui s’étalent tout de même sur plus de 400 m le long du rivage.
Une allée en béton sur pilotis permet de circuler entre les maisons, la plupart assez sommaire, encore en bois et toit en tôle. À l’heure où on y était, c’était assez calme, la plupart des petits bateaux de pêches était au mouillage. Les habitants qu’on croisait étaient tantôt en train de démêler les filets, faire sécher les poissons du jour ou simplement en train d’apprécier un petit repas.
Une ambiance très locale assez sympa pour faire de la photo. Entre la visite du temple et du village en lui-même, on y passait 45 minutes environ. Notez si jamais qu’il y a des homestays, et la possibilité de faire des excursions en mer avec des bateaux de pêche.
Khlong Mad
On s’y rendait une première fois alors qu’on était dans nos visites du nord de l’île (après Ao Salad justement, et un tour vers Khlong Han Beach puis Khlong Yai Kee et sa cascade). À la base, c’était aussi une communauté de pêcheurs, mais c’est devenu ces derniers un petit port de plaisance.
C’est d’ici que partent les excursions pour la pêche ou découverte en mer à la journée, notamment de par sa proximité avec le site de snorkeling, qui se trouve à côté de la petite île de Ko Raet, à 2 km de là. Ça reste mignon, d’autant que la vue depuis le ponton et la petite plage d’à côté ajoute un charme à l’endroit. Les maisons sont disposées en cercle et sont pour la plupart sur pilotis, un peu plus cossues qu’à Ao Salad ou Ao Yai, mais ça reste très local.
Vous y trouverez quelques lieux d’hébergement comme l’excellent Baan Rabieng Talay Homestay ou le Klongmad Hostel Kohkood, qui a (avait, pas sûr d’après Google Maps) un petit café sympa aussi, le Weeraya Café (si vous savez son statut, n’hésitez pas à partager en commentaire !)
Enfin, vous avez également quelques restaurants bons marché (dont un proposant des fruits de mer, obligé) et la petite supérette qui va bien, bref, tout ce qu’il faut pour ne pas se sentir isolé. Vu qu’à notre première visite, c’était quand même un peu tristounet (le ciel gris, c’est terrible pour ruiner une photo), j’avais tenu à y repasser et ça rends du coup l’endroit nettement plus chaleureux et accueillant !