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Située au nord du Laos, à la confluence du Mékong et de la rivière Nam Khan, Luang Prabang (qu’on peut voir également francisé en Louang Prabang), demeure la destination la plus prisée des touristes dans le pays, surpassant même l’actuelle capitale de Vientiane, bien moins populaire.

Cet intérêt est notamment dû au statut de l’ancienne cité royale, classé au Patrimoine mondial de l’Humanité en 1995. Son charme actuel repose sur un fascinant mélange entre ses nombreux temples témoignant de son riche passé et les transformations survenues pendant l’époque de l’Indochine française. Cette période a vu la ville se moderniser et s’enrichir d’infrastructures ainsi que de bâtiments à l’architecture coloniale.

luang prabang - laos

Cette symbiose entre l’héritage lao et l’influence française confère à Luang Prabang un caractère unique : elle évoque une ville de province à la française, agrémentée des touches exotiques typiques de l’Asie.

Lors de ma première visite, j’avais été immédiatement séduit par cette ville, et je savais que j’y reviendrais un jour. Il m’aura fallu près de dix ans pour y retourner, cette fois-ci en compagnie de Jitima, qui découvrait pour la première fois cette cité légendaire du Laos. Dans cet article remis à jour, je vous emmène à la (re)découverte de Luang Prabang et de ses attractions après avoir passé un peu plus de temps que mon premier séjour.

Brève histoire de Luang Prabang

Une présence humaine est avérée dans la région au moins depuis 8 000 ans avant JC, autant dire que ça date pas d’hier ! Avant le XIVe siècle et la naissance du royaume de Lan Xang, la petite ville est déjà la capitale d’un royaume local, appelé Muong Xua et s’appelle alors Xieng Thong Xieng Dong.

Au milieu de 14e siècle, le roi Fa Ngum, de retour d’un séjour dans le royaume khmer, décide d’unifier les principautés composant le Laos pour en faire Royaume du Million d’Éléphants (la traduction littérale de « Lan Xang »).

Cette unification s’accompagne de l’introduction et de l’imposition du Bouddhisme. Le roi d’Angkor n’avait pas oublié son gendre (Fa Ngum avait épousé sa fille) et pour le féliciter de ses réalisations et de sa ferveur pour Bouddha, le roi khmer envoya à Fa Ngum un Bouddha d’or le Pha Bang, également écrit Phra Bang qui devint le symbole du royaume et son palladium (l’article le plus sacré existant qui était également lié à la protection de la ville et du royaume).

Vous l’aurez devenez, c’est ce qui donnera plus tard son nom à la cité. En effet, lorsque la capitale est transférée à Vientiane au milieu du XVe siècle, Xieng Thong Xieng Dong prend alors le nom de Luang Phra Bang, en l’honneur de la statue sacrée, devenue un palladium national.

À l’éclatement du Royaume de Lan Xang en 1707, Luang Prabang devient un royaume indépendant jusqu’en 1893. Ces deux siècles sont tumultueux pour la ville, qui subit des pillages par les Birmans de la dynastie Konbaung en 1773, est détruite par un incendie majeur l’année suivante, et de nouveau pillée en 1887, cette fois par les Pavillons noirs chinois. Peu après, elle est finalement occupée par les troupes du Siam avant son annexion par la France.

Sous l’administration française, qui s’étend de 1893 à 1953, Luang Prabang sert de résidence au commissaire français. La ville conserve de nombreuses traces de cette époque coloniale, avec la construction de routes, ponts, écoles, hôpitaux et surtout les nombreuses maisons encore visibles aujourd’hui.

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Détail d’un bas-relief au Wat Mai.

Depuis l’ouverture du Laos au tourisme en 1989, Luang Prabang a connu une transformation significative. La ville a vu ses infrastructures se moderniser et de nombreuses maisons historiques ont été restaurées pour accueillir des maisons d’hôtes, hôtels et restaurants, répondant ainsi à la demande croissante des visiteurs.

Son inscription sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO en 1995 visait à prévenir une urbanisation incontrôlée et à protéger la ville contre les transformations excessives dues à l’augmentation du tourisme. Luang Prabang est aujourd’hui considérée comme l’une des villes les plus charmantes et préservées d’Asie, en grande partie grâce à la Maison du Patrimoine qui œuvre à la préservation de la vieille cité.

maison du patrimoine unesco luang prabang

Maison du patrimoine à Luang Prabang.

L’architecture et l’ambiance de Luang Prabang

Lors de mon premier séjour à Luang Prabang, j’avais été immédiatement séduit par son atmosphère singulière. Arrivé à la suite d’une croisière de deux jours sur le Mékong avec mes parents, ma première découverte fut la rue longeant le fleuve. Elle est bordée d’un alignement de maisons au style colonial, alliant bois et briques, offrant un charme intemporel.

Pour cette nouvelle visite, notre hôtel était idéalement situé à proximité de cette rue, près de la confluence de la rivière Nam Khan et du Mékong, littéralement voisin du célèbre temple Vat Xieng Thong. Dès notre arrivée, nous avons profité de la vue et du coucher de soleil sur le Mékong, une excellente manière de se replonger dans l’ambiance unique de cette ville.

Malgré la popularité de Luang Prabang comme destination touristique, une impression de quiétude y règne. On ne se sent pas submergé par la foule, notamment parce que la plupart des visiteurs passent leurs journées à explorer les sites alentour, comme les fameuses chutes de Kuang Si. De plus, en mars, mois de mes deux visites, la chaleur peut être intense, incitant les gens à éviter les heures les plus chaudes.

Si on fait abstraction des motos, assez nombreuses selon les horaires, et des vélos dans une moindre mesure, cela donne un peu une impression que la ville « appartient » aux piétons. Même si pour cette fois, on croisait pas mal de vans à touristes, particulièrement le long des berges.

Lors de notre première soirée, nous avons profité de la fraîcheur du soir pour nous promener dans la vieille ville, où l’on se laissera d’ailleurs tenter par un dessert. . En chemin, j’y recroisais l’illustre vieille Citroën rouge appartenant au restaurant 3 Nagas (toujours en excellent état !), je faisais aussi quelques photos du Wat Sensoukharam, temple devant lequel on passait.

Le lendemain, après la visite du Vat Xieng Thong, puis un petit café proche de notre hôtel, on longeait la rue bordée par la rivière Nam Khan, au sud de la vielle ville. Cette rue mêle l’architecture lao-coloniale, avec ses constructions en briques et bois, et des édifices plus récents aux façades art déco.

On croisait là un groupe de gamins qui remontaient d’une baignade dans la rivière. Ces derniers s’empressent alors de récupérer des fruits dans un arbre bien garni, d’abord en essayer de les faire tomber en balançant une branche, puis, voyant le manque de succès y compris après avoir essayé de les aider (étant plus grand donc plus proche), ils finirent par grimper dans l’arbre, permettant de grappiller et de manger un fruit frais, que découvrait Jitima qui goûtait pour l’occasion (et au final, je sais pas ce que s’était…).

Dans ce coin, d’où l’on voit la montagne au fond et le vieux pont français qui traverse la rivière Nam Khan, il est normalement possible de voir un pont en bambou. Ce dernier est reconstruit chaque année, car il est démonté ou détruit à cause de la montée des eaux lors de la saison des pluies.

C’est un pont saisonnier, présent qu’en saison sèche, à la base l’initiative d’un privée, pour permettre aux gens de rejoindre plus facilement le vieux centre de Luang Prabang et son établissement (c’est construit au pied du restaurant Dyen Sabai, une bonne référence à Luang Prabang). Cela évite un détour par la route de plusieurs kilomètres.

gamin arbre fruitier luang prabang

On voit à peine le gamin dans l’arbre !

rive droite rivière nam khan luang prabang

La rive en face de la presqu’île du vieux centre.

Un autre pont similaire est théoriquement visible à la confluence de la Nam Khan et du Mékong, près du Viewpoint Café que nous avons testé (voir la section sur les restaurants et cafés testés). Ce dernier est par ailleurs payant (1$ la traversée) mais il n’était pas présent lors de ce séjour. L’autre pont en bambou non plus d’ailleurs car toute la rive en face était en travaux d’aménagement, a priori pour stabiliser mais ça annonce pas mal de béton et pourrait dénaturer les berges…

Ensuite, après un rapide passage au Wat Siphoutthabath, situé au pied du Mont Phousi, nous avons exploré la rue principale du vieux Luang Prabang, la Sisavangvong Road. Cette rue est bordée de nombreux restaurants et commerces et abrite le marché de nuit, situé devant le musée du Palais royal.

J’aurais aimé flâner plus longtemps pour photographier les maisons colorées et immortaliser les scènes de vie de ces ruelles, mais nous avions des impératifs ce jour-là. Ayant un rendez-vous dans un spa que nous avions réservé (et qui offre une navette gratuite), nous avons dû commencer à revenir vers notre hôtel. Nous avons alors complété notre demi-journée en empruntant la rue longeant le Mékong.

Après notre pause détente au spa (c’était bien en dehors de la déco, qui ne matchait pas l’essence de l’endroit, qui se veut chic), on se rendait au marché de nuit, ce qui nous faisait repasser par ce que je considère comme la rue principale.

Avec les lumières de fin d’après-midi et la chaleur qui commence à devenir supportable, c’est un moment appréciable. Et pour revenir à notre hôtel, je vous le donne dans le mille, re petit tour par la rue bordant le Mékong, histoire de ne pas simplement revenir sur nos pas et refaire une boucle dans la zone.

C’est ce qui nous fera aller à notre restaurant du soir, le Calao, une bonne adresse que je vous partage dans ma rubrique dédiée aux restaurants et aux cafés testés à Luang Prabang. Le lendemain, en plus de traîner dans les cafés et restaurants, on s’est concentré sur les visites essentielles, donc moins de photos sur l’allure générale de la ville.

 

Les incontournables à visiter à Luang Prabang

C’est principalement lors de notre deuxième journée que nous nous sommes concentrés sur les incontournables de Luang Prabang. Pour la plupart, j’ai revisité les lieux que j’avais déjà explorés lors de mon précédent séjour avec mes parents. Toutefois, ayant un peu plus de temps cette fois-ci, nous avons ajouté quelques temples que je n’avais pas encore vus et notamment la visite du musée du Palais royal, que j’avais zappé lors de ma première visite.

Pour contextualiser, ma présence à Luang Prabang était initialement liée au renouvellement de mon visa. Le séjour restant bref et avec la volonté de Jitima de profiter sans se précipiter, notre exploration s’est principalement concentrée sur le vieux centre. Pas besoin donc de louer un scooter : nous avons tout fait à pied, la plupart des sites étant situés à moins d’un kilomètre de notre guesthouse. Deux jours à Luang Prabang ne sont guère suffisants mais permettent de s’imprégner et profiter un minimum.

Exploration des temples : Vat Xieng Thong et autres découvertes

Vat Xieng Thong

Le lendemain matin, c’est tout naturellement qu’on démarrait nos visites par le Vat Xieng Thong, situé juste à côté de notre guesthouse (Villa Mira Heritage). Le temple est situé au bout de la péninsule formée par la boucle de la rivière Nam Khan d’un côté, et le Mékong de l’autre. Le Vat Xieng Thong, dont le nom se traduit par « temple de la ville d’Or », est l’un des temples les plus importants du Laos.

Petit rappel : je l’écris Vat et non Wat car il est marqué comme ça sur Google Maps, mais pour avoir déjà évoqué le sujet, Wat est normalement la version Thaï quand au Laos la prononciation se rapproche plus de « Vat », tout simplement).

C’est un temple bouddhiste important, fondé en 1560 par le roi Setthathirat, afin d’honorer le fondateur de la cité, le roi Chanthaphanith. De par son emplacement, jouxtant le Mékong, ce Wat servait souvent de porte d’entrée à la ville.

Les rois du Laos utilisaient ce site pour leur couronnement et était également le centre de nombreux festivals annuels honorant Bouddha et divers esprits populaires. De ce fait, il était sous patronage de la famille royale jusqu’en 1975, date à laquelle la République démocratique populaire lao (LPDR) a été créée, terminant ainsi la monarchie dans le pays.

Le temple déborde d’ornements, dorures et peintures murales de toute beauté et on comprend aisément pourquoi il est populaire. L’un d’eux est un pavillon à la façade décorée de magnifique dorure, appelé Royal Carriage House. Il abrite un char funéraire utilisé pour les anciens rois du Laos.

S’il se marie très bien à l’ensemble de bâtiments composant le temple, il s’avère pourtant moderne, car il fait partie des ajouts effectués lors des rénovations importantes des années 50-60. D’autres rénovations seront par la suite réalisées plus récemment dans les années 2012-2013, impliquant de nettoyer soigneusement les bâtiments, de repeindre les pochoirs dorés, restaurer les carrelages, les portes et fenêtres endommagées et repeindre les murs.

La bibliothèque sacrée, appelée Tripitaka, est reconnaissable à ses murs recouverts de mosaïques colorés, très photogénique. Cette structure a été rajoutée au XIXe siècle (certains sites évoquent 1828 quand d’autres donnent la date de 1880).

Toujours en activité, le Vat Xieng Thong a bénéficié de son aura qui lui a fait échapper au pillage et à la destruction par les rebelles chinois de Taiping (les fameux « pavillons noirs », mentionnés plus haut). En effet, lorsque des pillages de Luang Prabang en 1887, le Vat Xieng Thong fut l’un des seuls temples épargnés, car leur chef y avait été bonze dans sa jeunesse.

Horaires d’ouverture : 8h00 – 18h00

Tarif d’entrée : 20 000 kips (2,5 $)

Wat Mai Suwannaphumaham

Aussi simplement appelé Wat Mai, traduisible par « Nouveau monastère », ce temple était le seul autre site que nous avons visité formellement avec Jitima. Pour situer un peu nos visites, nous nous y sommes rendus après avoir visité l’ancien palais royal voisin. Son emplacement privilégié à côté de ce musée, mais également le long de la rue du marché de nuit, en fait l’un des sites les plus fréquentés de Luang Prabang.

Initialement, il s’agissait d’un temple de taille modeste, construit à la fin du XVIIe siècle sous le règne du roi Anourout. Il a été agrandi et rénové vers 1821, sous le règne du roi Manthatourat, qui lui a attribué son nom actuel. C’est surtout Jitima qui souhaitait explorer ce temple.

Pour ma part, je n’avais pas d’attentes particulières, mais j’ai été particulièrement impressionné par la magnifique façade du hall principal, ornée de bas-reliefs dorés (même s’ils datent des rénovations des années 60).

À l’intérieur, outre la délicate image de Bouddha dorée trônant au centre, les parois du temple sont également remarquables. La partie supérieure est ornée d’un nombre impressionnant de petites sculptures de Bouddhas. En rédigeant cet article, j’ai découvert que ce temple a une grande importance historique, car il a longtemps abrité le célèbre Bouddha Phra Bang.

Horaires d’ouverture : 8h00 – 18h00

Tarif d’entrée : 10 000 kips (1,3 $)

Wat Hosian Voravihane

Un vestige de la première version de cet article puisqu’il s’agit d’un temple dans lequel on allait faire un tour avec mes parents lors du premier séjour. Le Wat Hosian Voravihane est situé au sud du mont Phousi, légèrement à l’écart du centre historique donc moins visité.

Si je suis sincère, il n’a rien d’exceptionnel comparé aux autres vieux temples qu’on peut croiser même si, étant fondé en 1705, cela en fait l’un des plus anciens. Mais sa particularité réside dans le fait d’y croiser beaucoup de jeunes moines, car le temple abrite une école bouddhiste assez réputée.

Horaires d’ouverture : 8h00 – 18h00

Tarif d’entrée : gratuit

Autres temples notables

Si jamais vous appréciez les visites de temples, je vous indique quelques autres temples où vous pourrez jeter un œil à Luang Prabang.

– Déjà mentionné dans cet article, car on y passait chaque jour devant, vous avez le Wat Sensoukharam et son Bouddha debout visible depuis la rue, situé non loin du Vat Xieng Thong.

– Derrière le mont Phousi se trouve non loin le Wat Wisunarat, un temple construit au XVIe siècle (mais reconstruit plus récemment à la fin du XIXe), qui se démarque par son stupa à la forme atypique. Sa base est carrée, mais son dôme possède une forme arrondie lui valant le surnom de stupa pastèque ! (That Makmo en lao).

– Le Wat Xieng Mene est un temple fondé à la fin du XIXe, mais plus que le temple lui-même, c’est son emplacement qui peut se révéler intéressant, car ce dernier se trouve dans le village de Ban Xieng Mene, situé en face de Luang Prabang, de l’autre côté du Mékong. L’occasion de prendre un petit ferry local pour se retrouver facilement en dehors de la ville.

Wat Xieng Mouane luang prabang

Wat Xieng Mouane.

La cérémonie d’offrande aux moines (Tak Bat)

On en arrive au sujet polémique. Lors de mon premier séjour, j’avais négligé la cérémonie d’offrande matinale aux moines, appelée Tak Bat. Ce n’est qu’en l’expérimentant cette fois-ci que j’ai réalisé à quel point elle a perdu de son authenticité et regrette de ne pas l’avoir faite il y a 8 ans.

Initialement, cette cérémonie consiste pour les habitants à offrir l’aumône aux moines qui circulent dans les rues tôt le matin. Ce geste vise à fournir aux moines la nourriture et les produits essentiels à leur quotidien au temple. Une pratique courante que l’on retrouve chaque jour en Thaïlande, au Cambodge et en Birmanie.

Cependant, à Luang Prabang, ce moment spirituel et solennel s’est transformé en une véritable machine à fric, une réalité que j’ai trouvée assez désolante. En plus, on s’est gentiment fait arnaquer… Jitima, étant présente, souhaitait s’impliquer activement plutôt qu’observer passivement pour prendre des photos, comme le font beaucoup de touristes par défaut.

En arrivant sur place, à hauteur du Wat Sensoukharam, il faisait encore nuit noire. Nous avons remarqué l’alignement de chaises en plastique le long de la rue, posées sur des nattes colorées. Une dame nous a approchés pour nous vendre des paniers en osier remplis de riz gluant.

Jitima en a pris un pour elle et un autre pour moi. En plus du riz gluant, notre set comprenait un panier de biscuits sucrés dont nous avions l’impression de gaver les moines avec, pas spécialement sains pour eux… Le vrai souci résidait dans le tarif exorbitant : 200 bahts par personne.

Plus tard, j’ai vu sur un panneau les tarifs officiels, où un pack de riz gluant (2 kg tout de même !) coûtait moins de 100 bahts. Non seulement nous avons payé le double, mais en plus, sans vraiment nous consulter, ou du moins sans nous prévenir qu’il fallait repayer, elle nous a resservi un set. Au final, nous avons déboursé 2×400 bahts, soit 800 bahts (plus de 20 € !).

panneau indicatif tarif offrandes tak bat luang prabang

Les tarifs officiels.

moines ceremonie tak bat luang prabang

Quand la foule commence à arriver.

moines marchant ceremonie tak bat luang prabangjeunes moines ceremonie tak bat luang prabang

foule ceremonie tak bat luang prabang

Quand on arrive à l’heure de pointe, y’a plus de monde à regarder et faire des photos qu’à participer activement…

ceremonie offrande moines luang prabang

Les retardataires sont plus tranquilles, à ce moment de la photo, la foule est déjà partie.

Jitima a positivé en disant que cet argent pourrait au moins permettre à une famille de vivre correctement… Bien que la cérémonie ait un certain charme photogénique, elle a perdu toute son authenticité. Paradoxalement, la plupart des personnes offrant aux moines (dont beaucoup sont des jeunes) étaient des touristes.

Les locaux, eux, attendaient la fin et étaient peu nombreux à participer. Les moines collectant les offrandes ne récitaient pas les sutras, comme c’est habituellement le cas. De nombreux avis sur Google Maps reflètent cette déception : « catastrophe pour la religion », « cérémonie commercialisée », « trop de touristes » sont parmi les commentaires les plus fréquents, et cela se comprend.

Connaissant les dérives de cette cérémonie avant d’y assister, le constat en direct reste tout de même déconcertant. De cette expérience, j’en retire un avantage : en se levant tôt, on peut profiter d’une ambiance matinale agréable et du lever de soleil, car les rues se vident rapidement après la fin de la cérémonie.

Déroulement de la cérémonie : à partir de 5h45 et dans l’absolu jusque vers 7h00

Tarif : si vous participez à la cérémonie en offrant du riz gluant aux moines, il faut compter 50 000 kips pour 2 kg

Le marché du matin : petite immersion dans la vie locale

Le marché du matin est une institution quotidienne à Luang Prabang. Il démarre avant même la cérémonie du Tak Bat si vous êtes très matinal et se termine en milieu de matinée. Dans notre cas, c’est justement après la cérémonie d’offrande qu’on se rendait vers ce marché, profitant d’être frais et dispos de bon matin (assez rare pour être souligné).

C’est un marché en plein air, plutôt rudimentaire, où la plupart des vendeurs étalent leurs marchandises au sol. Luang Prabang étant la plus grande ville du nord du Laos, les habitants des villages environnants viennent ici pour vendre leurs produits, malgré la taille modeste de ce marché.

Vous y trouverez une variété de produits : de beaux légumes frais, des fruits (frais ou transformés en chips), du poisson cuit ou cru, des grenouilles, de la viande de buffle séchée et autres bizarrerie locales qui donnent moins envie, sachant que certains proposent ici une multitude de trouvailles récoltées près des rivières ou dans la jungle.

Comme c’est souvent le cas avec les marchés locaux, c’est un lieu privilégié pour observer la vie quotidienne des habitants, et Luang Prabang ne fait pas exception à la règle. Malgré sa proximité avec le cœur touristique de la ville, ce marché conserve un caractère profondément local. Il conserve le charme paisible du Laos, et les habitants continuent de s’y rendre chaque jour pour acheter des produits frais pour leur famille.

On y distingue deux zones principales :

  • La ruelle perpendiculaire à la rue du palais royal : C’est ici que vous trouverez principalement des légumes frais et quelques produits déjà cuisinés, le tout présenté au sol.
  • La rue parallèle à celle du palais royal : Cette partie arrière du marché est partiellement plus organisée avec quelques boutiques devant des maisons, un rayon poissonnerie, et une série de vendeurs proposant de l’artisanat, similairement au marché de nuit. Les vendeurs du marché du matin ne sont pas pour autant les mêmes que ceux du soir (on a posé la question par curiosité).

Horaires d’ouverture : 5h00 – 10h00

Ce petit marché se déroule dans une ruelle perpendiculaire ainsi que dans la rue parallèle à celle du marché du nuit, non loin du palais royal.

Le Mont Phousi : LE panorama sur Luang Prabang

Après notre visite du marché du matin, je suggérais de nous rendre au mont Phousi, un incontournable de la ville. Érigé en 1804, ce mont offre une vue panoramique sur Luang Prabang. Pour y accéder, il faut gravir une série de 300 marches, bordées d’arbres au tronc tordu, offrant un cadre ombragé appréciable.

La première fois, j’avais choisi d’y monter en fin d’après-midi, rendant l’expérience un peu oppressante en raison de l’affluence due au coucher de soleil. En nous rendant cette fois de bon matin, nous avons pu profiter du site en toute tranquillité.

Au sommet se dresse un stupa doré et un petit temple, le Wat Chom Si. Vous aurez une vue imprenable à 360° : d’un côté, le centre historique de Luang Prabang et le Mékong ; de l’autre, la ville s’étend avec la montagne en arrière-plan.

Il existe plusieurs chemins pour monter au mont Phousi. Celui que nous avons emprunté se trouve en face du palais royal, considéré comme l’accès principal. Cependant, en redescendant, nous avons opté pour un chemin différent qui longe la crête du mont, offrant une descente vers le quai de la rivière Nam Khan ou le Wat Siphoutthabath.

En entamant la descente, j’ai remarqué quelques changements depuis ma dernière visite. L’emplacement autrefois occupé par les restes d’un canon aérien est désormais occupé par la statue d’un ermite. Plus bas, une série de statues de Bouddha dorées se dresse, dont une statue allongée aux yeux clos, sortant du lot.

Un peu plus loin, on arrive à un « carrefour » avec l’un des escaliers qui redescend ici au niveau du quai longeant la rivière Nam Khan. C’est aussi là que vous payerez si vous montez depuis l’arrière du mont Phousi. On y voit là un panneau indiquant l’entrée d’une grotte. Curieux, je suis l’indication pour me rendre dans cet espace exigu, où se trouvent d’autres bouddhas et un autel avec un ermite au centre.

entree grotte mont phousi luang prabang

L’entrée de la grotte en question.

grotte mont phousi luang prabang

Bon, pas de quoi casser trois pattes à un canard…

passage grotte mont phousi luang prabang

Faut pas être trop grand non plus.

En poursuivant, on arrive vers un abri avec vue partielle sur la rivière Nam Khan, où on voit une autre indication marqué « Buddha Footprint », une empreinte de Bouddha. Ce sont souvent des marques naturelles dans la roche, ou parfois complètement artificielle, avec la forme d’une empreinte de pied, rappelant généralement le passage de Bouddha sur cette terre.

descente buddha footprint mont phousi luang prabang

On approche la terrasse avec l’empreinte de Bouddha.

batiment empreinte bouddha mont phousi luang prabang

Le bâtiment abritant l’empreinte.

empreinte bouddha mont phousi luang prabang

Comme écrit, on y voit pas grand chose…

Comme le faisait remarquer Jitima, celle présente ici est protégée par une structure qui oblige à s’agenouiller, ce qui n’est pas tant le problème mais limite clairement la visibilité de l’empreinte. Quelques minutes après, nous étions de nouveau en bas, dans la cour du Wat Siphoutthabath.

escalier Wat Siphoutthabath menant mont phousi luang prabang

Nous arrivons en bas, dans la cour du escalier Wat Siphoutthabath.

Horaires d’ouverture : 5h30 – 18h00

Tarif d’entrée : 20 000 kips (2,5$)

Mon conseil : pas besoin de venir au coucher de soleil, la vue est belle tout le temps. Autant essayez de venir tôt le matin et admirer le lever du soleil.

Musée du Palais royal : aperçu du passé monarchique du Laos

Construit entre 1904 et 1909, le Musée du Palais Royal mêle subtilement les styles architecturaux laotiens et français. Certains éléments ont été directement imaginés par le roi Sisavangvong. L’emplacement était stratégique : il permettait aux dignitaires arrivant par le Mékong de débarquer directement à ses pieds, car jusqu’en 1975, c’était le Palais-Royal du Royaume du Laos.

Suite à la chute de la monarchie face aux communistes, ce palais est devenu un musée. Il offre plusieurs espaces, dont les chambres du couple royal, des expositions évoquant l’histoire du Laos sur plusieurs siècles, et une salle dédiée aux présents offerts au roi par divers pays étrangers.

Lors de ma première visite, je n’avais vu que l’extérieur (accessible gratuitement d’ailleurs, puisque seul l’intérieur était payant, ce qui n’est plus le cas actuellement) et j’avais écrit dans cet article, je me cite : « je m’attends pas à quelque chose de ouffissime ».

Bien que le palais paraisse nettement plus modeste de l’extérieur par rapport, par exemple, au palais royal de Bangkok, l’intérieur m’a réservé une surprise avec la majestuosité de la salle du trône, qui marque la séparation entre l’aile de réception et l’aile résidentielle. Dommage que les photos soient interdites à l’intérieur.

Mais en dehors de cette salle, c’était plus conforme à l’idée que je m’en faisais, à savoir une décoration générale plutôt sobre, voire austère, notamment dans les chambres, qui m’ont semblé vastes et limite mélancoliques. Le bâtiment principal est entouré par un jardin, avec un grand bassin circulaire sur le côté.

jardin palais royal luang prabang

Les jardins du palais royal.

temple palais royal Haw Pha Bang luang prabang

Le temple Haw Pha Bang abritant le statue donnant son nom à Luang Prabang.

À proximité, le théâtre Phralak Phralam, ajouté en 2003, vise à perpétuer le Ramayana Lao, un spectacle vivant évoquant l’épopée de Rama, appelé Ramakien en Thaïlande. C’est justement au théâtre qu’il faut d’abord vous rendre (à gauche après le point de contrôle des tickets) si, comme moi, vous n’avez pas de pantalon pour vous couvrir les jambes, accessoire indispensable pour cette visite. Il vous en propose à louer pour 10 000 kips.

Les photos étant interdites à l’intérieur, vous aurez également des casiers à disposition pour mettre vos sacs et appareils photo (smartphone y compris), que vous pouvez évidemment fermer à clé (ne la perdez pas !).

Théâtre Phralak Phralam palais royal luang prabang

Une statue du roi Sisavangvong trône devant le théâtre.

bassin jouxtant le théâtre Phralak Phralam au palais royal luang prabang

Le bassin circulaire jouxtant le théâtre.

batiment théâtre Phralak Phralam palais royal luang prabang

La façade du théâtre, très sobre.

Théâtre Phralak Phralam

Horaires d’ouverture : spectacle les lundi, mercredi, vendredi, samedi à 18h00 d’octobre à février / 18h30 de mars à septembre
Tarif d’entrée : il existe 3 prix différents en fonction de la rangée du siège : 100 000 kips, 120 000 kips et 150 000 kips / personne (respectivement 11 $ -13 $ -16 $)

Après avoir exploré le bâtiment principal, direction le célèbre temple Haw Pha Bang, bien visible depuis la rue. Construit dans les années 60, il abrite la fameuse statue de Bouddha Pra Bang. Cependant, il s’agirait d’une copie, l’originale étant conservée dans un coffre-fort et utilisée uniquement lors des cérémonies importantes.

Malgré l’approche de l’heure de fermeture, nous avons jeté un rapide coup d’œil au bâtiment situé à l’arrière, abritant une collection de voitures anciennes et de chaises à porteurs (photos également interdites). De là, nous avons rejoint la sortie située sur le côté, passant devant un superbe banian, ces arbres aux racines entrelacées, zone quel on pouvait voir le sommet du mont Phousi où nous étions ce matin même.


Palais royal

Horaires d’ouverture : 8h00 – 11h30 / 13h30 – 17h00

Tarif d’entrée : 30 000 kips (3,8$)

Le marché de nuit : découvrez l’artisanat et la gastronomie laotienne

Le marché est assez animé car c’est un peu le cœur battant de la vie nocturne de Luang Prabang. Son emplacement, le long de la Sisavangvong Road, depuis l’office du tourisme jusqu’au Musée du Palais Royal, en plein centre-ville, en fait un passage incontournable. À partir de 17 heures, cette artère se mue en une rue piétonne et commerçante, délaissant les véhicules pour les piétons et les étals colorés.

Après avoir flâné entre les étals la veille, nous avons décidé d’y retourner le lendemain, cette fois avec l’idée d’acquérir quelques souvenirs. Arrivés peu avant le coucher du soleil, avec ses rayons teintant le ciel de nuances orangées, nous avons commencé par une reconnaissance, évaluant les articles et se renseignant sur les prix. Négocier s’avère quasi indispensable car d’un étal à l’autre, on vous donnera des tarifs différents pour un même produit.

On y achetait quelques bricoles, notamment des t-shirts aux designs qui se démarquait, car ce sont des créations originales d’un marchand local. Malheureusement, je me suis fié à la largeur des épaules et la taille indiqué (selon la coupe, une taille M peut m’aller, mais il faut parfois des L), sans les essayer… De retour à la maison, j’ai dû les donner à mon neveu et ma nièce car ils s’avéraient bien trop étroit…

En retournant vers le début du marché, j’ai saisi l’occasion, étant aux pieds du mont Phousi, de grimper quelques marches pour surplomber la rue, tout en profitant des dernières lueurs du jour, avec vue sur les tentes rouges et bleues.

Il est à noter que face à l’office du tourisme, à l’extrémité du marché, vous y trouverez une zone incluant des stands de street food laotienne avec des tables et chaises pour en profiter directement sur place. Viandes grillées, soupe de nouilles laotiennes, baguettes fourrées ou autres délices rapides à déguster sont à l’honneur.

Cette zone se trouve pratiquement en face de la rue où se déroule le marché le matin, qui, le soir venu, s’avère un espace proposant là aussi divers mets de la gastronomie locale.


Horaires d’ouverture : 17h00 – 22h00

Situation : le long de Sisavangvong Road (à hauteur du palais royal)

Restaurants et cafés testés à Luang Prabang

C’est d’ordinaire un paragraphe que je n’écris jamais, pour la simple et bonne raison que les restaurants, en général, ça va, ça vient. Il est donc difficile de maintenir les informations à jour et de les trouver toujours pertinentes sur le plus long terme. Mais si je fais une exception ici, c’est pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, cela reflète bien l’atmosphère de notre séjour à Luang Prabang, où nous avons privilégié la détente plutôt que l’exploration intensive, comme j’aurais tendance à le faire en temps normal. Ensuite, évoquer ces différents établissements visités permet de capturer l’essence même de Luang Prabang, avec cette ambiance « à la française » et ces terrasses où se poser.

Outre les lieux offrant une vue imprenable sur le Mékong, la ville regorge de restaurants aux cuisines variées, ainsi que de nombreuses boulangeries et cafés.

rue principale de luang prabang

Je vous mets quelques tarifs en fin de ce paragraphe mais je tiens à évoquer le sujet ici, l’inflation au Laos est assez impressionnante. Quand on regarde les photos des menus, d’il y a seulement un an, et les tarifs qu’on a eu, on a constaté une augmentation des prix de 50 % !!

Donc sauf à manger uniquement des plats lao vraiment basique, c’est pas évident de manger pour vraiment pas cher.

Jour d’arrivée

Le soir de notre arrivée, on se rendait tout naturellement proche de notre hôtel. On testait donc le Peninsula Xieng Thong View Restaurant, qui possède une terrasse couverte en bord de rue, mais surtout une autre plus sympa juste devant, à l’ombre des arbres et avec vue sur le Mékong.

Plus tard ce même soir, on se baladait dans le centre historique et se laissait tenter par un dessert au Villa Santi Hotel. Le bâtiment est joli, le dessert correct, mais le service laissait un peu à désirer, mais ce sera notre seule « mauvaise » expérience du séjour.

1er jour

Le lendemain, fallait bien comme c’est devenu notre habitude, qu’on teste un café. On se rendait au Lu La Lao, qui a bonne presse et propose des cafés au filtre. Malheureusement, ils utilisent que du café laotien, ce dernier n’est pas foncièrement mauvais mais pur, c’est trop amer à nos goûts (en revanche mélangé à d’autres grains, comme du brésilien ou colombien pour ne citer que ceux-là, ça peut donner un goût intéressant).

Ce jour-là, pour rappel, on avait un rendez-vous dans un spa. Les balades nous ayant bien occupées, on s’est retrouvé à déjeuner à l’arrache. Et dans ce cadre, on a cherché proche de notre hôtel donc on testait le fameux Viewpoint Cafe.

Ma foi, c’était pas trop mal, rapide au service comme on avait besoin (on avait pris simple, elle une salade, moi un sandwich) même si on n’a pas trop pu profiter de la vue, le café se trouvant à la confluence entre la rivière Nam Khan et le Mékong.

 

Ce soir-là, alors qu’on longeait le Mékong pour se rapprocher de notre hôtel, on jetait notre dévolu sur le Calao, un restaurant un peu classe, située dans une belle bâtisse dominant la rue. C’était très bon, sans pour autant être excessivement cher, une très bonne adresse.

C’est là qu’on goûtait la bière locale pour la première fois, la Luang Prabang Beer, nom vachement original, mais une bonne surprise, légère et à mon goût (et fait rare, Jitima aussi a bien aimé).

2e jour

Après la cérémonie du Tak Bat et notre visite du mont Phousi, la faim nous gagnait. Jitima voulait tester le Joma Bakery Café, notamment parce qu’elle avait vu des photos sur un réseau social lui donnant envie. C’est une chaîne que je connaissais pour l’avoir testé il y a peu à Vientiane. Leurs sandwichs sont bon donc je me disais ok, pourquoi pas, même si perso, j’aurais plutôt préféré testé la Zurich Bread Artisan Bakery par exemple.

Le fait est que celui au final où l’on est allé, le plus proche de là où on se trouvait, n’est pas comme sur les photos donc moins « charmant » (celui qu’elle a vu est une autre branche, le long de la même artère, mais à 900 m de là où nous étions). C’est surtout qu’au final, en voyant la couleur du grain de café (trop noir), je zappais l’idée de prendre un café là et me contentait d’un petit sandwich.

Frustré par le manque de caféine, notre étape suivante ce matin-là était de tester le Dada Café, dans la rue bordant le Mékong. Et là bingo, en plus d’avoir le choix entre plusieurs grains, c’était un vrai bon café (froid, comme à notre habitude). Profiter de la quiétude matinale en terrasse était pas désagréable !

Après un break à l’hôtel pour se reposer, on repartait pour manger, en testant l’une des boulangeries, qui fait propose aussi des repas, le Banneton Café French Bakery. C’était pas mal quoi que j’étais un peu déçu par la rupture de galette, ce qui était mon premier choix.

Plus tard, après notamment la visite du Palais royal, la chaleur de l’après midi nous incitait à faire une pause. On prenait donc une bière au Luang say cafe&restaurant, un bel endroit, là encore au bord du Mékong.

terrasse bord mekong Luang say cafe&restaurant luang prabang

Terrasse du Luang say cafe&restaurant.

Le soir venu, on a d’abord cherché un restaurant proche du marché de nuit, d’où l’on venait, mais rien nous inspirait plus que ça (me demandez pas pourquoi, à la base, y’a de quoi faire). Puis on s’est dit, tiens si on allait à la maison traditionnelle Heuan Chan Heritage House. 

En passant dans une ruelle la veille on a vu son jardin et on pensait que ça faisait restaurant aussi. En arrivant à la hauteur du jardin, y’a bien un portail, mais fermé, avec une indication de se rendre à l’entrée principale.

On poursuit donc notre chemin dans la ruelle et on atterrit dans la cour du Wat Xieng Mouane. Les moines sont alors en pleine prière mais d’autres sont là dans la cour pour nous renseigner, alors qu’on cherche l’entrée de la maison. Peine perdu, on trouve pas et du peu qu’on aperçoit de la maison en question, on a finalement pas l’impression que ça fait restaurant (spoiler alert, y’a effectivement pas de restau là).

priere moines temple wat xieng mouane luang prabang

Passage au Wat Xieng Mouane de nuit.

Par conséquent, je cherche une adresse sur Google dans les parages et j’en trouvais une intéressante, le Khaiphaen. Ce dernier s’avère populaire et c’était donc plein ce soir là sans résa… Un peu à court d’idée, on revenait finalement au Calao, une valeur sûre qui ne nous a pas déçu cette 2e fois.

Jour du départ

Il nous restait presque une demi-journée avant notre vol en fin d’après-midi. Après notre petit-déj, on revenait boire notre café au Dada Café, et quand ce fut l’heure de manger, on s’est dit quoi de mieux que d’aller retenter notre chance au Khaiphaen ! Le concept de ce restaurant étant qu’il est géré par un ensemble de professeurs, formant des jeunes aux métiers de la restauration, que ce soit en cuisine, ou au service.

Le principe est sympa et la nourriture est bien présentée. Après, la cuisine laotienne manque à mon goût de subtilité dans les saveurs, comparativement à la cuisine thaïlandaise, mon curry étant essentiellement salé . Il se trouve que ce restaurant est juste à côté de la boutique du vendeur du t-shirt aux créations originales, croisé au marché de nuit la veille (lalalaos, je vous mets le lien google maps)

Exemples de prix à Luang Prabang :

– Bouteille d’eau : 7 000 kips (environ 0,33 $)

– Café au Dada Café : 45 000 kips (environ 2,10 $)

Bière au Luang say cafe&restaurant : 40 000 kips (environ 1,9 $)

Déjeuner simple : 50 000  – 80 000 kips par plat (environ 2,40 – 3,80 $)

Dîner au Calao : 235 000 kips par personne, avec dessert (environ 11,10 $)

Où loger à Luang Prabang

Je vous mets ci-dessous les deux hôtels testés à ce jour :

View Khemkhong Guesthouse

Note : 8,9/10

Budget : à partir de 16€

Lors du premier séjour avec mes parents, on posait nos valises au View Khem Khong, dont je reprochais la chambre exiguë et sans frigo, mais qui, en dehors de ça, est idéalement située sur la rue au bord du Mékong, non loin des principaux lieux de visites.

La plupart des chambres sont dans une bâtisse qui se trouve adjacente à la maison qui fait office de réception.

Villa Mira Heritage

Note : 8,9/10

Budget : à partir de 37€

Avec Jitima, on se posait au Villa Mira, situé tout au bout de la presqu’île du centre historique, juste à côté du Vat Xieng Thong. La chambre était spacieuse même si le lit était un peu dur à mon goût.

La rue était calme et les proprios étaient super gentil, enfin petit plus pour bien démarrer la journée, le petit déj est certes simple, mais frais et bon.

Autres informations pratique sur Luang Prabang

Pour compléter cet article je voulais rajouter quelques informations complémentaires.

Comment se rendre à Luang Prabang depuis la Thaïlande :
  • Des bus sont disponibles depuis les principales villes frontalières, notamment Houai Sai et Vientiane.
  • Lors de ma première visite, je suis arrivé en utilisant le célèbre slow boat depuis Houai Sai, une croisière le long du Mékong sur 2 jours.
  • Le train rapide relie désormais Vientiane à Luang Prabang en moins de 2 heures (vous pouvez réserver vos billets ici).
  • Luang Prabang dispose d’un aéroport international. Il y a au moins deux vols directs par jour depuis Bangkok, l’un avec Bangkok Airways (plutôt cher) et un autre avec Air Asia (4 fois moins cher !). Depuis l’aéroport, prévoyez environ 200 bahts pour rejoindre le centre-ville (et vice versa).
air asia aeroport luang prabang
Conseils monétaires :

Et en parlant de bahts, notez que la devise thaïlandaise est largement acceptée à Luang Prabang. C’est pas forcément toujours bénéfique car la conversion sera souvent en votre défaveur et la monnaie forcément rendue en kips, mais ça reste bon à savoir car ça peut dépanner. Idem avec le dollar qui est aussi utilisé au Laos (je suis moins sûr concernant l’euro).

Autres visites possible à Luang Prabang :
  • En ville, vous pouvez visiter le Centre UXO qui traite des bombes non explosées, offrant un aperçu du processus de déminage auquel le pays est encore confronté.
  • À 30 km au sud de la ville, ne manquez pas les célèbres chutes de Kuang Si.
  • À 15 km à l’est, découvrez la cascade de Tat Sae, composée d’une série de petites chutes accessibles par bateau en longeant rapidement la rivière Nam Khan (cherchez « Tad Sae Waterfall ferry »).
  • À 25 km en amont de Luang Prabang se trouvent les grottes de Pak Ou, un site historique contenant des centaines de bouddhas miniatures en pierre et en bois sculpté. Les slow boats s’y arrêtent généralement avant de rejoindre la ville, mais vous pouvez également prendre de petits bateaux depuis le village de Pak Ou pour traverser.

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Lorsque je découvrais la Thailande en 2006, je ne m'attendais certainement pas à y poser mes valises 2 ans plus tard ! Depuis, je suis basé à Bangkok et je voyage régulièrement à travers toute l'Asie. Je partage mes récits, photos, conseils sur la vie d'expatrié en Thailande et sur les pays d'Asie, pour ceux qui veulent découvrir le pays du sourire, qui cherchent un peu d'aventure et ceux qui rêvent d'Asie (ou ceux qui veulent rêver tout court ;-)

Commentaires:

  • 06/09/2016

    C’est superbe, les photos sont géniales ! J’aimerais beaucoup découvrir Luang Prabang, merci pour ton article 🙂

  • 12/09/2016

    Super cette article, c’est sympa au plaisir de te relire. j’aime beaucoup les photos; bonne continuation.
    Cédric D.

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