
Wat Chalermprakiat : un temple atypique dans la région de Lampang
Le Wat Chaloem Phra Kiat est un temple situé au nord de la ville de Lampang, dans le disctrict de Chae Hom. Avec un nom pareil (aussi appelé Wat Phrabat Pu Pha Daeng), ce n’est pas trop difficile pour moi de me démarquer et devenir numéro 1 sur ce genre de mot « clé », sauf qu’en fait de mot-clé, s’en est justement pas un puisque peu le connaisse…
Il s’agit là pourtant d’un petit bijou. Non pas pour la beauté même du temple, car oui, c’est bien de cela dont il s’agit (pour rappel Wat = temple en Thaïlande) mais bien pour le cadre et la vue sur les montagnes qu’il offre.
Wat Phra Bat Phu Pha Daeng ou Wat Chalermprakiat
Là où s’est parfois compliqué de s’y retrouver en Thaïlande, c’est dans les noms attribués aux lieux, dont la translittération et les noms donnés peuvent varier selon les sources. C’est le cas justement ici où à l’origine, j’avais entendu parler de ce temple comme étant le Wat Phra Bat Phu Pha Daeng.
Sauf que si on regarde la carte sur Google Maps, il est maintenant répertorié comme le Wat Chalermprakiat, aussi orthographié de son nom complet le Wat Chaloem Phrakiat Phrachomklao Rachanuson…
Construit par les moines et villageois du coin pour commémorer les 200 ans de la naissance du roi Mongkut (plus connu sous son nom dynastique Rama IV), il aura fallu 10 ans pour ajouter tous les bâtiments surplombant la vallée à 815 m de haut.
En effet, ce temple est posé sur une colline qui possède une vue sur toute la vallée du nord de la province de Lampang. Évitez de vous y rendre de février à mai car autrement vous aurez une vue très brumeuse du fait de la chaleur (c’était le cas au moment de ma première visite, un mois de mars). Notez aussi que si le temps est vraiment mauvais pendant la saison des pluies, il peut arriver que le temple soit inaccessible (ça reste rare même si ça m’est arrivé une fois, le haut de la colline était alors sous les nuages).
Les deux zones du temples
On peut concrètement distinguer deux parties. La première, non loin du parking, est la zone du temple au pied de la montagne Doi Pu Yak. On y trouve un viharn et un ensemble de bâtiments faisant aussi partie de ce même monastère. On peut admirer la montagne vue du bas où l’on distingue bien les petits chedis posés sur la roche au sommet.

Ce jour là j’avais eu droit à une visite des quartiers privés des moines (normalement non accessible au public), les moines étaient en plein nettoyage. Il y a à côté une terrasse avec une superbe vue sur la montagne au pied duquel est posé ce temple.
Unseen Thaïlande comme on l’aime
La seconde zone étant celle qu’on accède en pick-up et la partie en haut de la montagne. Au niveau de l’arrivée du 4×4, cela comprend un coffee shop, enfin un café (oui, c’est pas les Pays-Bas ici…) qui fait aussi supérette, y’a même de quoi loger, comme un genre de guesthouse (pour les moines de passage ? c’est pas public en tout cas), vous aurez aussi des toilettes si jamais.
Accéder au sommet est tout aussi inédit et plutôt folklorique.

Vue du temple depuis le pied de la montagne.
Accéder au sommet du temple
Une fois garé au parking, il faut s’acquitter d’un ticket à 80 Bahts qui inclut un trajet aller-retour avec un pick-up, car l’accès par soit même en voiture n’est pas possible. On peut se dire que c’est un moyen de justifier les sous et faire un business, mais vu la montée, c’est pour le coup réellement indispensable, car il faut vraiment un bon 4×4 vu comment la pente est raide.
Ce parcours en pick-up secoue un peu, on se croirait dans une attraction à sensation et les 3,5 km sont vite parcourues. Notez que depuis 2017, après 200 m de montée, il faudra rajouter un droit d’entrée de 200 Bahts pour les étrangers (contre 100 Bahts auparavant, tout inclus, soit une augmentation x3 quand même…) car cela ferait « soit-disant » partie d’un parc national (celui de Chae Son, à 15 km à vol d’oiseau au nord du temple).
Une fois au parking en haut, vous pourrez faire une pause toilette et café tout en admirant la vue sur la vallée derrière. Vous aurez encore 200 m avant d’arriver au pied des escaliers et finir les derniers 800 m à pied pour atteindre le sommet.
Des marches métalliques, nous font passer le long de la colline, dont la pente est assez facile sur la première moitié, mais se corse un peu sur la 2e partie. Mais la récompense vaut la chandelle !
À mi-chemin, il y a justement un joli point de vue toujours donnant sur la vallée côté ouest, en direction de Chiang Mai (à 50 km de là à vol d’oiseau). On y voit une rangée de montagnes avec à son pied la vallée remplie de rizières et des villages alentours.
La 2e partie est plus raide. Des panneaux vous indiquent de faire attention aux frelons, charmante attention, mais pour ma part je n’en ai jamais croisé malgré ma venue ici à de multiples reprises… J’ai oublié de préciser qu’à intervalles réguliers, vous aurez des abris en bambou si jamais vous voulez vous asseoir pour faire un break (c’est généralement le cas juste après la montée la plus pentue, avant de terminer les 50 derniers mètres…)
La végétation autour est pour beaucoup composée de bambous même s’il y a quelques arbres aussi sur lesquels vous pourrez peut être apercevoir un lézard ou des chenilles en guise de faune.
En haut, 2 militaires, des rangers, se trouvaient là en guise « d’accueil », avec une trousse de premiers secours… La première fois j’ai pu boire via un robinet qui sort de gros réservoirs qui filtrent l’eau, pratique si on a pas de bouteille d’eau comme moi… Mais vaut mieux avoir sa propre bouteille bien évidemment.
Vous pouvez sonner le gros gong en guise de « victoire » après cette montée assez épique. Juste le temps de reprendre mon souffle et je montais les escaliers sur la droite afin d’aller sur la plateforme à côté d’un chedi blanc sur la droite. C’est sans aucuns doutes l’un des points de vue les plus spectaculaires de la région. Attention pour ceux qui ont le vertige, mais ce serait dommage de se priver de cette vue, mêmes si brumeuse une partie de l’année (de février à avril), ne reste pas désagréable puisqu’elle donne sur l’ensemble du temple au sommet et toute la vallée autour.

On distingue le parking et l’autre partie du temple plus bas.
J’ai passé pas mal de temps à observer cette vue, et même si je suis venu plusieurs fois, je ne m’en lasse pas. La vallée en contrebas est pleine de rizières (à la bonne saison), et on peut y apercevoir des villages. Au loin, se profile une autre chaîne de montagne. Cela reste quand même clairement plus spectaculaire avec la bonne lumière et la bonne météo donc c’est à prendre en compte.
Une fois bien imprégné de ce paysage, vous pouvez vous rendre sur l’autre plateforme qu’on voit depuis ce chedi. Il faut se rendre cette fois à gauche après l’arrivée. Il y a un petit sentier escarpé menant à cet espace. C’est un lieu de prière montée sur une plateforme en bois, avec sa statue de bouddha indissociable et un gong.






À côté, siège un ensemble de petites pagodes disséminés sur les rochers tranchant qui forment le sommet de cette montagne. Le point de vue diffère légèrement, on peut même apercevoir la vallée derrière. Je prends souvent le temps de me poser là quelques minutes, c’est un lieu idéal pour faire un peu le vide dans sa tête.
En général j’arrive ici vers la fin d’après-midi, le soleil commence alors à tirer sa révérence et s’il est aux environs de 17h, les militaires risque de vous inciter à redescendre, alors qu’eux même parte rejoindre le pick-up qui attends en bas des 800 m pour revenir au parking.






En redescendant, je remarquais des panneaux indiquant une « grotte », en fait des cavités, qui reste inaccessible à l’intérieur, mais on pouvait y voir une échelle et quelques objets religieux posés là dans des niches naturelles sur la roche.
Une fois de retour en bas des marches, soit vous devez revenir jusqu’au niveau de l’aire de dépôt avec le café, soit s’il est suffisamment tard, le pick-up devrait vous attendre directement au pied des escaliers. Tout comme à l’allée, ça secoue pas mal et le trajet a un peu des allures de grand-huit, on se retrouve vite de nouveau sur le parking principal.






Se rendre au Wat Chalermprakiat
Pour ce genre d’endroit plutôt isolé, le plus simple reste de s’y rendre par ses propres moyens. Il faut prendre la route 1035 depuis Lampang sur environs 60 km, le temple est normalement indiqué à une bifurcation au pied de la montagne, 5 km avant le parking.
C’est possible de s’y rendre depuis Chiang Mai, mais il faudra passer par une petite route coupant à travers une montagne et compter 120 km.
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Donadio Annie
Comme d’hab Romain super article qui donne envie de s’y aventurer.
C’est noté pour notre passage à Lampang en décembre.
Bonne journée
Romain
Merci Annie ! En fait j’avais déjà écris avant sur ce temple, mais suite au remaniement de mon article sur Lampang, j’ai décidé d’en faire un article dédié, un peu plus complet car ce temple est assez unique en son genre.
Hélène C
Bonjour Romain, merci pour votre site, très riche. Nous n’aurons pas de véhicule. Est ce possible d’y aller autrement ? ou de louer un taxi ou un véhicule pour 1 jour ? Merci d’avance
Romain
Bonjour,
ça devrait être possible de louer un taxi depuis Lampang, la ville la plus proche, en général, il faut compter dans les 2000 Bahts pour une journée de location. A supposer qu’ils connaissent l’endroit, vous devriez trouver des taxis près de la gare (de Lampang donc)